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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

Toujours le mot pour rire, M. COLLARD, pour un peu, on le croirait !!

Entreprise Villers services : « aucun projet à Hirschland »


Jean-Marie Collard a démenti le fait que la société qu'il dirige, Villers services, projette de s'implanter à Hirschland : « il n'y a aucun projet sur cette commune ».  « Pour le moment », s'est-il empressé de préciser par téléphone, « car il y a un besoin dans le Bas-Rhin. Il y aura donc certainement un ou deux projets en Alsace Bossue dans les années à venir (NB : cela me rappelle des paroles bien connues). Je ne sais où, mais il y aura. Et pas une décharge telle qu'elle est présentée actuellement, c'est vieux de trente ans , ça sera plutôt du compost, de la méthanisation ou de la gazéification. »

Jean-Marie Collard a bien admis que « des équipes » de Villers services « recherchaient des terrains » (ah bon ?) dans le coin : à Hirschland donc, mais aussi à Keskastel. Mais il s'est montré « extrêmement surpris qu'un tel projet soit inventé par une frange de gens qui ne sait pas de quoi elle parle et qui est excitée ».  « A qui paye le crime ? », s'est interrogé le patron de Villers services. « Tout ça n'est pas sérieux. »

J. Delattre


© Dernières Nouvelles D'alsace, Mardi 10 Juin 2008. - Tous droits de reproduction réservés

Suivent quelques articles de la presse locale qui montrent bien la très forte mobilisation de la population et des élus, et leur détermination à s'opposer rapidement et fortement au projet de VS.

« Aucun dossier déposé »

 

« Seul rempart efficace » au projet de décharge à Hirschland : « la mobilisation déterminée de toute la population d'Alsace Bossue ». Les habitants, mais aussi les pasteurs et les enfants de tous âges, ont prouvé, dimanche dernier lors du culte en plein air, qu'ils se battraient de toutes les manières pour sauver leur terre.

Les élus d'Alsace Bossue et de proche Moselle (une dizaine de maires et de conseillers généraux) ainsi que le député Émile Blessig et des membres d'associations (association de sauvegarde de la vallée de l'Isch, Alsace nature) ont rencontré hier le préfet Jean-Marc Rebière et le président du conseil général Guy-Dominique Kennel à Strasbourg.

« Aucun dossier n'a été déposé, le préfet n'a rien eu en main. » Émile Blessig s'est montré catégorique, hier après-midi, à l'issue d'une entrevue de plus de deux heures avec Jean-Marc Rebière. A Strasbourg, il était accompagné par une délégation d'Alsace Bossue venue en force défendre tout un territoire contre le projet de décharge à Hirschland.  Un projet qui « n'a aucune existence juridique ». De toute façon, a rappelé le député, il n'y a « pas de moyen juridique pour empêcher le dépôt d'un dossier. »

En effet, le droit de préemption de la SAFER (société d'aménagement foncier et d'établissement rural), les documents d'urbanisme, le plan départemental d'élimination des déchets et l'autorisation préfectorale constituent autant de solutions « avec de nombreuses failles », a admis, dans un communiqué, le conseiller général du canton de Sarre-Union Denis Lieb. « La mobilisation déterminée de toute la population d'Alsace Bossue sera le seul rempart efficace à ce projet. Au-delà des solutions juridiques et techniques branlantes, j'ose encore croire que, dans un pays démocratique, l'opposition unanime des habitants sera un élément décisif pour épargner à notre territoire l'implantation d'une décharge. »  Même son de cloche chez Gilbert Quirin : « il va falloir être très nombreux pour nous faire entendre », a confié le président de l'Association de sauvegarde de la vallée de l'Isch (ASVI), « car j'ai l'impression que le mécontentement n'est pas encore arrivé jusqu'aux oreilles du préfet et du président du conseil général. »

Gilbert Quirin : « On se fout de notre gueule »

Gilbert Quirin s'est ainsi dit « très déçu et pas rassuré du tout » suite aux « prises de positions » de Jean-Marc Rebière et Guy-Dominique Kennel : « personne n'est responsable, chacun se réfugie derrière l'autre, il n'y a que les habitants d'Alsace Bossue qui sont clairement opposés au projet ; on se fout de notre gueule. »  Émile Blessig a qualifié la réunion d'« intéressante » sur le plan du « partage d'informations et de la réflexion stratégique ». Mais il a, dans le même temps, appelé à « la vigilance » et aussi insisté pour « s'appuyer sur l'émotion suscitée par la population ».  Le député frappe à la bonne porte. En témoigne le rassemblement de dimanche après-midi au stade d'Hirschland où un demi-millier de personnes a communié pour la sauvegarde de la création. Entre cinq et dix fois plus d'habitants sont attendus dimanche prochain, entre 12 h et 13 h, devant la ferme du Schwabenhof pour manifester leur opposition au projet de décharge.


