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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

Le préfet ordonne la fermeture de la Glacière (300 000 t/an) !!

Déchets : les Alpes-Maritimes dans l'impasse


Avec la fermeture anticipée du site de la Glacière pour cause de saturation, les Alpes-Maritimes se retrouvent dans une impasse  pour l'élimination de ses déchets.

La fermeture de La Glacière qui traitait jusqu'à présent près de 300.000 tonnes de déchets par an plonge le département des Alpes-Maritimes dans l'impasse la plus totale en matière de gestion des déchets. Eric Ciotti, le président du Conseil général, explique dans les colonnes des Echos que "nous ne sortirons de l'impasse que si chacun prend ses responsabilités".

Il préconise alors plusieurs solutions d'urgence comme la réhabilitaion de l'incinération avec valorisation énergétique. Ainsi, les fermetures des incinérateurs d'Antbes et de Nice prévues pour 2015 et 2018 ne seraient donc plus d'actualité dans le nouveau plan d'élimination des déchets ménagers et assimilés, dont la révision devrait être achevée en octobre. Ils pourraient donc dans un premier temps accueillir une partie des déchets destinés initialement à La Glacière. Le préfet a également décidé d'autoriser l'incinération de 125.000 tonnes de déchets dans les cimenteries de la Vallée du Paillon.

Toutefois, la solution passera nécessairement par une meilleure valorisation des déchets, mais aussi par une réduction de la masse de déchets produits dans le département, 500kg par habitant et par an, contre 360 de moyenne nationale.

Décharge de La Glacière, quel avenir pour les déchets à Cannes ?
 

Décharge de La Glacière, quel avenir pour les déchets à Cannes ? Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé que la décharge de la Glacière, située à Villeuneuve-Loubet, devait fermer ses portes d’ici quatre mois. Chantal Jouanno a reçu une délégation d’élus du département des Alpes-Maritimes pour examiner l’avenir de l’exploitation de la décharge de La Glacière.

Chantal Jouanno a reçu le 6 mai 2009, à leur demande, une délégation d’élus du département des Alpes-Maritimes composée du député Lionnel Luca, du sénateur Louis Nègre et de Richard Camou, maire de Villeneuve-Loubet, pour examiner l’avenir de l’exploitation de la décharge de La Glacière.

 

Rappelons que le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé que la décharge de la Glacière, située à Villeuneuve-Loubet, pour résorber un problème de pollution, devait fermer ses portes d’ici quatre mois.

Si cette annonce a été bien accueillie par les associations de défense de l’environnement et par les riverains, en revanche, pour les chefs d’entreprise de la région de Cannes et de Grasse, l’annonce de la fermeture de la décharge de La Glacière pose le problème de l’élimination des déchets industriels mais aussi urbains.

Selon Chantal Jouanno, les échanges avec l’exploitant de la décharge de La Glacière montrent que le site de stockage est en voie d’atteindre la capacité maximale de réception de déchets prévue dans l’arrêté d’autorisation. Il a été convenu que le Préfet précisera, d’ici la réunion de la commission locale d’information et surveillance prévue le 15 mai, la date exacte de fermeture définitive du site.

Chantal Jouanno a rappellé que les collectivités locales concernées sont responsables de l’élimination de leurs déchets selon les règles en vigueur, ce qui implique en particulier de préparer une phase transitoire de traitement des déchets en attendant la mise en place de solutions pérennes. Le Préfet a indiqué que des capacités non utilisées de traitement existaient mais que ces solutions restaient provisoires.

Enfin, les élus ont rappelé l’implication du Conseil général des Alpes-Maritimes pour réviser au plus vite le plan d’élimination des déchets et accompagner les collectivités dans la mise en place de solutions pérennes. Ces solutions devront répondre aux objectifs définis par le Grenelle de l’environnement, en particulier en favorisant la prévention et le recyclage.

Chantal Jouanno a rappelé que l’ADEME, dans le cadre de son plan de soutien à la politique des déchets, dispose dès de financements disponibles pour accompagner les projets des élus dans le domaine de la prévention et du recyclage des déchets.

