ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
20 Octobre 2009
Le 13 octobre dernier au domaine de Coussergues, les initiateurs
du projet « Ecopole de la Vallasse » : « Valorsys prés des Oliviers » et « Méthanisation prés des oliviers » présentaient à la presse locale leur projet
d’investissement privé portant sur 60 millions d’euros.
Philippe COLLARD Président de Valorsys prés des Oliviers , société créée en Janvier 2007 ( au capital de 50 000 € ) était assisté de Bruno SOURD porte parole de
la société, de Jean-Michel VRAUX chef de projet et Stéphane CHEVALIER Assistante au chef de projet. Le projet est situé sur la route départementale reliant Bessan à Béziers sur la
commune de Monblanc.
L’Écopôle de la Vallasse est présentée comme un site de traitement susceptible d’absorber 200 000 tonnes de déchets ménagers et industriels non dangereux pour les 400 000 habitants de l’Ouest
Hérault en revalorisant 58 000 tonnes de déchets. Deux types de déchets entrants seraient traités par deux sociétés distincte.
Valorsys s’occuperaient
des non fermentescibles, Biométhanisation.- géreraient les fermentescibles ( en majorité de matière organique biodégradable ) .
Par le tonnage envisagé et la
noria de camions qui devraient alimenter le site tant en apport qu’en sorties des éléments « valorisés » le projet inquiètent cependant les opposants au
projet .
Les promoteurs du projet insistent sur la production électrique qu’ils seraient à même de produire au travers de la revalorisation de la biomasse : 13.5 Gw/an (équivalent à la
consommation de 12 000 habitants).
Si on vient à déduire la
consommation estimée du site lui même ( 8 Gw/an ) il ne resterait que 5 Gw/an réinjecté dans le réseau de distribution ( soit moins de 4000 logements
( hors chauffage ) en consommation.
L’argument est certes porteur en
terme éthique, il est symbolique au regard de la zone de population concernée ( 400 000 habitants ) et fait peu de cas de la consommation énergivore due à l’acheminement des déchets. Un
réaménagement des accès serait imposé afin de permettre cette implantation car on imagine mal 70 camions par jour en moyenne voir emprunter la D28 sans aménagement préalable alors que la
traversée de Bessan est interdite aux camions de + de 5,5tonnes.
Un stockage sans nuisance des
déchets non revalorisés est promis avec pour seconde phase, dite sèche, la mise en balles stockée de manière réversible des
déchets.
Cette réversibilité
permettrait un usage ultérieur en fonction des avancées technologiques.
Des investissements
locaux de 60 millions d’euros et 45 emplois à la clé c’est ce que promettent les initiateurs non sans préciser que « personne ne les a appelé, qu’ils sont 100 % indépendants
et ne réclament aucune subvention…»
Le coût à la tonne du traitement oscillerait entre 110 et 115 € la tonne.
A la question de savoir si ce projet est compatible avec l’installation d’un projet de torche à plasma, on hausse
bien sur les épaules, mais peu de réponses sont apportées.
On imagine mal les initiateurs s’engager dans un tel projet si les élus gestionnaires choisissent un autre procédé et un autre industriel pour traiter les ordures ménagères de
notre territoire. Les initiateurs s’en défendent et indiquent qu’avec 30 à 40 % du tonnage prévisionnel ils seraient opérationnels et viables.
Pour être complet et laisser aux lecteurs se faire leur propre appréciation nous vous indiquons ci après l’adresse du site internet réalisé par les promoteurs du projet de l’éco pôle de la Vallasse :
http://www.ecopoledelavallasse.fr
Vous y trouverez les arguments « valorisants « du projet en attendant l’éventuelle
valorisation de nos déchets.
Hérault Tribune (20-10-09)
Aux registres, Citoyens!
Au demeurant très formaliste, ce temps d'enquête publique est le moment privilégié d'action et d'expression
citoyenne.
Au même moment, il y a plusieurs enquêtes publiques sur le même sujet :
· sur la demande formulée par la SARL «biométhanisation prés les Oliviers», il est demandé une autorisation «d'exploiter la fraction fermentescible des déchets non dangereux».
· sur la demande formulée par la SAS «Valorys prés les Oliviers», il est demandé une autorisation «d'exploiter un
centre de tri et de stockage des déchets non dangereux».
Ces deux enquêtes publiques relatives au même projet débutent respectivement le lundi 26 octobre et s'achèvent le vendredi 27 novembre 2009.
Les registres sont consultables tant en mairie de Bessan qu'en mairie de Montblanc.
