ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
26 Septembre 2008
A nouveau, le collectif Rivières propres monte au créneau, bien décidé à surveiller de très près le projet de mise à deux fois deux voies du contournement de Saint-Amé.
Ils étaient en sommeil sans l'être, car la vigilance a toujours
été là. Mais cette fois, les membres du collectif Rivières propres sortent à nouveau de l'ombre après leur « mobilisation contre le blanchiduc. Au final, après nos interventions, on n'a pas vu de
fermetures de sites et la qualité de l'eau s'est améliorée » souligne Jean-Pierre Gand. Cette fois, la mise à 2 x 2 voies du contournement de Saint-Amé D 417 est dans le collimateur « et attirera
toute notre vigilance » promet le Navoiriaud, soulignant au passage leur incompréhension quant à ce projet motivé « par la fréquentation actuelle de soi-disant de 17.000 véhicules/jour, avec une
prévision de 27.500 pour 2017. Si on suit cette logique, en 2050 nous aurons bientôt plus de voitures que de conducteurs. »
Ce dossier brûlant va être surveillé de très près par les associations du collectif, soit Vosges Ecologie, Oiseaux Nature, l'association de sauvegarde des vallées et de prévention des pollutions
(ASVPP), ainsi que Jean-Pierre Gand, qui espère « voir un engagement du monde la pêche dans ce dossier ». Autant dire que le projet qui concerne quatre communes (Saint-Etienne, Saint-Amé, Le
Syndicat « qui a voté contre » et Dommartin) pour un tracé de 5200 mètres de voie rapide, va être épluché. Les membres du collectif mettent déjà en avant des incohérences (création d'un second
rond-point à côté d'un existant) et des inquiétudes, pour ce qu'ils estiment être « un projet économique ahurissant de 30 millions d'euros, payés par les Vosgiens sans subventions de l'Etat ou la
Région. Et ce doublé d'un projet écologique désastreux, alors que l'on est en zone Natura 2000 » avance M. Gand.
Il y avait en premier lieu la présence et nidification des fameux papillons azurés des paluds, espèce rare et protégée. Papillons qui côtoient, à quelques mètres, les castors ayant élu domicile
dans la Moselotte. « Cette rivière présente une biodiversité de faune très rare, avec un écosystème fragile. Y toucher serait le massacre de cette richesse que l'homme ne peut recréer. La rivière
a déjà été recalibrée par le passé et nous avons remarqué des changements à ces endroits-là » annonce Claude Maurice, rejoint par Alain Lamotte et Christian Vuillaume, qui « préféreraient voir
l'entretien et la sécurisation des routes existantes, en développant les transports en commun ».
Crues
En attendant de connaître la position de la préfecture et de la commission européenne, les membres du collectif s'interrogent sur un autre problème, qui concerne les riverains, « mettant en avant
la réalisation d'une sérieuse étude hydraulique du projet et ses conséquences quant aux éventuelles inondations sur les terrains et communes concernées».
Avançant le fait que le lit de la rivière serait rétréci au niveau du pont du Syndicat, on peut se demander quelles seront les conséquences en cas de crues. « Deux lotissements les pieds dans
l'eau, car la Moselotte ne pourra plus s'étendre comme elle le fait actuellement, surtout avec un étranglement. » Le dossier est encore à l'étude, mais d'ores et déjà, le collectif montre qu'il
va vivement s'y intéresser « et nous continuons à l'étudier » prévient M. Gand.
Est-Républicain - 26/09/2008