ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
29 Mars 2011
Publié le lundi 28 mars 2011 à
10H39
Fermé le 2 mars, l'écocentre a rouvert le 23 mars, grâce à un nouvel arrêté d'exploitation du préfet.
GRISOLLES (Aisne). «Où est l'État de droit si le préfet peut autoriser
à nouveau, sans enquête publique, ce que le tribunal a annulé ! » Françoise Prévôt, ne peut cacher sa colère face à la décision du préfet de rouvrir provisoirement l'écocentre de la Tuilerie
(l'union du 24 mars) « Cette décision est lamentable. Nous, en tant que citoyens, nous sommes obligés de respecter la chose jugée », poursuit la présidente de l'association Vivre à Grisolles,
opposée farouchement au centre de traitement des déchets avant même sa création !
Frédéric Martineau, maire de Coincy, est lui aussi scandalisé. « L'arrêté a été pris au mépris total de décision de justice. Le préfet ne respecte pas la neutralité à laquelle il est tenu. » La
situation est ubuesque pour l'élu qui demeure néanmoins confiant : « On ne fait que reculer pour mieux sauter. Ils ont dépensé de l'argent dans cet écocentre, ils continuent à en dépenser, mais,
finalement, toutes les décisions seront annulées parce que la loi et la justice s'appliquent en France. »
Promesses non tenues
D'autres opposants de la première heure sont aujourd'hui abattus, comme Yves Lévêque, maire de Rocourt-Saint-Martin : « Avec tout ce qu'ils ont dépensé pour le construire, ils ne vont pas le
fermer maintenant. Ça nous coûtera sûrement encore plus cher dans quelques années, à cause de la pollution que le centre va engendrer. »
Sa commune est l'une des plus exposées : « Toutes les eaux pluviales du site passent à Rocourt. » Sans parler des bennes qui traversent continuellement le bourg. « On nous a fait de belles promesses avant la construction de l'écocentre, mais elles n'ont pas été tenues, se remémore-t-il, avant de prendre un exemple qui touche
directement son village. On nous avait dit qu'une déviation serait réalisée. Aujourd'hui, le centre existe, mais pas la déviation. Je serais sûrement dans ma dernière demeure qu'elle n'existera
toujours pas ! »
Quel que soit le moral des troupes d'opposition, chacun a décidé de poursuivre le combat pour la fermeture définitive de l'écocentre de la Tuilerie. L'association VAG n'écarte pas la possibilité
de contester le nouvel arrêté du préfet.
I.D.S.