9 Avril 2008
Quoi de plus louable qu’une incitation à mieux consommer, en pleine semaine du Développement durable? Croyant bien faire, le syndicat
mixte intercommunal de collecte et traitement des ordures ménagères (Smictom) des Châtelets (Côtes d’Armor) avait souhaité mettre en place une campagne d’affichage incitant à privilégier la
consommation «durable» plutôt que «jetable». Plusieurs visuels proclamaient «Non au développement jetable», et remettaient en cause les dosettes de café, les rasoirs jetables, les lingettes ou
encore les eaux embouteillées. La campagne d’affichage était soutenue par l’Ademe et le Conseil général.
Las, le Bureau de vérification de la publicité (BVP) a estimé que les affiches pouvaient «porter gravement préjudice à des secteurs économiques». Il répondait ainsi à une demande d’avis adressée
par la société Métrobus, qui a la concession des espaces publicitaires des bus de l’agglomération de Saint-Brieuc.
L’affaire a lieu au moment où le BVP doit signer avec l’Etat, vendredi 11 avril, une charte d’objectifs pour une publicité éco-responsable et où une taxe sur les
produits fortement générateurs de déchets (1) est à l’étude. Moyennant quelques corrections, le Smictom a maintenu sa campagne d’affichage, soutenu par plusieurs associations
environnementales. Certaines affiches resteront même jusqu’au 22 avril, alors qu’elles n’auraient dû rester que le temps de la Semaine du développement durable. La société Métrobus a suivi l’avis
du BVP.
(1) Vers une taxe sur les produits fortement générateurs de déchets.
© 2008 FNE
Suite à l'avis négatif émis par le Bureau de vérification de la publicité (BVP) un afficheur a refusé de diffuser dans son intégralité
la campagne du Smictom de l'agglomération de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) prévue dans le cadre de la semaine du développement durable.
Cette campagne qui prévoit l'affichage de nombreux slogans tels que "n'achetez plus d'objets jetables" ou encore "non au développement jetable", "les objets jetables, c'est rasoir"… a pour but
d'inciter les citoyens à mesurer l'impact de leur choix de consommation sur la quantité de déchets produits.
Après l'avis négatif du BVP qui juge cette campagne "de nature à porter gravement préjudice à des secteurs économiques, voire à des marques identifiables… Certains projets peuvent, par ailleurs,
comporter des informations fausses ou trompeuses", Métrobus, la société chargée de l'affichage sur les bus de l'agglomération briochine a refusé cinq des sept visuels prévus.
Le jetable, c'est rasoir…
Parmi les visuels refusés par Métrobus, une affiche sur laquelle on compare le poids des déchets d'une pile de rasoirs jetables à celui d'un rasoir réutilisable, idem pour des lingettes. Selon
Clément Mahé, responsable de la communication du Smictom de Saint-Brieuc, cette réaction s'explique par le fait qu'il s'agit de la première campagne concrétisant "visuellement les choses", en
matérialisant la production de déchets.
La campagne du Smictom est néanmoins visible dans les rues de Saint-Brieuc et de son agglomération, d'autres afficheurs ayant accepté de la diffuser dans son intégralité.
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