ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
6 Juin 2008
Il n'y aura pas - pour le moment - de centre de tri à coté du CSDU. Pas de tri, pas de Déchets
Industriels Banals (DIB) et donc moins de déchets à enfouir. La COVED, qui a racheté le projet à VS, fait la tête, le centre n'est plus rentable,....
Centre de stockage de vic-de-chassenay
Déchets enfouis : pour le tri, il faudra repasser...
Depuis janvier, plus de 17 tonnes de déchets sont ainsi stockés sur le site (photo BP-LD)
Auxois recyclage a annoncé hier son intention de se retirer du projet de Vic-de-Chassenay. Ce qui n'empêche pas le centre de traitement des déchets de fonctionner, mais qui pose quelques
problèmes, notamment pour l'exploitant principal…
CLIS : Commission locale d'information et de sécurité. Une instance, mise en place par le sous-préfet de l'arrondissement de Montbard, Pierre Besnard, qui permet de suivre la vie de ce type
d'installation classée, tout en y associant l'ensemble des parties, des opposants aux exploitants, en passant par les services de l'Etat et les élus concernés.
Hier matin, sur le site du Centre de stockage des déchets ultimes (CSDU) de Vic-de-Chassenay, se tenait la quatrième CLIS depuis juin 2007. Pour la première fois et à notre demande, nous avons pu
suivre les échanges. Quatre heures de débats, de présentations, de questions et d'explications, qui permettent, de façon transparente, d'aborder les avancées d'un sujet si délicat.
Première nouvelle, Auxois recyclage, de l'entrepreneur régional Pascal Sécula, a annoncé sa décision de se retirer du dispositif. Un coup de pied dans le projet
global car c'est cette entité, qui, aux côtés de la société Ecopole services (Coved) pour l'enfouissement des déchets, était chargée, au sens de l'arrêté préfectoral, de mettre en place un centre
de tri sur le site pour les déchets industriels non dangereux ou dits banals.
De fait, et alors que l'équipement fonctionne depuis janvier 2008, Auxois recyclage était déjà absent, son représentant indiquant qu'il « souhaitait attendre la fin des recours » pour investir
les deux millions d'euros nécessaires à la réalisation de cette plate-forme.
Toujours pas d'électricité sur le site.
Cette fois, les entrepreneurs de la Coved, ainsi que tous les membres de la CLIS sont fixés : au moins dans un avenir proche, il n'y aura pas de centre de tri sur le site. Au-delà du fait que ce
retrait dénature le projet d'origine, se pose le problème de la rentabilité du centre pour l'exploitant.
Au 1er juin, Ecopole services a accueilli plus de 17 tonnes de déchets dans ses casiers. Privée des déchets industriels banals, Ecopole souffre donc d'un manque à gagner. C'est la raison pour
laquelle elle demande d'élargir le périmètre de collecte de ce type de déchets à d'autres départements. Scandaleuse pour les opposants, et pas si simple en terme de droit, cette modification
supposerait de profonds changements dans les schémas départementaux d'élimination des déchets… Une proposition sur laquelle le sous-préfet a d'ores et déjà donné un avis défavorable. Autre
possibilité, que la Coved elle-même, ou avec un autre partenaire, reprenne cette compétence. Ce qui repousse de toutes les façons ce sujet à plusieurs mois…
Activités sur le site, analyses des sols et des eaux, travaux réalisés avec notamment la prochaine mise en service d'un entrepôt de transfert des déchets, absence de réseaux d'électricité en
raison du blocage de principe de la commune de Millery, demandes de modification de l'arrêté… Un à un, tous les points soulevés ont été débattus, parfois dans une ambiance plus tendue. Mais
toujours courtoise.
Désormais, et toujours sous le contrôle de la Drire, l'exploitant va donc continuer son activité, en s'efforçant de respecter les injonctions des services de l'Etat. La réunion d'hier n'avait pas
vocation à mettre tout le monde d'accord. Mais elle a eu le mérite de mettre tout le monde autour d'une table. Pour discuter, échanger, et peut-être mieux se comprendre…
Jean-Philippe GUILLOT (Bien Public)