Fin d'un cycle chez Nestlé (Vosges Matin)

Après 25 mois à la tête des sites d'embouteillage de Vittel et Contrex, le président Emmanuel Manichon va quitter son poste.



C'est un retour aux sources pour le dirigeant des sites thermaux d'embouteillage, Emmanuel Manichon, car au 1er février il est nommé à la direction du marketing France de la branche Nestlé Waters. Un bagage d'ingénieur agronome, il est entré dans le groupe en 1990 comme chargé de clientèle et responsable média.

Puis il a gravi tous les échelons jusqu'en novembre 1999 où il est nommé directeur de marque mondiale Nestlé Aquarel, puis directeur marketing international jusqu'en 2003, avant de prendre la direction commerciale internationale du groupe Nestlé Waters France, jusqu'à sa nomination dans les Vosges, le 1er janvier 2006.

Avec cette nouvelle fonction, il va travailler dans la continuité, en passant de la production à la défense et la promotion des marques dont celles de Vittel et Contrex.

Une autre façon de redonner du dynamisme au groupe mondial, qui d'ici fin 2009 aura effectué au total 150 millions d'euros d'investissement sur les sites d'embouteillage vosgiens pour assurer sa pérennité. Pour lui succéder à son poste vittellois, la charge a été confiée à Véronique Fontaine-Heim qui a déjà occupé des fonctions à responsabilité sur le site.

Quel est votre meilleur souvenir vittellois ?

"Ce n'est pas vraiment un souvenir mais plutôt un sentiment. C'est la manière dont j'ai été si bien accueilli lors de ma prise de fonction, tant par les salariés du site, que par la Ville, le Département et la Région. J'ai vraiment été agréablement surpris."

Et quel est votre pire souvenir ?

"Là encore ce n'est pas un souvenir, mais c'est la complexité que représente l'activité du site sur les salariés et sur la ville. Il a fallu comprendre et suivre cette interconnexion liée à Nestlé."

Quelle est votre plus belle réussite, celle dont vous êtes le plus fier ?

"En tant que directeur du site, elle est relativement récente puisqu'elle date du 15 juillet 2008. C'est d'une part, le lancement du nouvel entrepôt logistique, et dans le même temps l'accord GPEC signé par tous les syndicats, sur les 325 départs sur la base du volontariat et par mesure d'âge. C'était un travail commun entre les administrations du département, de la ville et les services de l'Etat. Mais à titre personnel, j'ai une fierté, c'est celle d'avoir impulsé un sens plus aigu de la sécurité et d'avoir mis en place les moyens pour l'assurer. L'idéal est d'arriver à zéro accident du travail, néanmoins nous n'en avons eu que deux, l'année dernière."

Et votre pire expérience ?

"Ce n'est pas une expérience mais c'était plutôt une appréhension, le risque d'un accident sérieux et grave. C'est le pire cauchemar qu'il puisse y avoir."

Qu'allez-vous regretter à Vittel ?

"C'est l'accueil, la culture locale et l'exigence des gens. Il y a un côté ouvert ici qui est appréciable, si par exemple on expose un projet qui a du bon sens, on peut tout faire."

Et y a-t-il quelque chose que vous n'allez pas regretter ?

"Oui, c'est mon célibat géographique, car mon épouse travaille en région parisienne."