27 Mai 2008
Alors dans le cadre du plan Berlusconi contre la crise des ordures, dix sites ont été réquisitionnés ce week-end. Parmi eux, l'ouverture d'une décharge prévue à Chiaiano, au nord-ouest de Naples en Italie, a été l'occasion d'un rassemblement de manifestants hostiles à cette ouverture et a provoqué de nouveaux heurts autour du site.
Ils étaient près d'un millier de manifestants réunis à Chiaiano afin de bloquer la route menant au site choisi pour l'ouverture d'une décharge. Les policiers présents sur la zone ont du avoir recours aux gaz lacrymogènes afin de dissiper les opposants. Neuf blessés sont néanmoins à déplorer.
Chiaiano était l'un des sites choisit par le gouvernement de Silvio Berlusconi dans le cadre de son plan de résolution de la crise des
déchets établi mercredi dernier à Naples. Dix sites au total ont été réquisitionnés et devraient être militarisés. Guido Bertolaso, le nouveau "monsieur
déchets" du gouvernement a reçu dimanche les responsables des dix communes concernées. "Nous avons eu une discussion franche et avons exposé à M. Bertolaso notre perplexité quant au choix du site
nous concernant. Nous nous sommes donné rendez-vous dans dix jours, il a promis de venir se rendre compte par lui-même de la situation", déclarait à l'issue de la réunion le maire de
Serre.
Ne pas céder.
Face à cette fronde populaire, le Premier ministre italien reste néanmoins ferme, "l'Etat ne peut pas céder, le problème des déchets doit être résolu. et pour cela, il ne faut pas reculer, pas
d'un centimètre". Par ailleurs, ce plan prévoit également des peines pouvant aller
jusqu'à cinq ans de prison pour les personnes incitant au "désordre" lors de l'ouverture de ces décharges.
NAPLES (Italie) (AFP) - Des experts ont pu entrer mardi sur un terrain devant servir
de décharge à Naples (sud de l'Italie) dont l'accès était bloqué depuis deux semaines par des manifestants qui ont retiré dans la nuit une barricade en bloquant l'accès, a constaté un photographe
de l'AFP.
Des heurts entre forces de l'ordre et manifestants s'étaient produits vendredi et samedi dans un quartier du nord-ouest de Naples, Chiaiano, où est projetée une décharge, faisant 12 blessés
tandis que trois manifestants avaient été arrêtés.
Une barricade qui bloquait la rue menant à la future décharge, une carrière de tuf désaffectée, a été retirée par les manifestants à la suite de négociations avec le maire de Marano, commune
limitrophe de Chiaiano, Salvatore Perrotta.
Des experts de l'agence régionale de l'environnement ont pénétré dans la carrière mardi matin pour y effectuer des relevés afin de
vérifier qu'elle peut être aménagée en décharge, selon la même source.
Les résultats des analyses doivent être connus dans environ deux semaines (!!)
La décharge de Chiaiano devrait accueillir 700.000 tonnes d'ordures.
La situation était redevenue calme dimanche soir après une longue réunion entre les responsables des dix communes désignées par un décret gouvernemental pour accueillir des décharges et le
nouveau secrétaire d'Etat chargé de résoudre la crise des ordures, Guido Bertolaso, qui a abouti à une trêve entre les deux camps.
M. Bertolaso et les maires concernés doivent se revoir dans dix jours pour faire le point.
"L'Etat ne peut pas céder, le problème des déchets doit être résolu. Et pour cela, il ne faut pas reculer, pas d'un centimètre", a averti ce week-end le chef du gouvernement Silvio Berlusconi qui
est confronté avec ce dossier à sa première épreuve de force depuis son arrivée au pouvoir le 8 mai.
Quelque 35.000 tonnes d'ordures sont encore accumulées dans les rues des villes de Campanie, la région de Naples, en proie à une crise récurrente des déchets depuis 14 ans.