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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

FAVL : Vosges Matin fait le point, quelques extraits, ...

Pourquoi l'Est de la France ?

La totalité des 31 communes candidates, ou désignées comme telles par le collectif "sortir du nucléaire", se situent dans l'Est de la France. Aucune des communes des trois autres zones du territoire français aptes à recevoir des déchets radioactifs FA-VL (faible activité - longue vie) n'ont pas été reconnues comme candidates.


Questionnée sur ce point, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) avance que les maires des communes du secteur Est de la France auraient moins peur du nucléaire que les autres. En effet, avec le laboratoire de recherche de Bure, l'ANDRA a déjà une forte présence sur le territoire. "Et lorsque l'on connaît l'ANDRA, le nucléaire fait moins peur", assure un représentant.


Michel Marie, président du collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs (CEDRA), s'explique les choses de façon un peu différente. "A mon sens, l'ANDRA sait très bien où elle veut implanter ce centre de stockage, à savoir près de Bure", pour des raisons logistiques. Cela voudrait-il dire que l'entreprise destinée à séduire les premiers magistrats ne serait pas identique d'une commune à l'autre ? "Difficile à dire, on n'est pas dans le secret des dieux.

Mais je trouve qu'ils font davantage les yeux doux aux communes de l'Est, avec des déplacements lors des conseils municipaux, etc", explique Michel Marie.

Autre point à ne pas négliger, l'effet des candidatures annoncées sur les communes alentours. Car si certains élus envisagent de s'opposer à ce que font leurs voisins, d'autres sont en revanche tentés d'entrer dans une sorte de course aux subventions. Le raisonnement est simple : quitte à supporter les risques écologiques liés à l'implantation d'une zone de stockage, autant essayer d'en tirer profit et donc accueillir les déchets sur son territoire plutôt que de les voir filer avec leur cortège de subventions chez un voisin.

Car si la radioactivité ignore les frontières administratives, ce n'est pas le cas des avantages financiers. Ainsi, chaque nouvelle candidature dans l'Est incite indirectement les indécis à se prononcer également comme candidat. Pour ne pas être le dindon de la farce nucléaire.


Déchets nucléaires : l'étau se resserre...



Les déchets nucléaires s'accumulent, et l'état appelle une bonne âme à se porter volontaire pour les accueillir. Tous les candidats sont dans le Nord-Est de la France…

Mi-juin dernier, l'agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (l'ANDRA) produits par la France lançait un appel à la candidature auprès de 3 115 maires sur le territoire français. Critère de sélection ? La présence dans les terres de la commune d'une roche adéquate à la réception de déchets de faible activité et à vie longue (FA-VL), en l'occurrence de couche d'argile.

Les 3 115 communes, réparties en vingt départements, se distribuent géographiquement en quatre groupes non égaux, que nous détaillons plus loin. Six mois après cet appel, les communes candidates pour accueillir un site d'enfouissement se trouvent toutes dans le Nord-Est de la France.

Une liste susceptible de changer

Impossible d'obtenir de l'ANDRA les deux listes clés de l'affaire : celle des 3 115 communes démarchées, mais surtout celle des communes actuellement candidates. Contactée, l'agence se justifie : "Chaque jour, la liste des communes candidates est susceptible de changer, car divers retards ont été pris par rapport à la date butoir pour envoyer les candidatures, initialement arrêtée au 31 octobre dernier. Fin janvier, normalement, le ministre de l'Environnement devrait rendre publique le nom des quelques communes qui, parmi les candidatures, auront retenu l'attention."

Autrement dit, les deux listes ne seront jamais connues, d'autant qu'il s'agit de laisser les conseils communaux réfléchir en paix : "Les maires qui ont été sollicités n'ont pas forcément envie de voir leurs noms affichés", précise un représentant de l'agence.

Tout ceci n'est pas franchement transparent. Le collectif contestataire "Sortir du nucléaire", a toutefois réussi à apporter un peu de lumière dans cette opacité. Par recoupement, il est en mesure d'établir de façon grossière la double liste de l'ANDRA. Il apparaît donc, selon cette source, que vingt départements ont initialement retenu l'attention de l'agence : six dans le "Nord" de la France (Pas-de-Calais, Somme, Oise, Seine-Maritime, Eure), deux dans le "Centre" (Cher, Indre), trois plus au Sud (Aveyron, Lot, Tarn-et-Garonne), et enfin huit dans le "Nord-Est" (Ardennes, Marnes, Aube, Meuse, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Vosges).

