4 Décembre 2010
Insatisfaite du jugement rendu par le tribunal administratif il y a plus d’un mois, l’Aspa a fait le point lors de son assemblée
générale.
«Le feu sacré brûle toujours ». Richard Racine, président emblématique de l’Association pour la sauvegarde du patrimoine de
l’Auxois (Aspa) n’a de cesse de la rappeler, tout en remerciant les adhérents « qui continue à entretenir la flamme ».
Au moment de tenir son assemblée générale, samedi dernier à la salle des fêtes de Genay, l’Aspa étonne par la pugnacité dont
elle fait preuve dans son combat contre la décharge de Vic-de-Chassenay. Il s’agit bien là de la seule et unique dépense de l’association. Les frais d’avocats parlent d’eux-mêmes : près de 27
000 euros depuis le début des procédures.
La fermeture sinon rien
Après le jugement du tribunal administratif condamnant partiellement l’arrêté préfectoral qui autorisait l’exploitation de la
décharge, l’Aspa est restée sur sa fin. Du haut de ses 1 300 adhérents, l’association se bat toujours pour la fermeture définitive du site contre lequel son conseil d’administration dispose
toujours de 21 moyens de droit à faire valoir. Le tout se jouera désormais en appel. Le mémoire devait être déposé à la cour administrative de Lyon avant le début du mois de décembre.
Depuis cette annonce, les co-requérants, communes et associations ont, dans leur grande majorité, donné suite à leur engagement
en première instance. « Le désistement d’un requérant nous affaiblirait terriblement aux yeux de la société Ecopôle Services qui gère la décharge », justifie le très prolixe Richard
Racine. Le cas du syndicat mixte du Sud de la Côte-d’Or a également été évoqué lors de la réunion. Et avec véhémence. L’organisme présidé par Martine Eap-Dupin a envoyé une partie de ses déchets
à Vic-de-Chassenay jusqu’en 2010. « Mais ces transferts étaient doublement illégaux, s’insurge Richard Racine. La preuve avec le dernier jugement rendu par le tribunal abaissant le tonnage
admissible de la décharge. Mais aussi par une condamnation en mai dernier. Le syndicat avait favorisé l’offre de la société Ecopôle Services au détriment de l’offre de l’entreprise SITA, qui
pourtant était moins chère. »
La fin du conflit n’a pas sonné. L’ASPA l’a compris et garde les rangs serrés.
Maxime Courché
Bien Public - 03/12/2010