27 Janvier 2009
"Il est grand ce préfet…" C'est ce que beaucoup ont pensé hier matin en voyant arriver Dominique Sorain aux côtés
de Michel Heinrich, député-maire d'Epinal et Jackie Pierre, sénateur. Celui qui, depuis hier, a pris la succession d'Albert Dupuy à la préfecture des Vosges dépasse allègrement d'une tête les
invités de la traditionnelle cérémonie de dépôt de gerbe au monument aux morts spinalien de la place Foch.
Pour son premier poste de préfet, ce natif de la Gironde a eu "la chance" d'être nommé dans un département inconnu pour lui : " J'ai eu une vie administrative variée, partagée entre les affaires
maritimes et l'administration centrale au ministère de l'Agriculture." De 1981 à 1992, le nouveau préfet a ainsi été en poste après l'école d'administration des affaires maritimes sur la Jeanne
d'Arc de 1983 à 1984 puis dans l'Hérault, le Gard et enfin Martigues. C'est en 1992 que ce père de famille de deux enfants de 53 ans a rejoint le ministère de l'Agriculture. " Ma carrière s'est
tenue pour moitié à Paris et pour le reste sur le terrain. J'ai derrière moi trente ans de service public chevillé au corps. C'est pour moi une vocation."
Souhaitant " revenir sur le terrain, dans le corps préfectoral", Dominique Sorain prend donc ses galons de préfet dans les Vosges, un département " avec une grande diversité d'activité
économique, industrielle, agricole, touristique. Tout ceci se fait aujourd'hui dans un contexte de crise avec une action de l'Etat importante."
Ses premiers chantiers seront dans la lignée de son prédécesseur : le soutien économique " c'est un dossier essentiel qui a des conséquences directes sur la vie des citoyens. Il faut rechercher
la création de nouveaux emplois", la réforme de l'Etat " nous allons vers la création de directions départementales du territoire, de la cohésion sociale qui seront le résultat de la fusion de
services déjà existants. Tout ceci ne peut que fonctionner en réseau."
C'est bien sûr au niveau des dossiers agricoles et environnementaux (centre d'enfouissement technique…) que le nouveau préfet vosgien sera attendu. Son
passage au ministère de l'Agriculture fait de lui un expert que les paysans vosgiens sauront apprécier dans la future réforme de la PAC mais aussi sur les chapitres du bois ou de
l'agroalimentaire. Le tout dans le respect de l'environnement : " Il faudra trouver un équilibre entre environnement et activité économique. Il est très important
d'entendre les arguments de chacun. Je suis un homme de dialogue."
Vosges-Matin - 27/01/2009