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Grisolles : six élus tirent la sonnette d'alarme « Arrêtons les frais ! »
18 Juin 2009
Rédigé par ACCID et publié depuis
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Six élus du sud de l'Aisne et délégués à Valor'Aisne en appellent à leurs confrères pour stopper les travaux du
centre d'enfouissement de déchets.
JUSQU'ICI, c'est surtout l'association « Vivre à Grisolles » soutenue par divers élus qui montait au créneau pour protester contre l'implantation d'un centre d'enfouissement de déchets ménagers
dans le petit bourg frontonnais.
Là, six élus du sud de l'Aisne, également délégués au comité syndical de Valor'Aisne (syndicat départemental de traitement des déchets ménagers en charge du projet) se manifestent haut et fort.
Un modèle de délibération
Par l'intermédiaire d'un communiqué passé dans la presse samedi dernier, ils veulent attirer l'attention des autres délégués du département qui doivent se réunir ce vendredi 19 juin et « qui ne se
sentent peut-être pas concernés ».
« Il faut qu'ils comprennent que ce dossier risque de coûter plus d'argent que prévu. Qu'il vaut mieux stopper les travaux en cours, en attendant que la situation judiciaire de ce projet soit plus
claire », indiquent, en chœur, Etienne Hay (Epaux-Bézu), Yves Lévêque (Rocourt-Saint-Martin), Jean-Luc Pillière (Etrepilly), Pierre Pastorelli (Azy-sur-Marne), Philippe Barba (Coincy) et Simone
Conrad (Villeneuve-sur-Fère).
Ils ajoutent : « Au vu des derniers jugements rendus (NDLR : le tribunal administratif d'Amiens a annulé deux délibérations prises par Valor'Aisne concernant le choix du site et l'acquisition du
terrain du Charmes), il y a de grandes chances pour que ce projet soit entièrement retoqué au final ».
Ils ajoutent : « C'est à chacun des délégués de considérer s'il est légitime de peser durablement et gravement sur les finances du syndicat, du département et de nos communautés de communes ».
Pour faciliter les choses, les six délégués ont même préparé un modèle de délibération à prendre vendredi. « Nous espérons qu'on en tiendra compte ».
Et Valor'Aisne ?
Contacté le président de Valor'Aisne, Thierry Lefèvre, dit rester « serein » : « Nous allons discuter de l'éco-centre de la Tuilerie vendredi avec les délégués car je ne suis pas un homme qui
travaille seul. Nous allons leur dire que nous ne remettrons pas en cause le jugement rendu ».
Concernant les travaux en cours, le syndicat n'agit pas dans l'illégalité selon lui : « C'est à un juge de prononcer l'annulation de la vente du terrain or, le juge n'a pas encore constaté
l'annulation. Nous ne sommes donc pas hors la loi ! ».
Et si le projet est remis en question par le tribunal ? « Et bien nous repartirons de zéro. Les responsabilités seront partagées je ne serai pas seul à porter cette décision ».
A noter qu'à ce jour, le projet a coûté à 4,5 millions d'euros (achat du terrain, études et travaux compris).
Frédérique PÉTRÉ
L'Union - 18/06/2009
Suit, le modèle de délibération proposé par les 6 élus et la lettre de l'association
VAG au préfet de l'Aisne.