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8 Mars 2010
La position de Nestlé Waters apparaît bien tranchée à quelques jours du renouvellement du statut des
salariés.
La dernière ligne droite conduisant à un nouveau statut des salariés Nestlé Waters des sites de Vittel et
Contrexéville s'engage cette semaine avec le lundi 15 mars comme date butoir. Alors qu'un référendum a lieu les vendredi 12 et samedi 13 mars auprès de chaque membre du personnel afin de se
prononcer sur la ratification ou non du statut en question, la direction apparaît sur de son fait et non enclin à modifier une quelconque ligne au dossier.
"Le processus d'élaboration du nouveau statut rendu obligatoire en raison de la fusion des deux sites de Vittel et Contrexéville a duré plus de quatre ans avec une accélération ces dernières
semaines en comptabilisant 29 réunions depuis mars 2009. Chacun a eu le temps de débattre des différents points du projet. Désormais, la direction Nestlé Waters se veut pragmatique d'autant que
nous avons engagé une prorogation de 15 jours afin de laisser le temps d'informer les salariés sur le nouveau statut", explique Véronique Fontaine-Heim, sur un ton à la fois consensuel et
déterminé. En clair, la représentante de Nestlé Waters renvoie la balle dans le camp des représentants syndicaux qui ont eu, selon elle, largement le temps de négocier les différents avantages
des contrats salariaux.
"Notre position est définitive, il faut que le nouveau statut soit signé au plus tard le 15 mars sinon ce sera la convention collective avec des conditions salariales beaucoup moins intéressantes
que le projet de statut proposé au personnel des deux sites vosgiens", insiste Véronique Fontaine-Heim sur un ton ne laissant aucun doute sur la détermination de la direction à rester sur ses
positions.
" Bien évidemment, au cas par cas certains devront faire plus de concessions. Compte tenu de la diversité des postes dans les usines il a fallu adapter des règles moins avantageuses
qu'auparavant. Toutefois, quel que soit le salarié, le nouveau statut offre des conditions bien supérieures à celle de la CCN."
Difficile d'aborder l'éventualité d'un refus des salariés pour leurs nouvelles conditions statutaires ; La responsable vosgienne rejette d'emblée une telle
probabilité.
" Techniquement, un report n'est pas envisageable. Comment concevoir de passer d'un double statut à une convention
collective pour ensuite adopter un nouveau statut. La date butoir est bel et bien le 15 mars, impossible de modifier cette date", assène Véronique
Fontaine-Heim.
Sachant que l'enjeu du statut projette l'entreprise et les salariés vers les quinze ans à venir, d'autres
chantiers économiques et sociaux attendent les deux parties. "L'entreprise doit s'adapter afin de conserver une production autour de 1,2 milliard de cols annuel avec une politique promotionnelle
agressive synonyme d'une baisse des marges. Des négociations vont se poursuivre pour la GPEC ainsi que l'organisation du travail."
L'entrée de Nestlé Waters Vosges dans une nouvelle ère industrielle se confirme avec une grande flexibilité du travail et des compétences… la fin d'une époque patriarcale longue d'un siècle et demi..
Eric NURDIN
Vosges Matin - 08/03/2010