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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

Selon GDE, déchets automobiles : « Pas d'autre Versainville » - Ouest-France

Après enquête interne, l'entreprise GDE affirme qu'il n'existe pas d'autre dépôt sauvage de déchets automobiles. Elle reconnaît avoir dérapé sur Versainville et Soumont-Saint-Quentin.

« Nous avons repris toute la comptabilité, tous les bons de livraisons sur dix années. Nous avons ainsi pu établir une liste de sites « suspects ». J'affirme que nous n'avons pas repéré un autre site identique à celui de Versainville », explique Bruno Le Sech, secrétaire général de la société Guy-Dauphin environnement depuis trois ans.

Cette entreprise de recyclage a déversé, en toute illégalité, près de 40 000 tonnes de RBA (résidus de broyage automobiles) sous le parking d'une brocante de Versainville. Des ordures ménagères de la ville de Falaise, des gravats et divers matériaux ont également été retrouvés à cet endroit où les RBA représentent 56 % du volume total.

Selon GDE, il n'existe donc aucun autre dépôt sauvage. En revanche, la société de Rocquancourt reconnaît avoir également déposé des RBA à Soumont-Saint-Quentin, dans une décharge non habilitée à recevoir ce type de déchets.

« Il s'agit de quelques centaines de tonnes. Nos vérifications nous ont menés vers deux autres sites : Feuguerolles et Fontenay-le-Pesnel. Après vérification, nous avons écarté Feuguerolles. Sur le second site, nous poursuivons les investigations avec la Drire (Direction régionale de l'industrie, la recherche et l'environnement). »

La volonté de réparer

Depuis que le pot aux roses a été découvert, « nous avons toujours dit que nous assumerions », rappelle Bruno Le Sech. « À Versainville, nous avons pris l'engagement d'enlever tous les RBA qui y ont été amenés. » Même volonté de réparer à Soumont-Saint-Quentin. Concernant, la toxicité des RBA analysés à Rocquancourt, GDE répète que « ces déchets sont qualifiés de non dangereux dans la nomenclature du ministère de l'Environnement ». Les analyses ont pourtant démontré la présence de plomb en quantité anormale.

Des analyses sur lesquelles s'appuie aussi Bruno Le Sech pour essayer de rassurer les riverains. « En comparaison avec les fonds géochimiques locaux et nationaux, l'impact est faible mettant en évidence une migration verticale limitée des composés. » Suspecté de « piloter » les opérations de contrôles, le secrétaire général de GDE s'en défend et assure : « C'est la Drire qui contrôle et dirige les opérations. »

Outre que cette affaire constitue une mauvaise publicité pour la société de recyclage, elle risque de lui coûter cher. « Ces reprises auront un coût, convient Bruno Le Sech, mais quand on a fait une bêtise, il faut l'assumer. » Selon les conclusions de l'enquête préliminaire menée par la gendarmerie de Falaise, l'affaire peut se retrouver en justice. « Nous fournirons tous les documents dont nous disposons. Notre enquête interne nous a aussi permis de comprendre le pourquoi et le comment. » Informations que GDE réserve aux juges.

Ouest-France - Jean-Pierre BUISSON - 05/02/2008

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