Les commissaires enquêteurs assurent des permanences aux dates et lieux suivants :
- en mairie de Bessan :
- lundi 26 octobre de 14h à 17h
- mardi 17 novembre de 14h à 17h
- vendredi 27 novembre de 9h à 12h
en mairie de Montblanc :
lundi 26 octobre de 9h à 12h
mercredi 4 novembre de 9h à 12h
jeudi 12 novembre de 14 à 17h
vendredi 27 novembre de 14h à 17h
Cela étant, les registres d'enquêtes publiques sont en accès libre tous les jours ouvrables dans chacune des deux
mairies. Nous attirons l'attention sur une troisième enquête publique elle aussi relative au
projet de décharge qui a lieu aux mêmes dates. Il s'agit de l'enquête sur la révision simplifiée du PLU (Plan local d'urbanisme) de Montblanc. Cette troisième enquête publique est
indispensable à la réalisation du projet de décharge. Cette révision en est le corollaire. Toutefois, concernant seulement Montblanc, c'est uniquement dans cette commune que cette troisième
enquête est réalisée.
Au cours du printemps, une réunion de concertation -obligatoire selon la procédure- s'est tenue à Montblanc en la
présence du Sous-Préfet. Cette réunion de concertation concernait la seule révision du PLU de
Montblanc et c'est seulement sur ce point que cette réunion a un caractère obligatoire.
Concernant les enquêtes publiques sur les installations classées, la ou les réunions(s) ne sont que facultatives. Leur tenue est laissée à la libre appréciation des trois commissaires enquêteurs.
Puisque le temps des enquêtes publiques est un moment privilégié d'expression et d'information citoyennes, nous
sollicitons M. Patrick Geneste, président des commissions d'enquêtes sur les installations classées, de bien vouloir procéder à une réunion contradictoire d'information et d'échanges sur le
projet. La concertation sert la démocratie.
Cette demande est justifiée : le public est bien plus réceptif aux questions qui le concernent que ce que l'on
peut croire. Sur un sujet si important, la concertation doit être large pour être
sincère.
Pourquoi donc limiter ladite concertation aux seules obligations de la Loi?
Ce qui est facultatif ne saurait être prohibé.
Roland Fontaine - Olivier Goudou
Co-président de Bessan-Environnement Co-président du CIAD
Président de Cassiopée Collectif Inter-communal anti-décharges
20/10/2009
Mobilisation générale contre l'écopôle de la Vallasse
Par arrêté préfectoral en date du 6 octobre 2009, le préfet de l'Hérault a décidé d'organiser une enquête publique pour la création d'un centre de tri et
de stockage de déchets et pour une unité de méthanisation des déchets sur la commune de Montblanc, aux portes de Bessan. Ce projet est intitulé « Ecopôle de la Vallasse ». La municipalité de
Bessan, la communauté d'agglomération, les syndicats mixtes de la région et de nombreuses autres autorités administratives se sont prononcés contre ce projet, en vain jusqu'à présent.
Pour la municipalité, il est désormais primordial que la population profite de cette enquête publique pour se déterminer. Comment ? En se déplaçant en
mairie de Bessan pendant l'enquête du lundi 26 octobre au vendredi 27 novembre 2009 aux heures d'ouverture des bureaux, et en inscrivant leur opposition sur les deux registres d'enquête publique.
Il est important qu'un maximum de personnes s'y déplace pour marquer leur opposition sur les registres et tenter de faire reculer ce projet. Un commissaire enquêteur sera également présent à
Bessan pour rencontrer les personnes intéressées. L'avis d'enquête publique est affiché en mairie. Le dossier du projet sera également disponible, en libre accès, auprès du service de
l'urbanisme.
Les arguments mis en avant contre le projet par la municipalité et les associations de défense de l'environnement sont connus : projet entièrement privé
situé sur une nappe d'eau potable (nappe astienne), risques sur l'activité touristique et la viticulture, aucune étude d'impact réalisée par un service public, dangers prévisibles liés aux
transports de véhicules poids lourds en périphérie du village... Pour la mairie, le risque zéro n'existe pas et le principe de précaution doit s'appliquer.
Dans les prochains jours, la mobilisation générale va se mettre en place à l'initiative de la ville et avec toutes celles et tous ceux qui voudront s'y joindre : pose d'une banderole sur la route
départementale traversant le village, distribution de tracts dans les boites aux lettres pour mobiliser la population... La municipalité regrette, encore une fois, qu'il soit nécessaire de se
battre pour faire reculer un projet situé dans une commune voisine alors que depuis quelques années, elle a fait fermer les décharges situées sur le territoire bessanais ! A suivre...
Ville de Bessan (service
communication)
15/A0/2009