Fermeture de la Glacière : les chefs d'entreprise des A.-M. très inquiets

Le préfet des Alpes-Maritimes, Francis Lamy, l'a confirmé hier soir, la Glacière doit fermer ses portes dans quatre mois au plus tard. Cette annonce est une excellente nouvelle pour les riverains comme pour les associations de défense de l'environnement. Mais pour les chefs d'entreprise, et spécialement pour ceux de la région de Cannes et de Grasse, la disparition anticipée de la décharge de Villeneuve-Loubet pose un véritable défi. Celui de l'élimination des déchets.

Des déchets, le département en produit en quantité industrielle. 2,7 millions de tonnes chaque année, selon les services de l'État, dont 1,6 million pour les seules entreprises des A.-M. Avec 11,3 hectares en exploitation, la Glacière en recueillait 300 000 tonnes.

50 camions par jour

« Cette fermeture nous plonge dans une situation de crise »
, a prévenu hier après-midi Dominique Estève, le président de la chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur. Ouvrant un colloque consacré à cet épineux dossier, il voulait évoquer des responsabilités partagées : « Les acteurs des A.-M. ont la mémoire courte. Car nous avons connu le même cas il y a moins de dix ans avec la fin de la déchetterie du Jas-de-Madame. Aujourd'hui, nous devons cesser de différer les solutions et de rejeter le problème chez nos voisins. ».
C'est pourtant ce qu'il risque d'arriver.

Aucun site de substitution n'étant disponible, les Alpes-Maritimes devront probablement exporter 1 000 tonnes de déchets par jour - l'équivalent de 50 semi-remorques - vers le Var ou les Bouches-du-Rhône. Soit une dépense évaluée à 12 millions d'euros sur l'ensemble de l'année.

La note explose

Selon le principe du « pollueur-payeur », la note sera salée pour les entreprises. Elles supportent déjà une augmentation exponentielle de la taxe générale sur les activités polluantes. Son montant vient de passer de 8,21 à 13 e par tonne. Et ce n'est qu'un début, la TGAP devant atteindre 24 e en 2012 pour culminer à 32 e en 2015.

Dictée par le Grenelle de l'environnement et par l'obligation de valorisation des déchets, cette nouvelle donne pose un problème majeur au département. Hier, le président du conseil général, Éric Ciotti, a fait part de sa solidarité au représentant de l'Etat.

Mais il a également souligné sa responsabilité dans le choix d'un nouveau site de stockage : « C'est le préfet qui détient le pouvoir ultime de l'imposer. Ce qui demande de la détermination, peut-être même du courage. »

Franck Leclerc - Nice Matin - 17 avril 2009


La Glacière : l'arrêté du préfet qui sème le doute

 On se moque des Villeneuvois »
. Nouvel épisode du film sur la Glacière. Un scénario qui de l'avis des riverains n'a que trop duré. Et l'annonce du maire, Richard Camou, hier soir, lors d'une réunion publique à la salle Escoffier, n'a rassuré personne. Brandissant une lettre reçue le matin même du préfet, il assure : « Il va falloir se battre encore. » Dans un nouvel arrêté, le préfet fait référence à un plan topographique produit par Sud-Est Assainissement dont Richard Camou n'a jamais eu connaissance. Et dans la mise en demeure faite à l'exploitant, le représentant de l'Etat « ne fait plus état du volume en surplus » s'inquiète encore le maire.

Rassemblement demain devant la sous-préfecture

Le préfet demande la régularisation du dépassement vertical (soit environ 5 mètres) mais ignore les dépassements à flanc de colline qui portent l'excédent de déchets à quelque 320 000 m3. Volume qui, selon l'expert du tribunal, sature la décharge. Pourquoi cet oubli ? « On se pose beaucoup de questions sur l'interprétation de cet arrêté » ajoute le premier magistrat. Un élu plus sceptique que jamais.

« L'événement, c'était le 7 avril »
rappelle le maire en remontant le fil des derniers épisodes. « L'appel du sous-préfet annonçant la fermeture de la Glacière. J'y ai pas cru. Aujourd'hui, j'ai un gros doute. Car derrière les effets d'annonce, il y a un manque : une date. Dire la décharge ferme tel jour, tel heure, tel minute. »

D'ailleurs, Richard Camou annonce qu'il se rendra demain en sous-préfecture de Grasse pour la Commission locale d'information et de sécurité avec une seule idée en tête : « Décrocher un calendrier pour la fermeture. »

Il ne sera, semble-t-il, pas tout seul à faire le déplaement. A l'issue de la réunion publique, Louisette Chiapello annonçait que la coordination 7 Millions de déchets basta, appelle à un rassemblement à 16 heures devant la sous-préfecture de Grasse « pour demander encore la fermeture rapide du site ».

