ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
12 Février 2009
Le Grenelle de l’environnement l’avait annoncé, mais c’est la loi de finances pour 2009 qui, à la surprise
générale, s’est chargée de le valider : les déchets dangereux diffus (DDD) font leur entrée dans le club des filières soumises à la responsabilité élargie du producteur, où celui-ci paie une
cotisation pour financer le traitement du produit une fois devenu déchet.
Dans son article 127, la loi annonce en effet qu’à compter du 1er janvier 2010, « toute personne physique ou
morale qui fabriquera, importera ou introduira sur le marché national des peintures, vernis, solvants, détergents, huiles minérales, pesticides, herbicides, fongicides et autres produits
chimiques pouvant représenter un risque significatif pour la santé et l'environnement sera tenue de prendre en charge techniquement et financièrement la collecte et l'élimination des déchets
ménagers desdits produits (contenant et contenus) ». Faute de quoi elle devra payer la TGAP.
Un décret doit venir préciser ces nouvelles obligations introduites dans le Code de l'environnement à l'article L. 541-10-4, notamment le montant de la cotisation et l’identité de
l’éco-organisme collecteur. Mais il est déjà acquis que ces produits devront être marqués d’un point rouge « afin d'éviter aux usagers de les faire collecter en
mélange avec les déchets municipaux résiduels ». A la différence du point vert, le point rouge symbolisera donc non pas le fait que le metteur sur le marché a payé sa REP, mais que
le déchet est à jeter à part. En l’occurrence, en déchèterie.
Environnement Magazine - 12 février 2009