Un avis défavorable porteur d'espoir…(Vosges Matin)

L'enquête publique s'est déroulée en mairie de Robécourt du 14 avril jusqu'au 27 mai. (Photo d'archives)

La période des vacances n'est pas toujours le bon moment pour rendre une décision, avec le risque de passer inaperçue.

La commission d'enquête publique sur le projet de centre d'enfouissement de déchets de Robécourt n'a pas choisi la date. Elle vient de rendre, à la mi-juillet, ses conclusions au préfet, émettant un avis défavorable au projet déposé par l'entreprise Trienersys sur le site de la Fennecière. " C'est le reflet de la stricte réalité des choses que l'industriel a voulu nier", résume Eric Valtot, président de l'association Accid, créée pour faire barrage à ce projet.

Après avoir rappelé dans son rapport le déroulement de son travail et la forte mobilisation des habitants et élus contre ce projet, elle a recensé en trois points les aspects négatifs qui l'ont amenée à prendre cette décision. Tout d'abord, elle évoque " l'impact de la circulation et l'analyse des risques liés au trafic routier." La traversée de ce village de 119 habitants par une centaine de camions chaque jour ne semble pas un scénario idéal. " De plus, le site est totalement excentré géographiquement c'est-à-dire trop éloigné des lieux de production", appuie Régine Thomas, maire de Robécourt.

C'est l'argument n°2 avancé par la commission d'enquête qui dénonce " la non-application du principe de proximité" dans le choix du site.

Le troisième point noir de la commission d'enquête porte sur l'environnement. Le site de la Fennecière, choisi pour implanter le centre de stockage des déchets, fait partie d'une zone Natura 2000. Jean-Jacques Gaultier, député et vice-président du conseil général, s'inquiète pour le pôle mondial de l'eau et les villes thermales de Vittel et Contrexéville, situées à 20 km. " Les grands acteurs économiques du secteur, Nestlé Waters en tête, étaient hostiles au projet, notamment pour une problématique d'image",assure-t-il.

La satisfaction est donc de mise du côté des nombreux opposants au projet mais tous savent que cette décision ne constitue qu'une étape et " qu'il va falloir continuer à se battre",assure Régine Thomas, maire de Robécourt. Au final, ce sera au préfet de prendre une décision. En toute connaissance de cause.

Cécilia CHERRIER -Vosges Matin - 27/07/2009

Pour consulter le rapport complet de la commission : accid.over-blog.com