Le député, Lionnel Luca, présent hier soir, annonçait, de son côté, qu'il se rendrait le 6 mai prochain à une réunion au ministère de l'Environnement, en présence d'Eric Ciotti, Louis Nègre, Richard Camou et le préfet des Alpes-Maritimes.


Nice-Matin - 16 avril 2009

Villeneuve-Loubet : la décharge de la Glacière fermera dans quatre mois au plus tard

Le préfet des Alpes-Maritimes vient de le confirmer ce jeudi soir, la Glacière, décharge de Villeuneuve-Loubet, confrontée à un problème de pollution doit fermer ses portes dans quatre mois au plus tard. Cette annonce est une excellente nouvelle pour les riverains comme pour les associations de défense de l’environnement. Mais pour les chefs d’entreprise de la région de Cannes et de Grasse, cette disparition anticipée de la décharge pose un véritable défi. Celui de l’élimination des déchets. (Lire Nice-Matin de ce vendredi)

Glacière : Richard Camou exige le remboursement de 650 000 e


Après l'annonce, par le sous-préfet de Grasse, de la fermeture anticipée de la Glacière, des questions qui engagent l'avenir des habitants de Villeneuve-Loubet se font jour.

Le maire, Richard Camou, annonce les exigences qu'il compte présenter : « Ce qui est sûr dans cette affaire, c'est que plus de 320 000 m3 de déchets ont été entreposées là de façon illégale. Là-dessus, je serai intransigeant. Je demanderai que ces tonnes soient retirées jusqu'à ce que l'on revienne aux cotes de déchets tel que c'était prévu dans l'arrêté du 17 octobre 2000. »

Que faire alors de ce tonnage en excédent ? La réponse du premier magistrat est simple : « On les stocke dans l'espace encore disponible. Si cet espace n'est pas suffisant, on évacue le surplus sur un autre site hors Villeneuve-Loubet.

Rapports accablants : la décharge fuit

Son intransigeance, le maire la justifie : « Cet amas stocké d'une manière totalement illégale est à l'origine des odeurs que nous subissons au quotidien... Et j'en veux aussi pour preuve que, lors de l'enquête publique, il y a dix ans, l'exploitant, de réunion en réunion, n'a pas cessé d'affirmer que cette décharge, on ne la verrait de nulle part... Et on la voit de partout. »

Pire que tout cela, les expertises reprises par le conseil de la commune, l'hydrogéologue Christian Mangan, démontrent définitivement ce que les associations crient depuis l'ouverture du site : la Glacière fuit !

Le maire martèle : « Ces rapports d'expertises sont accablants pour l'exploitant. Aujourd'hui, nous avons la certitude que la décharge fuit. »

Il précise cependant : « Il ne s'agit pas de dire que tout ce qui est généré par la décharge (lixiviats) s'écoule dans la nature. L'essentiel ou la quasi-totalité est récupéré, traitée et neutralisée. En revanche, il en circule une petite partie. »

Ceinture sanitaire autour du site

La crainte, c'est que ce phénomène aille en augmentant avec le temps et, ajoute Richard Camou, « qu'il y ait, à ce moment-là, des conséquences sur nos réserves en eau. »

Face à tous ces risques actuels et futurs, le maire, garant de la sécurité publique, annonce : « Nous allons exiger de l'exploitant qu'il fasse des travaux en bas de la décharge pour récupérer tout ce qui en sort, qu'il aménage une ceinture sanitaire. »

Que les Villeneuvois se rassurent... pour l'instant : jusqu'à aujourd'hui, les analyses hebdomadaires sur l'eau qu'on leur distribue n'ont pas montré de pollution. Le maire assure : « Si un problème de pollution apparaissait, l'eau serait immédiatement coupée. »

Richard Camou compte aussi exiger le remboursement des 650 000 euros que les procédures ont coûté aux contribuables Villeneuvois : « Compte tenu du comportement de l'exploitant qui n'a jamais respecté les règles, en mettant systématiquement l'Etat et la commune devant le fait accompli, je vais demander le remboursement de ces 650 000 euros. J'espère que Veolia qui a repris l'activité de Sud-est Assainissement aura un comportement digne et acceptera de nous indemniser, sinon nous irons en correctionnelle. »

Autres dommages à réparer : le site lui-même. Il en va encore de la responsabilité de l'exploitant. Cela demandera, bien sûr, des investissements et du temps, des décennies...

