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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

Cela ne finira-t-il donc jamais ?

A la réunion du CNIID de samedi dernier, j'avais entendu que VS avait un gros projet en cours du coté de l'Alsace, sans plus de détail. Il semblerait que ce soit celui-là. L'association qui a affaire à VS est l'ASVI (ASSOCIATION DE SAUVEGARDE DE LA VALLEE DE L'ISCH), site internet (http://asvi.chez-alice.fr/). N'hésitez pas à signer leur pétition en ligne : http://www.mesopinions.com/Non-au-projet-de-decharge-de-95HA-du-Schwabenhof--Hirschland--petition-petitions-dc932cd3e1566d5c26604b8135fdddc3.html). Plus les associations en prise avec VS se connaîtront et se parleront, plus elle auront de chance de faire cesser les agissements de cette société.



Article des Dernières Nouvelles d'Alsace

Pour ou contre l’enfouissement des déchets ?

 

Par  Julien Delattre (05h00)

 

Marc Hauter a répondu à moult questions, souvent sous forme de contestations. Lundi soir, l’unique élu d’opposition a essayé tant bien que mal de justifier sa prise de position lors du conseil municipal. Après un peu plus d’une heure de discussion, l’un des trois frères (avec Claude et Jean) propriétaires de la ferme du Schwabenhof n’avait toujours pas arrêté sa décision : " Je revendique le droit de réfléchir à la revente du terrain parce que ce n’est pas le lieu pour en débattre". " Il y a une grosse attente, mais le problème ne se réglera pas ce soir ", avait-il annoncé d’entrée de jeu. Le flou demeure donc toujours autour de la cession à une entreprise de 95 ha de terres en vue d’y implanter un Centre de stockage de déchets ultimes. CSDU : ces quatre lettres résonnent comme une catastrophe pour les élus et le public, témoins d’une séance pas comme les autres. Ils l’ont ressassé : déchets rime avec danger.


"Rien de bien, à part une poubelle"


Carine Lett, conseillère, ouvre les hostilités : « Je ne vois pas ce que ce centre peut nous apporter de bien, à part une poubelle ». Marc Hauter souffle, mais ne dit mot. « Un autre repreneur s’est-il présenté ? », interroge un élu. « Oui », répond timidement le propriétaire, « il y a des gens intéressés ». A l’unisson, le conseil municipal acquiesce : « ce serait mieux ». Marc Hauter se retranche et reste bouche bée. Cette attitude ne calme pas les ardeurs des élus : « cette société n’est pas venue comme ça », « y’a pas de fumée sans feu », « il y a mille places en Alsace et plein d’autres solutions” : pourquoi Hirschland en plus, alors qu’il y a déjà une décharge de 4 ha à Eschwiller depuis trente ans ».

L’agriculteur écoute, regarde un peu dans le vide, et finit par lâcher une phrase laconique : « c’est pour une raison logique ». Moment choisi par le maire pour sortir de sa réserve : « non, non », insiste Guy Dierbach, « il y a eu une offre similaire pour une ferme dans un village près de Sarre-Union ». « 30 000 euros par hectare », s’empresse-t-il d’ajouter. Silence, calculette en tête. Le prix d’un hectare multiplié par la surface de la ferme du Schwabenhof, ce qui équivaut à la coquette somme de 2 850 000 euros. Personne n’en croit ses yeux, ni ses oreilles.


"Il y a gros danger, ce serait une catastrophe"


Gilbert Quirin reprend ses esprits et relance le débat : « C’est très grave, beaucoup plus que ce qu’ils veulent vendre comme des déchets gentils de classe 2 », affirme le président de l’Association pour la sauvegarde de la vallée de l’Isch (ASVI). « Sur un terrain de 95 ha, ce sera une décharge de classe 1, avec des déchets industriels ; il y a gros danger, ce serait une catastrophe. » Guy Dierbach estime que « l’Alsace Bossue a déjà donné, elle peut donc s’en passer ». Ce à quoi Marc Hauter rétorque : « Il faut quand même des poubelles ». Indignation de l’assemblée. Le propriétaire de la ferme du Schwabenhof tente de se rattraper : « Je ne suis pas d’accord sur le fait qu’une entreprise vienne pour gagner de l’argent. Si c’est une activité délictueuse, faut pas la faire ; mais c’est aux pouvoirs publics à régler cette affaire, pas à un privé. » Il concède tout de même « vouloir valoriser son bien, sans hypocrisie ». « Ça se fera quand même sur le dos de la population », s’emporte le premier magistrat.


"A toi de prendre tes responsabilités"


Marc Hauter se pose alors la question de savoir s’il faudra « supporter cette décharge comme un malheur ? » Mal lui en prend. Il s’attire les foudres de Gilbert Quirin, incapable de rester en place sans parler : « à toi de prendre tes responsabilités ! ». Léa, membre de l’ASVI, hausse le ton : « Je compte construire à Hirschland », projette cette jeune femme de 21 ans. « Je n’approuve pas du tout ce que vous faîtes. » Peu avant 22 h, le maire décide de clore la discussion ; même si ses « craintes » ne sont pas dissipées. Il pense que l’aspect économique « pèse énormément dans la balance ». « Le risque est grand », conclut Guy Dierbach. « A long terme, c’est une saloperie. » Le premier magistrat délivrera un message à ses concitoyens via une lettre en toutes boîtes dans les jours à venir. Des affiches seront, par ailleurs, placardées aux entrées et à différents endroits clés du village. Enfin, l’Association de sauvegarde de la vallée de l’Isch invite la population à une réunion publique d’information vendredi 16 mai, à 20h, dans la salle polyvalente.

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