Un Nutriparc à Contrexéville
Les Contrexévillois attendaient de savoir ce qui allait remplacer l'ancienne base 902. Réponse : un complexe destiné à la lutte contre le diabète. Avec 200
emplois à la clé.
Plus de 300 personnes ont répondu à l'invitation d'Arnauld Salvini, sachant que ce dernier allait enfin livrer le secret sur l'avenir de la base contrexévilloise. Cela faisait tout de même deux
ans que les Thermaux se demandaient ce qu'allait devenir le site de la BA 902. Après la démolition de l'ancienne base aérienne, des bribes d'informations circulaient çà et là. Toujours de
l'officieux, jamais rien d'officiel. « Nous n'avons pas pu communiquer avant, afin de ne pas compromettre le projet », justifie le maire. Hier, Arnauld Salvini a dévoilé un projet de 23
millions d'euros. Censé se concrétiser d'ici deux à trois ans, il entraînerait la création de 200 emplois, directs et indirects. Pour présenter ce dossier, qui mieux que le principal
investisseur, Amnon Leshem, pouvait intervenir. Ce dernier est à la tête d'une société internationale spécialisée dans la nutrition allégée, appelée Nutradia. Amnon Leshem a crée cette
multinationale car il est diabétique et soucieux de trouver des produits alimentaires adaptés à sa maladie.
Coup de cœur
A l'origine de ce projet, un coup de cœur entre l'homme d'affaire israélien et le site, mais aussi la position de Contrexéville au centre de l'Europe et sa
réputation de capitale « Minceur ». Concrètement, l'emplacement accueillera un complexe englobant à la fois un pôle artisanal et un espace intitulé « Nutriparc ». Ce dernier
sera un parc d'activités au sein duquel on retrouvera des entreprises Nutradia fabriquant les fameux produits allégés, un centre d'excellence pour la recherche sur le diabète, ainsi que des
établissements spécialisés dans ce même domaine. Le tout en connexion avec un espace grand public. Du côté médical, la présence du professeur Olivier Ziegler, directeur du service diabétologie du
CHU de Nancy, apporte encore plus de crédit à ce dossier, avec la présentation du second volet de ce projet visiblement très ambitieux. En effet, la partie inférieure du site des lacs devrait
voir émerger l'espace Diabeticom. Ce dernier sera entièrement voué à la lutte contre le diabète. Il se composera de quatre bâtiments destinés aux séjours de patients atteints de cette maladie, et
d'une quarantaine de chalets pour leur hébergement. Au niveau des emplois, les principaux acteurs parlent de réelle opportunité pour la cité, avec 110 emplois directs, 70 indirects et une
vingtaine de saisonniers. Outre ces belles éventualités, les investisseurs veulent intégrer le tourisme avec la construction éventuelle d'une soixantaine de chalets à destination de visiteurs et
de personnes désireuses de s'installer sur le secteur. Après avoir obtenu l'aval de plusieurs ministères, dont celui de la santé, il ne reste plus qu'une étape à franchir : celle du ministère du
budget. « Un patient en séjour coûterait 185 € par jour à la sécurité sociale. A l'hôpital, un diabétique coûte environ 500 € », explique le professeur Ziegler. Des chiffres qui
pourront peut-être convaincre Bercy. Réponse dans le courant du printemps.
Est-Républicain - 10/02/08