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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

"Le nerf de la guerre, c'est l'argent" - C. PONCELET - 2008

Nous publions ce soir, des nouvelles de nos collègues "prédateurs économiques" d'Arches et d'Eloyes. J'en profite pour signaler l'adresse de leur site, http://anticentralebiomasse.over-blog.com. Pour ma part, trois points particuliers ont attiré mon attention dans l'article de l'Est Républicain de ce jour :

- la technique de substitution du pétitionnaire : d'abord la Soffimat, puis une de ses filiales Sofibois, et puis tout d'un coup Inova France. C'est exactement la même technique que celle utilisée par la société Villers Services.
- je cite sans aucun commentaire le passage qui justifie ma deuxième remarque, il parle de lui même :
"Pour Me Fouray, cela n'est rien d'autre que « la stratégie du faux nez : on monte un projet avec un cahier des charges bien précis, puis on le revend à un autre opérateur qui a des ambitions toutes autres ». Car Inova France est spécialisé dans l'incinération d'ordures. « A terme », indique M. Thomas, secrétaire du collectif, « les centrales auraient sûrement été reconverties en incinérateurs d'ordures. Et le transfert à un autre gérant se serait fait à l'insu de tous » "
- la dernière concerne le financement du projet et l'origine des fonds - si j'ai bien compris - une des raisons essentielles pour lesquelles le préfet a refusé le projet. Je cite " Ajoutons encore que le nom du tiers financier (banque étrangère ou fonds d'investissement) qui soutiendrait le projet n'est pas révélé et que de nombreuses tractations se sont faites par téléphone sans confirmations écrites. ". L'étude approfondie du capital de la société Villers Services, de ses diverses filiales, ou partenaires financiers pourrait révéler bien des surprises. Nous allons demander des informations à nos collègues de l'Hérault qui sont en prise avec une autre co-entreprise de Villers Services : Centuria Villers Environnement, dont les statuts sont disponibles depuis longtemps sur notre site.

En ces temps troubles pour les banques mondiales, où des milliards d'euros ont été perdus suite à des prises de risque insensés, à des montages financiers de plus en plus complexes et obscurs, et où surtout la crédibilité des banques a été largement entamée, j'encourage fortement les adhérents d'ACCID à demander à la banque DEXIA pourquoi elle investit - à travers ses filiales - des sommes importantes (plusieurs millions d'euros) dans les opérations nébuleuses de la société Villers Services.


Confiants mais vigilants

Le Collectif anti-centrales biomasse a gagné une bataille. Mais le combat continue.
La conférence de presse qui s'est tenue à Pouxeux a été l'occasion pour le Collectif anti-centrales et son avocat, Me Fouray, de faire le point sur l'action engagée contre la Sofibois. Le président, Thierry Abel, a d'abord fait un rappel des événements les plus récents. Il a expliqué que la Sofibois avait déposé un recours au tribunal administratif visant à remettre en cause les arguments du préfet. Ce dernier a en effet indiqué, dans son arrêté, que les délais de mise en service des centrales biomasse d'Arches et Eloyes ne seraient jamais respectés.
Thierry Abel a précisé qu'initialement, la Sofibois devait avoir terminé ses travaux au plus tard le 1er janvier 2007. Pour une raison que tout le monde ignore, cette date butoir a été reportée au 1er janvier 2009. Mais comme la Sofibois a annoncé que 26 mois seraient nécessaires pour mener les travaux à leur terme, les délais impartis par la loi ne pourront être tenus. « Même si le préfet avait validé la demande de Sofibois, cette autorisation tomberait d'elle-même », a conclu Thierry Abel.
Au cours de son exposé, le président du collectif a rappelé que le préfet avait également justifié son refus en pointant du doigt le fait qu'il n'y avait pas d'engagement financier ferme de la part du pétitionnaire. « Le préfet a également mis en avant le très faible rendement des deux projets et le problème de la gestion de la ressource bois. » Et d'ajouter : « Au départ, le projet a été amené par la Soffimat. Puis, celle-ci l'a transmis à une de ses filiales, Sofibois. Dernièrement, Inova France a fait son apparition. Personne n'en avait entendu parler. Et c'est cette société qui devait reprendre à son compte l'ensemble du projet. »
Pour Me Fouray, cela n'est rien d'autre que « la stratégie du faux nez : on monte un projet avec un cahier des charges bien précis, puis on le revend à un autre opérateur qui a des ambitions toutes autres ». Car Inova France est spécialisé dans l'incinération d'ordures. « A terme », indique M. Thomas, secrétaire du collectif, « les centrales auraient sûrement été reconverties en incinérateurs d'ordures. Et le transfert à un autre gérant se serait fait à l'insu de tous ».

Diffamation

Me Fouray a également indiqué que le pétitionnaire avait intenté une procédure en diffamation à l'encontre du collectif et de son secrétaire. « A l'issue d'une première audience, le 7 janvier au tribunal correctionnel de Paris, ce dernier a jugé l'action précipitée et fantaisiste. » Le collectif peut donc continuer à exister, car les dommages et intérêts réclamés par la Sofibois l'auraient littéralement asphyxié.
Si l'heure est donc à une certaine satisfaction, le collectif souhaite faire valoir auprès de la justice, lors des prochaines audiences, les arguments avancés pendant la période de consultation. Thierry Abel a souligné qu'une « mobilisation forte avait permis de faire reculer ces projets désastreux » et que confiance devait rimer avec vigilance. Car même si le temps joue contre le pétitionnaire, le tribunal ne rendra son jugement que dans 18 mois. Au plus tôt.

Est-Républicain - 20 février 2008

Le deuxième article vient du site de cette association.

Le CODERST (Conseil Départemental pour l'Environnement et les Risques Sanitaires et Technologiques) se réunira en Préfecture dans quelques heures à propos des centrales.

Thierry ABEL, au nom du Collectif, interviendra pour demander aux membres dudit Coderst de rejeter les demandes d'implantations des centrales d'Arches et d'Eloyes.

Pour toutes les raisons déjà évoquées et celles découlant de l'analyse des tierces expertises ordonnées par l'ancien Préfet des Vosges, Patrice MOLLE en février dernier.

Aucun éclaircissement, aucune garantie ne sont apportées par Soffibois, pire encore on apprend qu'un nouvel arrivant se déclare prêt à exploiter sous peu les centrales pourvu qu'il y en ait deux. Le comble est atteint quand on sait que l'activité principale de INOVA France, l'invité surprise, est l'incinération d'ordures ménagères (voir le site de cette société : www.inova-france.com rubrique : carte des implantations).

Ajoutons encore que le nom du tiers financier (banque étrangère ou fonds d'investissement) qui soutiendrait le projet n'est pas révélé et que de nombreuses tractations se sont faites par téléphone sans confirmations écrites. Ce qui ne semble pas choquer la DRIRE qui conclut à nouveau à l'acceptation "sous réserve" des projets alors qu'elle n'a même pas tous les documents réclamés par le Préfet.

Nous comptons sur le bon sens et celui d'analyse des membres du CODERST pour rejeter tout à l'heure ces projets néfastes. Le simple fait qu'on leur dissimule encore des éléments sous prétexte de confidentialité ne peut que les amener à une décision simple : voter CONTRE sans réserves.

Dès le résultat du vote connu, nous vous en informerons.

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