ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
5 Février 2009
Selon GDE, il n'existe donc aucun autre dépôt sauvage. En revanche, la société de Rocquancourt reconnaît avoir
également déposé des RBA à Soumont-Saint-Quentin, dans une décharge non habilitée à recevoir ce type de déchets.
« Il s'agit de quelques centaines de tonnes. Nos vérifications nous ont menés vers deux autres sites : Feuguerolles et Fontenay-le-Pesnel. Après vérification, nous avons écarté
Feuguerolles. Sur le second site, nous poursuivons les investigations avec la Drire (Direction régionale de l'industrie, la recherche et l'environnement). »
La volonté de réparer
Depuis que le pot aux roses a été découvert, « nous avons toujours dit que nous assumerions », rappelle Bruno Le Sech. « À Versainville, nous avons pris l'engagement d'enlever
tous les RBA qui y ont été amenés. » Même volonté de réparer à Soumont-Saint-Quentin. Concernant, la toxicité des RBA analysés à Rocquancourt, GDE répète que « ces déchets sont
qualifiés de non dangereux dans la nomenclature du ministère de l'Environnement ». Les analyses ont pourtant démontré la présence de plomb en quantité
anormale.
Des analyses sur lesquelles s'appuie aussi Bruno Le Sech pour essayer de rassurer les riverains. « En comparaison avec les fonds géochimiques locaux et nationaux, l'impact est faible
mettant en évidence une migration verticale limitée des composés. » Suspecté de « piloter » les opérations de contrôles, le secrétaire général de GDE s'en défend et assure :
« C'est la Drire qui contrôle et dirige les opérations. »
Outre que cette affaire constitue une mauvaise publicité pour la société de recyclage, elle risque de lui coûter cher. « Ces reprises auront un coût, convient Bruno Le Sech, mais quand on
a fait une bêtise, il faut l'assumer. » Selon les conclusions de l'enquête préliminaire menée par la gendarmerie de Falaise, l'affaire peut se retrouver en justice. « Nous fournirons
tous les documents dont nous disposons. Notre enquête interne nous a aussi permis de comprendre le pourquoi et le comment. » Informations que GDE réserve aux juges.
Ouest-France - Jean-Pierre BUISSON - 05/02/2008