Le collectif anti-décharge en campagne (Vosges Matin)

L'association Cademovi a présenté au public le projet de CSDU dans plusieurs communes, dont celle de Vaxoncourt.

Ce n'est pas par hasard si la commune de Vaxoncourt a été choisie par le collectif anti-décharge Cademovi pour tenir sa première réunion d'informations, présentant le projet de centre de stockage des déchets ultimes (CSDU) de Villoncourt.

En effet, c'est à Vaxoncourt que sont situés les puits de captage, alimentés en partie par le Durbion qui fournissent l'eau aux 8 000 habitants des quatorze communes qui dépendent du syndicat intercommunal des eaux de la région de Nomexy.

A l'aide d'un diaporama clair et bien commenté par le président Damien Perrin et d'autres membres de l'association, le public a pu prendre connaissance du projet et de ses enjeux : procédure d'implantation, structure et fonctionnement d'un CSDU. Il a aussi pris connaissance des risques potentiels pour la population et l'environnement.

Depuis une vingtaine d'années plusieurs projets ont été étudiés : le centre de Ménarmont fonctionne depuis 1977, il doit fermer cette année mais une demande d'extension est en cours, des projets sont abandonnés à Pallegney, Dompaire, Escles et la décision n'est pas arrêtée pour Robécourt et Rugney.

Six villages se situent à proximité immédiate du lieu prévu pour l'implantation du CSDU.

L'association a insisté sur les nuisances occasionnées tant par le transport des déchets, les rejets de poussières dans l'atmosphère, la pollution du sol que par la dévalorisation de la production agricole.

L'étude d'une carte hydrographique indique que deux affluents du Durbion proviennent de ce secteur. De plus, des photos montrent que l'eau présente en surface disparaît à certains endroits vers des réseaux souterrains.

C'est pourquoi l'association insiste sur les risques encourus pour la ressource en eau potable en cas de désordre éventuel sur le complexe d'étanchéification des alvéoles de stockage.

Un habitant produit 369 kg d'ordures par an et quand on sait qu'il faut de 3 000 à 5 000 ans pour qu'une bouteille de verre soit détruite, 200 à 400 pour une cannette d'aluminium, 500 pour une bouteille de plastique, 80 à 100 pour une boîte de conserve, on comprend mieux l'importance du recyclage.

Chacun doit donc se sentir concerné par l'implantation du CSDU à Villoncourt et être acteur pour le bien-être des générations futures et la préservation de leur cadre de vie.

L'association est à la disposition des personnes sensibilisées à leur cause. Elle vend d'ailleurs des cartes d'adhérent.

20/03/2009