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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

Diabéticom sort du bois (Vosges Matin)

La rentrée du conseil municipal a été studieuse. Avant-hier soir, les élus ne se sont pas contentés d'expédier les affaires courantes ; ils ont abordé un dossier d'importance : le projet Diabéticom.


Cette presqu'île devrait à terme accueillir une partie de l'énorme projet Diabéticom.

La soirée de mercredi a sonné le glas des vacances d'été et, du même coup, la rentrée. Dossiers sous le bras, les élus ont repris place autour de la table, imitant leurs cadets qui ont repris le chemin des classes quelques jours plus tôt. À ceci près qu'ils étaient peut-être moins impressionnés par cette échéance. Quoique. José Lopes, lui, pouvait avoir un peu le trac dans la mesure où il était, avant-hier, invité à siéger pour la première fois en qualité de conseiller municipal (en lieu et place de Thierry Jany, démissionnaire).

Arnauld Salvini a donc ouvert la séance de conseil municipal en officialisant la venue de ce nouveau petit camarade de majorité en lui souhaitant la bienvenue. Ce premier point d'ordre protocolaire observé, l'ensemble des édiles a pu passer aux choses sérieuses. Très sérieuses même puisqu'il était question d'aborder le dossier Diabéticom…

Que l'on soit clair, si le sujet est arrivé sur le tapis vert, c'est pour que les élus puissent donner leur aval pour la signature de deux futures conventions : l'une relative au déboisement d'une parcelle sur le secteur de la Folie destinée à héberger une partie du projet ; l'autre traitant d'un diagnostic archéologique préventif à faire sur ce même site. Une énième délibération soumise au vote concernait l'autorisation de défrichement que doit obtenir la municipalité afin de faire totalement place nette pour les premiers coups de pelle.

Des points de détail ? Le premier magistrat préfère utiliser le vocable de " formalités administratives" ou de " préalables nécessaires." " Cela marque le début de l'opération sur le site", ponctuait-il. Une opération au sujet de laquelle Jean-Marc Deluze a demandé des explications.

L'opposant a commencé par s'étonner du non respect des délais annoncés par son adversaire lors de la campagne électorale concernant le financement des cures dans le centre de prévention thérapeutique. " C'est un sujet qui doit être envisagé dans le cadre du schéma régional d'organisation sanitaire qui est actuellement à l'étude, justifie Arnauld Salvini. Le dossier est entre les mains de Loïc Geffroy, conseiller spécial des établissements de santé, qui travaille au ministère de la Santé. Une réponse doit être fournie à l'horizon du premier trimestre 2010."

300 maisons environ

" Et si la réponse est négative ?", rétorquait-on dans l'opposition. "Il restera la dimension touristique et immobilière du projet", répondait le maire. Une dimension n'avait pas l'heur de trop séduire Jean-Marc Deluze et Pascal Delon. Ne cherchant pas à cacher leur sentiment, ils s'empressaient de titiller le maire sur le volet immobilier du dossier. Et de s'inquiéter : "
Combien y aura-t-il de pavillons sur le site des lacs ?"

Le leader de l'équipe municipale détaillait : une centaine de maisons en bois est prévue pour les patients du centre de soins et les familles, une centaine de maisons est envisagée dans le cadre du complexe touristique et une autre centaine est en projet pour accueillir des " retraités actifs désireux d'apprendre à bien vivre avec leur diabète, en profitant du centre de prévention, de restaurants diététiques et d'un coaching sportif."

L'ampleur du projet ainsi décrite ne pouvait que susciter une autre question : que restera-t-il du site des lacs ? " Cela sera suffisamment éloigné du site des lacs pour préserver sa beauté", défendait Arnauld Salvini. Qui a cru bon de préciser les endroits qui seront aménagés, notamment la presqu'île du lac inférieur qui sera bientôt déboisée par les services de l'ONF comme l'ont voté les élus mercredi soir, à l'exception de quatre abstentions et une voix contre dans l'opposition.

Sophie MAUPETIT

smaupetit@vosgesmatin.fr
Vosges Matin - 25/09/2009


Un premier pas

Les élus ont entériné mercredi soir le principe d'une convention à signer avec l'ONF afin qu'elle se charge de déboiser les 5 000 m2 de la parcelle sise sur la presqu'île de la Folie (lac inférieur) qui devrait accueillir une partie du projet Diabéticom. La Ville prendra à sa charge le coût de la prestation (travaux et vente du bois) qui se chiffre à 1 620 € HT.

Tout en préservant une bande végétale sur le pourtour de la parcelle, l'ONF devra rendre le terrain praticable aux archéologues de l'INRA (institut national de recherches archéologiques préventives) qui vont être missionnés pour faire un diagnostic sur le site. La loi oblige en effet désormais à procéder ainsi du moment où une opération doit être faite sur une superficie de plus de 50 m2. La municipalité contrexévilloise va donc signer la convention adéquate avec l'INRAP pour que des fouilles soient entreprises sur le périmètre qui peut receler des vestiges. C'est un préalable à la création future d'un centre de soins et de séjour pour diabétiques. Une redevance de 0,50 € le m2 (ce qui fait en tout 2 500 €) sera payée par la commune qui refacturera la somme à l'investisseur.

Puis le terrain hors la bordure arborée devrait, cette fois, faire l'objet d'un défrichement (désouchage donc) puisque la Ville va en faire la demande auprès de la direction départementale de l'Équipement et de l'Agriculture.

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