J. Delattre

« Tout de suite frapper fort»


Le premier magistrat d'Hirschland, Guy Dierbach, a invité ses homologues des 31 autres villages qui composent la comcom d'Alsace Bossue à prendre une pancarte « Non aux décharges en Alsace Bossue » et à l'afficher sur leur mairie.

Vendredi soir, « la situation à Hirschland », abordée après un ordre du jour somme toute tranquille, a rejeté au second plan la discussion des délibérations ; avant que les élus d'Alsace Bossue n'emballent ce conseil communautaire pendant une bonne heure au centre culturel de Diemeringen.

Jean Mathia a révélé quelques dessous du projet de décharge à Hirschland qu'il a qualifié d'« opération de voyous » : « Nous savions que des opérateurs tournaient sur le territoire », a affirmé le président de la communauté de communes d'Alsace Bossue. « Au départ, nous pensions plutôt à des rumeurs. Mais très vite, nous nous sommes rendus compte que ce projet était relativement engagé. Derrière, il y a un grand groupe qui se sert d'un opérateur fantôme : un cabinet immobilier. Ce projet nous inquiète, c'est une grosse affaire. »  A l'unanimité, les élus ont approuvé, vendredi soir au centre culturel de Diemeringen, le lancement d'une consultation en vue de recruter un cabinet d'avocats spécialisés en droit. « Ce n'est pas chose évidente que de contrecarrer juridiquement des opérateurs armés jusqu'aux dents », a souligné Jean Mathia. « Je crains de perdre en faisant l'économie d'une assistance. A nous de mettre en place un dispositif cohérent par rapport à l'autorisation préfectorale. »

Élus et citoyens : même combat

« Il faut tout de suite frapper fort », a insisté François Brua, un des trois vice-présidents de la comcom. « Pas les élus seuls, les citoyens aussi ; sous peine de se laisser enfariner par le préfet. »  Le président, les trois vice-présidents, les membres de la CCAB ainsi que le président, le vice-président et les maires de l'amicale du canton de Drulingen ont co-rédigé une motion « d'opposition ferme » à ce projet de décharge, afin que « leur » territoire « ne devienne pas la poubelle de l'Alsace ». « Nous avons déjà assez donné et donnons encore : ça suffit ! »  Un ras-le-bol général relayé par François Brua : « Eschwiller et Hirschland, ça fait doublement mal », s'est désolé le président de la commission environnement de l'intercommunalité. « C'est un effort sentimental et financier. Nous nous occupons déjà de nos déchets, nous n'avons pas à stocker ceux des autres. »  Le maire d'Adamswiller est ensuite revenu sur la réunion qui aura lieu demain, à 14 h 30, en préfecture. Pas « chaud » au départ pour aller à Strasbourg, il ira toutefois à la rencontre de Jean-Marc Rebière ; sans grand espoir, néanmoins : « Le préfet ne va pas nous dire grand-chose. Il aurait pu se déplacer chez nous. A l'heure du Grenelle de l'environnement, une voiture avec un chauffeur, c'est tout de même mieux que de faire rouler cinq véhicules. »  La délégation d'Alsace Bossue, une quinzaine d'élus et de membres d'associations, s'appuiera également sur un courrier envoyé par le SYDEME (Syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers de Moselle-Est) de Forbach. Dans cette lettre, il est stipulé que « les capacités de stockage en Alsace Bossue sont suffisantes ». Ainsi, François Brua « ne voit pas pourquoi on prendrait le reste, alors que nos déchets ultimes vont en Moselle. » Et de conclure, en n'oubliant pas d'adresser le fond de sa pensée à Marc Hauter : « il doit se rendre compte qu'il nous fout la merde ! »


J. Delattre

 

 

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