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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

Une unité de méthanisation (agricole) en Haute-Saône (Vosges Matin)

 

methanisation agricole haute saoneC’est la première unité de méthanisation de la Haute-Saône. L’heure est encore aux travaux sur l’exploitation agricole Courtoy à Ehuns, près de Luxeuil. Les ouvriers s’activent. Le dispositif devrait être en état de marche fin juillet.

Pour faire simple, la méthanisation consiste à récupérer les gaz de la fermentation du lisier, du fumier et de la dégradation de céréales pour produire de l’énergie. « Au final, on va produire 1,2 million de kilowatts d’électricité par an. Cela représente la consommation annuelle d’environ deux cents foyers. Cette énergie sera vendue à EDF », explique Alexandre Courtoy. « De plus, le système va produire de la chaleur. Elle aura deux utilisations. D’une, elle va permettre de chauffer la porcherie et deux habitations adjacentes. De deux, elle assurera le fonctionnement du digesteur », poursuit l’agriculteur d’Ehuns.

Les cinq associés du Gaec Courtoy ont investi plus d’un million d’euros dans l’affaire. 850 000 € pour l’unité de méthanisation elle-même, 100 000 € pour les réseaux de distribution de la chaleur et 100 000 € pour un tonneau à lisier, c’est-à-dire un réservoir nécessaire à l’épandage de l’engrais.

C’est là un autre intérêt du dispositif selon l’agriculteur : produire un engrais complet, presque désodorisé, fruit de la fermentation d’une durée de cinquante jours. « On va désormais pouvoir se passer de l’achat des engrais chimiques. Cela équivaut à 25 000 € chaque année », table Alexandre Courtoy.

Ce projet est subventionné à hauteur de 400 000 € par la Région Franche-Comté, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’Etat et l’Europe. Selon le calcul des cinq associés, le retour sur investissement sera de l’ordre cinq à six ans.

Pour quelles raisons se sont-ils lancés dans l’aventure ? «  On produit de l’énergie verte tout en valorisant les déchets de notre élevage », insiste-t-il, n’éludant pas l’intérêt économique du dossier. L’élevage d’Ehuns est constitué de 140 truies, de 110 vaches allaitantes et de 2 500 poulets.

Dimanche, l’exploitation agricole a ouvert ses portes au public pour une visite guidée des lieux.

Guillaume CHAILLAN
Vosges Matin - 29 Juin 2010

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