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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

Une pollution révélatrice ....et dramatique

Les membres de l'association ACCID ne peuvent éprouver que tristesse et désolation devant une telle pollution et un tel désastre, provoqué une fois de plus par la folie et l'inconscience de l'homme. Ils sont de tout coeur avec les habitants d'Ainvelle et de Lironcourt. Cet accident ne peut que renforcer leurs convictions, et les amener à redoubler d'efforts dans leur  lutte contre le projet fou de CSDU à Robécourt.

Ce qui s'est passé à Ainvelle n'est - hélas - que peu de chose par rapport à la pollution qui serait engendrée par des fuites de lixiviats (par infiltration ou débordement) dans le réseau hydraulique des ruisseaux (plusieurs dizaines voire plus) de la forêt du Creuchot. Tout serait détruit : les ruisseaux (faune et flore), les rivières dans lesquelles ils se jettent (Mouzon et Anger, puis Meuse). Les captages AEP (ceux de Crainvilliers et de Sauville, ceux de Crainvilliers desservant  de nombreuses communes de la région) seraient contaminés et la nappe de Vittel / Contrexéville en danger.

Bien sur, l'entreprise porteuse du projet va assurer une fois de plus qu'il n'y aura jamais de fuite, que le sol plus la géomembrane sont imperméables, et que de toute façon, il n'y a pas de liaison entre les différentes nappes. Mais, elle n'en sait rien. Ce n'est pas une dizaine de forages géologiques qui vont lui apporter la réponse. Pas plus que nous, elle ne peut garantir quoi que ce soit.

Pour cette société, ce n'est pas grave, puisqu'une fois le CSDU créé, elle s'en ira - comme d'habitude - sévir ailleurs. Tant pis pour les conséquences. Ce sont les habitants (homme, faune, flore) qui paieront l'addition de la cupidité humaine.

Le massif forestier du Creuchot est le réservoir hydraulique de toute notre région. En dessous, on trouve les nappes phréatiques, et encore plus bas, la nappe de Vittel / Contrexéville. Qui oserait cautionner ou laisser faire une telle folie ? Et en répondre dans quelques années devant les habitants !!

Il existe un lien souterrain entre les ruisseaux d'Ainvelle et celui du Chamont à Lironcourt, dévastés par un déversement de pesticides.


Un ruisseau où toute vie aquatique a disparu.

Une manipulation maladroite a provoqué la dilution d'un violent poison dans le ruisseau de Senaide à Ainvelle, ruinant pour la seconde fois en peu de temps ce cours d'eau classé « Natura 2000 ». Le redoutable pesticide s'est répandu dans l'Apance puis
la Saône.

Phénomène identique et simultané à Lironcourt, vendredi, à 10 km de là. La faune et la flore du petit ruisseau, le Chamont, ont été entièrement anéanties. Cette pollution a permis d'établir un lien entre les réseaux souterrains karstiques. Le rû de Lironcourt, long de quelques centaines de mètres, charriait les cadavres d'une cinquantaines de truites sauvages de l'espèce méditerranéenne, de centaines de chabots et de vairons, de milliers de larves d'éphémères, plécoptères et trichoptères. Tout a été détruit dans ce ruisseau « pépinière », propice à la reproduction et au développement des alevins. Dame truite y trouvait le substrat qui convient à ses ébats et à l'enfouissement de ses œufs.

Le conte de fée bucolique est contrarié pour longtemps. Un coup porté comme celui là, c'est au moins dix ans pour revenir au même niveau. A condition que les espèces qui vivaient là soient encore présentes aux alentours... De nombreuses plaintes ont été déposées.

Produit interdit

Que va-t-on proposer au ruisseau ? Une bassine de truites d'élevage ? Pour quoi faire ? Dans le cas présent, tout laisse à penser que le polluant est un pesticide, celui même qui est interdit d'usage en France depuis plus de 20 ans (mais que l'on pouvait se procurer longtemps après dans d'autres pays). « Difficile d'avancer la thèse de l'accident puisque le produit était censé ne plus exister », précise Jean-Pierre, un pêcheur de Lironcourt. « C'était mon ruisseau, je n'étais pourtant propriétaire de rien, ni des terres, ni de l'eau, ni des poissons, mais chaque printemps à la fraie, j'y apportais quelques carafes bien pleines de vairons afin qu'ils s'y reproduisent. Je prélevais quelques truites que je redéposais en Saône et il me semblait que le bruit des cascades me disait bonjour et merci. Il va me manquer. »

Est Républicain - 04/05/08

 


Tous ne peuvent que constater les dégâts.

 

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