ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
19 Septembre 2008
15 contre, 8 pour, 4 abstentions (les 6 représentants de l'état n'étant pas là et ils n'ont donc pas voté). Un grand
bravo à la délégation d'ACCID qui a présenté hier les arguments qui motivent notre opposition - depuis plus de 3 ans - au projet porté par société Villers Services d'implanter un CSDU sur le
territoire de la ferme "La Fennecière" à Robécourt. Cette décision - bien qu'uniquement consultative - est importante car elle montre que notre lutte est légitime, et surtout, que nous ne sommes
pas seuls à la mener.
Mais cette lutte est loin d'être finie, et gagnée. Villers services ne renonce pas - en général - aussi vite. Le préfet a commandé une tierce expertise géologique au BRGM. L'enquête publique
s'annonce. Ensuite, ce sera l'instruction du dossier par les services de l'état (DRIRE, ...). Enfin, l'avis du CODERST avant la décision finale du préfet. Presque 9 mois encore de combat nous
attendent, où il faudra gagner toutes les étapes, une à une (enquête publique, CODERST).
Mais le fait que la Commission de révision du Plan "Déchets" PDEMA des Vosges est dit "Non" à ce projet, est
important. Toute création de CSDU doit être conforme au PEDMA d'un département. Si cela n'était pas le cas, cela ouvrirait la porte à des recours devant le Tribunal Administratif.
Encore bravo à tous.
Suit l'article de l'Est Républicain.
L'argumentaire de la société Trienersys n'a pas séduit les membres de la commission de révision du plan des déchets.
Les membres d'Accid (Action citoyenne contre l'implantation d'une décharge) n'étaient qu'une poignée, hier, devant le conseil général à Epinal. A l'intérieur, une délégation composée de quatre
personnes et une trentaine d'élus, techniciens et représentants d'associations composant la commission consultative de révision du plan départemental des déchets.
Devant l'hôtel du département, quelques membres d'ACCID étaient présents pour signaler leurs inquiétudes.
Photo ER
Il s'agissait pour cette commision d'écouter les arguments des opposants et ceux d'un représentant de la société Trienersys, émanation de Villers Service, qui prévoit de créer un centre de
stockage des déchets ultimes à Robécourt. Un CSDU qui pourrait prendre la relève de celui de Ménarmont. En juillet la DRIRE avait donné un avis favorable à l'examan administratif du dossier. Le
préfet qui prendra la décision finale, a demandé une tierce expertise hydrogéologique au bureau de recherches géologiques et minières. L'avis du Conseil départemental de l'environnement et des
risques sanitaires et technologiques (Coderst) devrait également être pris en compte.
Vote
A 12 h 30, la délégation d'ACCID sortait du conseil général, après avoir expliqué pourquoi elle dit « non » à l'implantation d'une
décharge à Robécourt. « Il reste de nombreuses zones d'ombre dans le projet comme par exemple les problèmes de circulation engendrés par les camions. De plus la zone qui se situe sur Natura 2000
est loin d'être un bon choix », résume Vincent Mitaut membre d'ACCID alors que le résultat tombe avec la sortie des 28 membres de la commission.
Quinze voix se sont élevées contre, huit pour et quatre se sont abstenues. « Cela aurait pu être plus serré si les représentants, six en tout de l'Etat, avaient été présents. Cela ne préjuge pas
de l'avis du préfet qui décidera en dernier ressort. Il faut de toute façon attendre l'expertise hydrologique et l'avis du Coderst qui aura un poids plus important que notre avis. Nous ne sommes
qu'une commission consultative », précisait le président Alain Roussel qui ne cache pas son contentement.
Reste à trouver une solution pour enfouir non seulement les ordures ménagères du département mais également les déchets venant des usines. « Ménarmont peut encore, pour quelque temps, accueillir
ces déchets. Mais il faudra trouver une solution. C'est-à-dire 50 hectares pour un coût d'environ 1,5 million d'euros. Il est difficile de faire un choix car si les collectivités venaient à
prendre en charge une nouvelle décharge c'est le contribuable qui finalement paierait la facture, non seulement pour les déchets ménagers mais également ceux, privés, qui représentent une masse
plus importante mais qui eux sont déjà triés », explique de son côté Benoît Jourdain, président du SIRTOM. On a donc constaté que beaucoup d'élus directement
concernés ne voient pas d'un bon œil l'implantation d'une décharge à Robécourt.
P. N. (Pascal NAJEAN)
Est-Républicain - 19/09/2008