Ménarmont, c'est non (Est-Républicain)

Un seul sujet à l'ordre du jour de la réunion, à Nossoncourt, des maires du canton de Rambervillers : le projet de stockage des déchets non dangereux de Ménarmont. On sait que Sita Lorraine, le gestionnaire de l'unique centre de traitement des déchets ultimes des Vosges (CSDU) a déposé en préfecture un nouveau dossier. D'une part pour demander la poursuite de l'exploitation au-delà du 31 mai 2009, d'autre part pour mettre en place un « Eco-pôle ».

Les 28 édiles, la conseillère générale Martine Gimmillaro et le député-maire d'Épinal, Michel Heinrich, ont mis en forme une motion et l'ont expédiée au préfet des Vosges, Albert Dupuy. Pour eux, c'est clair : concernant le site de Ménarmont, ils « demandent instamment à Monsieur le préfet de respecter les engagements de l'État, pris dans l'arrêté préfectoral du 15 juin 2004 ». Autrement dit, ils s'opposent à la double demande de Sita Lorraine. Non sans préciser qu'ils sont conscients de la « nécessité d'un nouveau centre de stockage de déchets non dangereux dans les Vosges répondant à toutes les exigences environnementales actuelles : imperméabilité des sols, limitation maximale des nuisances liées au transport, valorisation des biogaz »

Ménarmont, Escles, Rugney, Villoncourt, Robécourt, c'est non... du moins chez les élus et les populations concernées par ces installations moins faciles à mettre en place qu'une salle polyvalente ou une maison de retraite, même si elles peuvent apporter quelques revenus dans un budget communal ou intercommunal !

On attend donc avec impatience les conclusions, promise en novembre, des études lancées par le conseil général dans l'optique de réviser le plan départemental dont il a désormais la charge. On voudrait surtout savoir où va « atterrir » ce futur CSDU. Au fait, est-il vraiment indispensable ?

G. M. (Gérard MOUGIN)
Est-Républicain - 05/10/2008