Le maire de Villeneuve-Loubet affirme qu'il exigera que soient inscrits, dans l'arrêté de fermeture de la Glacière, l'évacuation du surplus de déchets, l'indemnisation financière et le ceinturage sanitaire. Il promet vigilance et intransigeance.

Roselyne chomiki - Nice Matin - 10 avril 2009


Fermeture de la Glacière : les riverains respirent



« C'est une grande victoire. Une victoire pour les associations qui se sont battues pour qu'on en arrive là. Une victoire pour tous les riverains qui subissent depuis trop longtemps les décharges. »
Serge Jover, président de l'association ADEV ne cache pas son émotion. « Sept millions de tonnes de déchets, ça suffit. On ne pouvait pas imaginer une telle issue, si rapide, ajoute le militant associatif. C'est un des plus beaux jours pour Villeneuve-Loubet depuis 30 ans ».

La nouvelle d'une fermeture prochaine de la décharge, annoncée par le sous-préfet de Grasse, Claude Serra, circulait, hier soir, de portable en portable. Avec un immense soulagement exprimé par tous. Et les membres des associations de défense, qui devaient se voir demain pour décider d'une prochaine manifestation, en restent sans voix. « C'est tellement incroyable, j'en crois pas mes oreilles » lâche Raymond Durio, président de l'association biotoise ACDJM.

« J'exulte »
s'emporte la Villeneuvoise Louisette Chiapello, de l'association Leï Granouïe.

« On est satisfait de voir que les revendications de toute une population ont été finalement entendues » soutient, de son côté, Brigitte Gourmanel de l'association cagnoise ADHEC.

Soulagées mais toujours combatives. Les associations n'entendent pas relâcher la pression. « Il faut être vigilant », rappelle Serge Jover. « Il faut que la Glacière reste sous surveillance, que les expertises continuent sur le milieu naturel » insiste Louisette Chiapello.

Richard Camou : « L'exploitant va payer »

Une demande relayée, hier soir, par le maire de Villeneuve-Loubet. « Croyez-moi, je ne vais pas lâcher l'exploitant. Il va payer pour ce qu'il nous a fait subir pendant toutes ces années. Il faut maintenant surveiller tout ce qui peut sortir du site. Cette fermeture est décidée à temps, car sinon, c'est sûr, il y aurait eu des pollutions » assure Richard Camou. « Cet exploitant ne mérite pas de porter le label d'exploitant, ni le label Veolia », s'emporte encore le maire. « Ici, on a mené une action juste ».

Thierry Suire Et Stéphanie Gasiglia - Nice Matin - 08 avril 2009


La Glacière : une fermeture qui réchauffe les coeurs

C'e n'est pas un malheur qu'on la ferme ! ». « C'était une nécessité ! ». « Je suis vraiment très contente ! »

Sur le petit marché du mercredi au village, la nouvelle de la fermeture prochaine de la Glacière a été, hier, de toutes les conversations.

Sur la place, dans les rues ou dans les magasins, les Villeneuvois commentaient tous une décision qualifiée « d'historique ». La veille, l'annonce de la fin de la décharge, avait déjà été fêtée au champagne à la mairie tandis que journalistes et caméras se succédaient devant le bâtiment communal.

La fleuriste a été le témoin du soulagement des habitants : « Les gens nous en parlent sans arrêt. Tous pensent que c'est une bonne chose. Ils disent tous : « On en a assez soupé ! ».

A côté, au tabac-presse le Narval, où toute la matinée les gens ont fait la queue, Marianne court d'un client à l'autre : « Ils sont contents, mais la question qui suit, c'est : " où ils vont les mettre maintenant ces ordures ? " ». Pour elle, le petit problème du jour, c'est d'être réapprovisionnée en journaux. Ses exemplaires quotidiens ont été dévalisés. Le long des étals du marché, les langues se délient, le coeur enfin léger. Tous disent leur joie de voir l'arrêt de cette montagne d'ordures, tous aussi ressassent ces années de « souffrance ».

