ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
16 Avril 2009
Projets de centres de stockage
- Villoncourt (association Cadémovi) : les choses bougent à nouveau dans ce village, situé à mi-chemin entre Epinal et Rambervillers, où l'entreprise Sita a effectué des premiers sondages sur un terrain. Elle a également fait le tour des élus du secteur pour leur expliquer son projet. L'association Cadémovi, créée en 2005, suite à de premières rumeurs faisant état de l'installation d'un centre de stockage, a été réactivée en août 2008.
A sa tête, Damien Perrin constate " que la machine est lancée" et veut croire que les villages alentours ne seront pas sacrifiés sur l'autel du profit. Il a pourtant des craintes quant à la pollution des eaux du Durbion et à tout un tas d'autres nuisances que les riverains auront à subir. Pourtant, même si elle a déjà mené des réunions, l'association constate qu'elle " a du mal à mobiliser".
- Escles (association Crad) : depuis 2005, l'association Crad se bat pour que le centre de stockage ne voit pas le jour à Escles au lieudit Pierraumont.
" La situation est ambiguë car le plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés n'est pas conforme à la loi et sa nouvelle mouture devrait prendre effet en 2010", explique Renaud Gutton, président du Crad. Le projet d'Escles a reçu un avis négatif de la part du préfet mais la société à l'origine du projet de décharge, la Sita, a déposé, en septembre 2008, un recours devant le tribunal administratif. La procédure n'est donc pas close.
- Rugney (association Vigidécharges) : tout a démarré en avril 2000 suite à un article dans la presse. L'association Vigidécharges s'est créée et a mené trois ans de bataille sur le terrain. L'enquête publique s'est tenue en 2004, avec un avis défavorable de toutes les communes.
Le préfet a pris un arrêté défavorable au projet en 2005 et l'entreprise Edinord, porteuse du projet, a fait appel de la décision devant le tribunal administratif. L'arrêté du préfet a été cassé en 2007 pour vice de forme.
Le nouveau préfet a repris un arrêté rejetant le projet. " Cela fait neuf ans que nous sommes là-dedans, avec au final deux arrêtés n'autorisant pas le projet", résume Isobel Quentin, présidente de Vigidécharges. " Nous restons sur le qui-vive car le traitement des déchets c'est beaucoup d'argent donc ça intéresse forcément", termine-t-elle.
- Dompaire (association Stop décharges) : L'association Stop décharges, présidée par François Martin, voit le jour en novembre 1999 et est mise en sommeil en 2002. Entre ces deux dates, place à une forte mobilisation pour refuser l'implantation d'un centre de stockage sur le terrain du "Bois du houx" par la société Onyx. François Martin, actuel maire de Madonne-et-Lamerey, est toujours président de l'association et n'a jamais baissé la garde " tant qu'Onyx est propriétaire du terrain."
L'élu a toujours été attentif au problème et aidé les autres associations dans leur combat. Depuis dix ans, sa position n'a pas varié : " Il n'y a pas besoin de décharges dans les Vosges et si tout le monde dit non, les politiques seront bien obligés de trouver une autre solution."
- Ménarmont (association Ménar'non) : La société Sita, qui exploite le site de Ménarmont, seul centre de stockage de déchets dans le département, a déposé un dossier en vue d'obtenir un délai supplémentaire pour jouer les prolongations. Normalement, le site ouvert depuis 1977 devait fermer ses portes en juin 2009 mais l'argumentaire de la Sita repose sur le fait que la décharge n'est pas encore arrivée au maximum de sa capacité et qu'il reste encore une marge.
" Monsieur Poncelet avait fait la promesse de la fermeture en juin 2009", rappelle Sylvie Triboulot, présidente de l'association Ménar'non. " On sait maintenant ce qu'il faut penser des promesses de nos élus !" Manque de transparence, manque d'information, la politique des déchets dans les Vosges lui laisse un goût amer. Ce qui est sûr c'est qu'après 32 ans de stockage, elle attend un peu de solidarité départementale et l'ouverture d'une nouvelle décharge.