Surfaces agricoles sous protection (Vosges Matin)

Remarque : ils ont de la chance dans les Vosges Centrales d'avoir un SCoT qui les protège !! 700 ha de terres agricoles qui disparaissent par an dans les Vosges. Si le projet de l'entreprise Villers Services réussit à Robécourt, ce sont plus de 200 ha de terres agricoles (dont 130 ha juste pour la ferme d'élevage biologique de "La Fennecière"  + la ferme "Le Molinel" + terres pour la route) qui vont disparaitrent d'un coup. L'entreprise Villers Services a en effet acheté ou signé des compromis de vente pour plus de 20 % des terres de la commune. Cela n'a pas dérangé grand monde ... même la SAFER a laissé faire !!

Voir notre article de décembre 2007 : http://accid.over-blog.com/article-15147664.html
Suit l'article de Vosges Matin :

Chaque année, ce sont 60 000 ha de terres agricoles qui disparaissent, happées par l'urbanisation, le développement des infrastructures de transports et autres zones industrielles. Sur les Vosges, tel est le sort de 700 ha par an.

Forts de ce constat et pour la première fois en Lorraine, les représentants du SCoT (schéma de cohérence territoriale) des Vosges centrales et la chambre d'agriculture ont décidé de s'unir afin d'élaborer une "charte des bonnes pratiques agricoles - Urbanisme et aménagement du territoire".

Après deux ans de réflexion (consacrés à la réalisation de cartes, à des consultations auprès des agriculteurs, etc), un point final a été mis à la charte, officiellement cosignée hier matin par Daniel Gremillet et Michel Heinrich, respectivement présidents de la chambre d'agriculture et du syndicat mixte du SCoT.


Michel Heinrich et Daniel Gremillet

Désormais, sur le territoire des 103 communes adhérentes, soit 120 000 ha dont 45 % consacrées à l'agriculture (20 % des surfaces agricoles du département), agriculteurs et élus disposeront des mêmes outils pour mieux communiquer, mieux cohabiter, mieux se respecter en somme. Outil de travail des agriculteurs mais outil dont les collectivités sont grandes consommatrices, le foncier est donc au cœur des vingt fiches rassemblées en trois grands chapitres - les projets d'aménagement, les autorisations d'urbanisme et les pratiques agricoles - qui toutes comprennent un exemple et des préconisations. "


Maires et partenaires du projet sont venus prendre connaissance des conclusions d'une réflexion de deux ans

"Le SCoT a pris en compte la valeur de l'activité économique d'une exploitation agricole", notait hier François Grandvallée, vice-président de la chambre d'agriculture. "Le but est de préserver des zones agricoles et de tenir compte à terme du manque de terres", ajoute Michel Fournier, vice-président du syndicat du SCoT ; il est donc important d'être raisonnable dans les propositions d'urbanisation et d'associer la chambre d'agriculture à la carte communale pour réviser ou constituer les documents." La charte en question va même au-devant de la loi sur certains points puisqu'elle impose par exemple une distance de 200 mètres entre une nouvelle exploitation et une construction existante (la réciproque est vraie également) là où les textes se cantonnent à 100 voire 50 mètres. Ce qui ne peut que réduire le nombre des problèmes de voisinage qui émaillent la vie rurale.

C. BRUGIER

cbrugier@vosgesmatin.fr

07/03/2008

A parcourir. Je ne sais pas s'il y a déjà un SCOT pour les Vosges de l'ouest ? On voit bien, par exemple, les espaces naturels à préserver (Natura 2000, ...) et les zones touristiques à développer. Et le SCOT est opposable juridiquement à tous les projets industriels.

http://www.scot-vosges-centrales.fr/