ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
12 Octobre 2009
Après le traditionnel bilan des interventions de l'Etat dans le département, présenté hier au Conseil général,
le préfet s'est prêté au jeu des questions-réponses.
C'est Colette Marchal (Châtel) qui a ouvert le feu en racontant " les nombreux atermoiements des secours" survenus il y a quelques mois lors d'un accident de bûcheronnage à Nomexy. "
Il a fallu 3 heures pour évacuer le blessé" a-t-elle expliqué. Yvon Eugé a aussitôt embrayé pour témoigner d'un accident où " les ordres du capitaine des pompiers n'avaient pas été
respectés". " Il y a quelque chose qui ne va pas dans les relations entre les pompiers et le SAMU" a renchéri Christian Poncelet. La fameuse guerre entre les rouges et les blancs.
Un grand classique du genre qui a fait irruption hier au Conseil général. Invité à s'expliquer, le colonel Faure a botté en touche laissant la parole au président du SDISS, Claude Philippe,
visiblement un peu gêné d'évoquer le sujet dans l'hémicycle. " On souhaitait traiter le problème en interne. J'ai rencontré le préfet à trois reprises ces dix derniers jours" a-t-il
expliqué avant de regretter publiquement que les pompiers soient considérés comme " des supplétifs et pas comme des partenaires". Puis, il a parlé de " mensonges", "de moyens
fallacieux pour faire des croques en jambe aux pompiers", expliquant que les syndicats et l'union départementale s'étaient unanimement élevés contre cet état de fait. Le préfet a promis
d'examiner la situation.
Congélations bancaires. - " Vous avez dit M. le préfet que vous trouviez les banques frileuses. Je n'ai pas le même thermomètre que vous. Moi, je les trouve congelées. Il est urgent de promouvoir
une autre politique vis-à-vis des banquiers", a tempêté Jacques Drapier (Neufchâteau). Sans nier des situations atypiques, le préfet a rappelé que la médiation du crédit mise en place avec
la Banque de France avait fonctionné dans 80% des cas.
Monthureux cherche des gendarmes. - Six militaires sont normalement prévus à la gendarmerie de Monthureux-sur-Saône, " mais il n'y a que quatre ou cinq
postes qui sont réellement affectés" a déploré Alain Roussel (Monthureux-sur-Saône).
Déchets. - Martine Gimmillaro (Rambervillers) a interrogé le préfet sur le devenir de la décharge de
Ménarmont. " Ce centre d'enfouissement était prévu pour accueillir 145 000 tonnes de déchets pas an. Le tri, le recyclage ont permis de ramener le volume des déchets à 95 000 tonnes et de
repousser la date de fermeture de Ménarmont à la fin 2010" a expliqué le préfet en rappelant que d'ici à cette date " un autre site aura dû être choisi". Pour l'heure, les
enquêtes publiques menées à Rugney, Escles et Robécourt ont toute débouché sur un avis défavorable. Il ne reste donc que le site de
Villoncourt pour lequel la Sita Lorraine a fait connaître son intention de déposer un dossier. " Mais à ce jour, rien n'est encore parvenu en préfecture" a expliqué le
préfet.
Tunnel Maurice-Lemaire. - " Malgré la réouverture du tunnel, les camions continuent à franchir les cols vosgiens parce que le prix du tunnel est bien trop élevé. Il y a eu beaucoup
d'argent public engagé et nous sommes loin du résultat escompté" a déploré Gilbert Poirot (Gérardmer). Le préfet a indiqué qu'il avait interpellé la société gestionnaire sur ce sujet, mais
qu'il n'avait pas eu de réponse.
Manuest. - Dans l'épineux dossier Manuest, Jean-Pierre Florentin (Châtenois) a choisi son camp. "J e préfère le dossier de reprise italien qui maintient le plus d'emplois dans les
Vosges. Parisot est là pour délocaliser les contrats" a tranché l'élu en demandant au préfet de faire pression sur la direction. " Nous étudierons de près les garanties financières des
repreneurs" lui a répondu le représentant de l'Etat.
Jean-Marc TOUSSAINT
Vosges Matin - 10/10/2009