ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
2 Novembre 2010
Le collectif rural anti déchets qui s’était organisé pour lutter contre le projet d’installation d’une décharge à Pierraumont
dans la région d’Escles, a-t-il toujours raison d’être ? En effet, la décision signée par le préfet des Vosges d’accorder à la SITA le droit d’exploiter pareil équipement à Villoncourt aurait
pu justifier que l’association présidée par Renaud Gutton se saborde. Mais non, il n’en sera rien : « C’est vrai, vu le contexte actuel et dans la perspective de Villoncourt, que doit-on
penser ? Dans le nouveau plan départemental de gestion des déchets qui est en révision actuellement, il est prévu la possibilité de créer un ou plusieurs centres de stockage sur le département.
Nous avons donc tout intérêt à rester mobilisés. »
En parallèle, le CRAD va continuer à se bagarrer sur le terrain judiciaire en 2011 : « Le Ministère de l’Environnement,
et l’entreprise Nestle Waters se sont joints à nous pour faire appel devant la cour administrative d’Appel de Nancy. Le tribunal administratif nous avait suivis sur l’erreur de procédure qu’on
avait levée. Pour la prise en compte des risques sur la ressource en eau potable, rien n’a été arrêté. C’est pour cela qu’on a fait appel, pour que cela soit définitivement tranché »,
précise Renaud Gutton.
Quand au projet de Villoncourt et à l’association CADEMOVIE qui a chapeauté la lutte « j’espère bien qu’ils vont lancer
un recours. Pour eux, c’est un coup de massue car ils ont eu des avis favorables tout au long de la procédure. Mais rien n’est terminé. Pour nous aussi c’est une déconvenue. »
Des pistes de travail subsistent cependant : « Ce sont de grandes personnes, ils savent quoi faire. Mais le projet tel
qu’il est lancé est contraire à la loi qui dit que le recours au stockage doit être l’ultime solution dans le traitement des déchets. De plus, le caractère définitif de l’enfouissement est
contraire au code de l’urbanisme qui oblige la possibilité de retrait ultérieur des déchets. » Une piste à creuser donc : « Si dans l’avenir, il apparaît une possibilité de traitement
ou de valorisation des déchets, on doit pouvoir les récupérer. Là, on prévoit juste de faire un trou et de tout mettre dedans sans séparer les déchets. » De quoi redonner de l’espoir aux
habitants de Villoncourt ?