Sur ces quatre "pôles argileux", 31 communes se sont fait connaître comme candidates. Toutes dans le Nord-Est. Elles se répartissent comme indiquées sur la carte ci-dessous. Si certaines réserves s'imposent, aucun doute, dans l'Est de la France, le stockage des déchets nucléaires devraient continuer à alimenter la chronique ces prochaines années…

Mathieu FIOLET



Malgré la mobilisation des opposants, 31 communes de l'est de la France se sont portées candidates pour accueillir un centre d'enfouissement de déchets nucléaires (ici la délégation ACCID à la manifestation de Neufchâteau où l'on reconnait Alain VERGNE, M et Mme VALTOT et notre banderole)


Les FA-VL

Les FA-VL sont des déchets radioactifs de faible activité et à vie longue. Il s'agit principalement de déchets graphites et radifères, les premiers étant le fruit de l'industrie du radium mais aussi de ses dérivés, ou encore de l'extraction des terres rares.

Les élus entre doutes et interrogations


Les opposants manifestent leur irritation non réellement envers l'agence nationale de gestion des déchets radioactifs (ANDRA), mais envers les maires et conseillers municipaux qui portent candidates leurs communes.

L'ANDRA reste diabolisée, mais elle ne fait que remplir son rôle, à savoir chercher des terrains en séduisant les conseils municipaux (processus de subventions, etc.). Ces derniers, en revanche, ont la possibilité de dire non.

Conséquence : lorsqu'une commune décide de se porter candidate, elle se heurte aux associations d'opposants. Cela ne laisse pas, non plus, indifférent les maires des villages alentours. Même si les positions diffèrent de l'un à l'autre. Ainsi, Bertrand Adam, maire de Coussey, ne va pas à l'encontre de la candidature du conseil municipal de Soulosse-sous-Saint-Elophe : "Je n'ai pas à interférer dans cette décision. On a reçu comme tout le monde la proposition de l'ANDRA, mais avec les zones inondables et la ligne TGV qui passe à côté, nous n'avons pas jugé que notre terrain était propice." Et puis, à propos des subventions de l'ANDRA, cet élu ne serait pas étonné de voir les communes autour de celle retenue par l'ANDRA "arrosée" elles aussi.

D'autres maires sont moins réservés, et estiment que ce dossier transcende les frontières administratives de chaque commune.

Toujours à propos de la candidature de Soulosse-Saint-Elophe, François Michel, maire d'Autigny-la-Tour, explique qu'il est difficile pour lui de se prononcer officiellement, tant que le ministère de l'Environnement n'a pas fait connaître les communes retenues.

"Je regrette sincèrement, en ma qualité de maire, la candidature de Soulosse. D'autant plus que nous sommes en contrebas de la commune, s'il y a le moindre problème… Je sais que s'y monte une association contre la candidature, ils ont pris contact avec nous. Mais pour l'instant, il est difficile pour nous de nous prononcer officiellement, puisqu'on ne sait pas si la commune sera retenue. Mais si, au moment venu, on peut faire quelque chose d'officiel, on le fera", assure-t-il.

Le maire de Vicherey, Jean-Claude Marie, regrette lui aussi la candidature d'une commune avoisinante, à savoir Aouze : "Quelques habitants de Vicherey ont déjà témoigné de leurs craintes sur cette candidature. Pensez, de notre côté on envisage de mettre des éoliennes…"

Repères


Juin 200

Appel à candidature auprès de 3 115 maires.

Fin janvier 2009

Quelques communes, parmi ces candidates, sont retenues par le gouvernement et l'ANDRA (agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Des recherches approfondies y seront menées.

Fin 2010

Les communes retenues délibèrent afin de confirmer leurs candidatures. Suite à quoi un site est proposé par l'ANDRA au gouvernement.

2015-2019

Après études complémentaires, construction du site de stockage.


Liens utiles :

http://vosges-a.n.over-blog.org/
http://antifavlsoulosse.e-monsite.com/accueil.html
http://sortirdunucleaire.org/
http://burestop.free.fr/spip/
http://www.andra.fr/IMG/pdf/FAVL-Dossier-elus.pdf

 

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