« Ce tas d'ordures, une bombe à retardement »

Catherine espère : « La nappe phréatique va peut-être être sauvée parce que, pour moi, avant les odeurs, c'est le plus important. C'est la préservation de la vie. C'était vraiment coupable d'héberger là les ordures de tout le voisinage. Je ne remercie pas le marquis ! »

Marcelle et Zizi, deux autres Villeneuvoises, sont partagées entre soulagement et incompréhension : « Depuis qu'on se battait ! On n'arrivait pas à comprendre. C'était un endroit naturel, c'était formidable ! Ils ont tout gâché ! Et, c'est Cannes et Grasse qui nous envoient leurs déchets, les nôtres vont à Antibes ! Mais enfin, c'est fini... »

Encore révoltée, Marcelle ajoute : « Pourquoi devait-on subir ça ! Nous en avions marre de voir 22 communes décharger leurs poubelles chez nous. Pourquoi pas chacun son tour ? Le jour où je suis montée là-haut, que j'ai vu l'horreur, je n'ai plus voulu boire l'eau d'ici. J'ai été dégoûtée ! »

Yvette, qui vit aux Espérès, a vécu toute l'histoire de cette décharge. Elle a vu le paysage abîmé : « Je suis vraiment très heureuse. J'ai vu pousser une montagne sur une vallée et pas une belle montagne ! Nous n'aurons plus ce spectacle devant nos fenêtres. Nous n'aurons plus les odeurs ni les camions ! J'espère qu'ils vont enlever les mètres en trop ! Mais il a fallu en faire des pétitions, des réunions. On allait tout boucler, c'était prévu ! ».

Malgré le soulagement, une sourde inquiétude demeure. Tous tiennent ce même discours : « Je souffle, mais pas complètement. On ne sait pas ce que ça va devenir ! »

Monique confie : « Nos craintes demeurent. Ce tas d'ordures, c'est une bombe à retardement. Est-ce que les membranes tiendront ? Qu'est-ce qui prouve que tout cela ne va pas bouger ? Il va falloir surveiller tout ça pendant longtemps encore... »


Le rapport d'expert qui a "refroidi" la Glacière

Sans appel. Le rapport dressé par l'expert mandaté par le tribunal administratif de Nice est accablant. Il pointe l'ampleur des infractions de l'exploitant dans sa gestion de la décharge de la Glacière. Et a, sans doute, précipité la fermeture prochaine du site.



Un dépassement de 15,86 mètres

Dans ses conclusions du 27 mars dernier, l'expert, Yves Charvet, rappelle qu'un premier constat effectué - à la demande de la mairie de Villeneuve-Loubet - depuis l'extérieur « avait établi un dépassement de 5 mètres » (cote 189,5 m au lieu des 184 m prescrits dans l'arrêté préfectoral du 17 octobre 2000).

« Le relevé effectué le 16 mars, in situ, révèle un dépassement de 15,86 mètres ».

Dans une autre de ses conclusions, l'expert estime l'excédent de stockage « à plus de 320 000 m3 ».

Un excédent équivalent à une année de stockage

« Nous comprenons les réactions des populations subissant les nuisances visuelles, olfactives et environnementales provoquées par ce dépassement équivalent à plus d'une année d'entreposage de déchets »
écrit encore le commissaire enquêteur, justifiant l'exaspération des riverains qui ne cessait de croître ces derniers mois. Pour le scientifique, « la ligne de crête étant largement dépassée, la colline ne joue plus son rôle d'obstacles aux odeurs, poussières, fumées émanant de l'immense monticule constitué dans le vallon de la Glacière ». Une observation maintes fois formulée par les associations de défense de l'environnement.

S'appuyant sur ses estimations, l'expert engage implicitement les autorités à ordonner la fermeture du centre d'enfouissement de Villeneuve-Loubet. « Si la fin de la décharge est bien prévue courant 2010, en réalité elle est saturée dès aujourd'hui par le dépassement volumétrique constaté (...). » Il demande donc le transfert de l'excédent vers l'espace en cours d'exploitation. « Cette translation permettrait (...) de combler la dernière alvéole prévue, en respectant les volumes prescrits dans l'arrêté » préfectoral. Autant dire : la Glacière ne doit plus accueillir de déchets supplémentaires.

Et l'expert de demander, en conclusion, une mise en oeuvre rapide de ses prescriptions. « Il devient donc urgent de remédier à cet état de fait au plus tôt ».

Thierry Suire - Nice MATIN - 09 avril 2009

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