ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
22 Juin 2009
Porté par la société des Constructions industrielles de la Méditerranée (CNIM), le projet baptisé Flamoval
représente selon le Réseau Action Climat « un accroc sérieux au Grenelle de l’Environnement » puisqu’elle figure sur la carte dressée l’an dernier par l’Alliance pour la Planète des «
points chauds » nationaux. Les écologistes rappellent que Jean-Louis Borloo est un élu nordiste, et ne s’est pas exprimé et a laissé faire.
L’association écologiste souligne que des milliers de citoyens avaient pourtant manifesté leur opposition lors d’une manifestation à Saint-Omer organisée par plus de 400 médecins et
professionnels de la santé. Par ailleurs, ce projet avait été rejeté par de nombreux élus et parlementaires de tous bords (UMP, PS, PC, Verts).
Le Réseau Action Climat affirme que ce projet d’une centaine de millions d’euros, n’aurait fait l’objet d’aucune étude spécifique, notamment sur son bilan de gaz à effet de serre (GES), rappelant
que ce point avait été un engagement solennel du Président de la République lors de la conclusion du Grenelle de l’Environnement. Pour les écologistes, « le traitement des ordures ménagères
dans cette région ne fait l’objet d’aucune urgence, les décharges – notamment avec récupération du méthane – n’étant pas saturées à moyen terme ».
Bonduelle dans la bataille
Mais il n’y a pas que les écologistes, les riverains et les politiques à voir d’un très mauvais oeil l’arrivée de cette méga installation dans la région de Saint-Omer. Voisin de quelques
kilomètres de ce site décidément très encombrant, l’usine historique de Bonduelle à Renescure n’entend pas rester les bras croisés. Par la voix de son président Christophe Bonduelle, le groupe
menace même de quitter la Flandre si nécessaire jugeant ce voisinnage incompatible avec l’industrie
agroalimentaire.
Pour Christophe Bonduelle, patron du groupe qui s’est exprimé il y a quelques jours dans le quotidien La Voix du Nord «Si un jour il y a un risque, si des
mesures ne sont pas conformes, je devrai en tirer les conclusions (.) Peut-être faudra-t-il aller produire ailleurs ? Je ne peux pas l’exclure dans la mesure où, en cas de pollution suivie
logiquement d’une médiatisation, le capital confiance des clients sera touché. Je ne peux pas mettre en péril un réseau de trente-cinq usines à travers le monde à cause d’un
incinérateur. »
Plus de 550 emplois menacés
Le chantage à l’emploi pourrait peser de tout son poids dans la suite donnée à ce projet. Employant 550 personnes toute l’année et plus de 1.000 en période de récolte, l’éventuel déménagement de
l’usine Bonduelle de Renescure représenterait une véritable catastrophe économique pour l’Audomarois.
Enviro 2B - 22/06/2008