ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
15 Septembre 2005
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Lettre ouverte des citoyens aux politiques. Les élus se veulent rassurants sur là question de la gestion des déchets dans les Vosges, ACCID reste inquiète. |
ACCID (Action Citoyenne Contre l'Implantation d'une Décharge), c'est :
• tout juste 3 mois d'existence,
• près de 500 adhérents,
• plus de 30 communes soutenant son action,
• près de 2000 signatures sur pétition,
ACCID ne se mobilise pas seulement contre l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU) à Robécourt ; elle demande surtout aux politiques de se réapproprier la question de la gestion des déchets pour ce qu'elle représente de dangers pour l'environnement et pour la santé publique plutôt que de l'abandonner aux intérêts privés.
Dans un contexte d'augmentation de la production de déchets et de nouveaux enjeux de réduction de notre consommation d'énergie, le constat est alarmant : les politiques se désengagent et ne prennent pas leurs responsabilités.
Suite à nos actions à Neufchâteau le 13 août et à Rozières sur Mouzon le 04 septembre, la presse s'est fait l'écho de propos d'élus tels que :
• "... Il faut un CSDU dans les Vosges, certes !…"
ACCID se bat précisément pour que les CSDU, solution dangereuse et obsolète, ne soient pas une fatalité. Le 1 er Juin 2005, le ministre de l'environnement allemand, J. Trittin déclarait : "Aujourd'hui, s'achève l'enfouissement et l'oubli des déchets dans les décharges, cause par le passé de nombreuses pollutions dont hériteront les générations futures…"
• " ... Aucun document officiel n'a été signé à ce sujet... "
ACCID répond que lorsque les documents (projet, étude) arrivent en préfecture, il est bien souvent trop tard !
• "… il est peu probable que le projet de création d'un CSDU voit le jour sur le site de Robécourt "
Pour ACCID, ce propos n'est pas satisfaisant. A Robécourt où ailleurs, là n'est pas la clé du débat. Ce que nous voulons, c'est une autre façon d'envisager la question de la gestion des déchets comme c'est déjà le cas dans d'autres pays : Allemagne, Danemark, Autriche, Japon,…
• "… Il y a une réflexion à avoir quant au recyclage (..) et une meilleure gestion des ramassages… "
ACCID répond que la problématique des déchets ne s'arrête pas au recyclage et à la gestion du ramassage. Dans les conditions actuelles de pénurie énergétique cette question doit être traitée de façon globale avec une vraie politique de réduction des déchets à la source. Recycler pour recycler sans remettre en cause la consommation de produits trop souvent inutiles, ne constitue pas une solution.
• "... Un CSDU serait en totale contradiction avec les objectifs affichés de dynamique territoriale... "
ACCID pose ces questions : Quelle région n'a pas droit à une dynamique de développement culturel, social, économique ? Dès lors, quelles régions pourraient mériter de devoir vivre avec une poubelle géante ?
• "…Les communes de Robécourt, Sauville, Vrécourt (…) sont prévues dans le futur zonage Natura 2000 ... "
ACCID répond : et alors !? La base de Damblain située dans le périmètre de ce futur zonage en est déjà exclue. Pourquoi pas un CSDU ?
• "... le site choisi est dans un secteur complètement décentralisé qui n'apporterait aucune valeur à une telle implantation … "
ACCID répond que ce n'est pas la première fois que la notion de rentabilité est associée à la gestion des déchets, ce qui a de quoi effrayer ! Serait-ce la proximité de l'échangeur de Robécourt qui modifierait la donne ? Devrions-nous craindre l'arrivée de déchets issus de départements et ou pays voisins ?
ACCID a posé ces questions à Monsieur Poncelet le 04 septembre à Rozières sur Mouzon. Sur la forme comme sur le fond aucune réponse n'a été apportée.
En l'informant de nos inquiétudes et de notre indignation, Monsieur Poncelet a, par deux fois, estimé que "nous entretenions un fonds de commerce" ; à ces allégations nous répondons que le travail associatif comme le bénévolat constituent une des forces vives de la dynamique économique et sociale et ne rapporte en l'occurrence aucun denier aux membres d'ACCID.
ACCID se serait bien passée d'exister!
Rien ne permet aux citoyens de se sentir rassurés. Il existe une législation, des chartes multiples et pour autant pas de réelle politique de gestion des déchets.
Toutes ces non-réponses ne cachent-elles pas tout simplement un vide de réflexion donc de projet sur la question des déchets alors que le problème se fait de plus en plus urgent. Les citoyens ne sont pas dupes, ACCID non plus.
Le combat continue : NI ICI, NI AILLEURS, MAIS AUTREMENT.