ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
22 Novembre 2009
Deux heures plus tard, vers 11 h, les slogans ne manquaient pas devant la Rotonde de Thaon, point de rencontre principal de cette matinée d'action citoyenne. "On parle d'un million de
tonnes de déchets sur dix ans, explique Damien Perrin, président de CADEMOVI et bien heureux d'observer une telle mobilisation. Les gens commencent à être conscients de l'impact environnemental que peut avoir une décharge. A Villoncourt, les
habitations seront à 1 500 mètres seulement de la décharge."
Enquête publique début 2010
Un problème dont est bien consciente Armelle. Elle aussi habite à Villoncourt. Elle y a acheté une maison en 2006. Et depuis, elle a découvert le projet de la décharge…
"Si on avait su qu'un tel projet était en préparation, on aurait sans doute vu les choses sous un autre
angle. On a du mal à comprendre comment ce projet de décharge peut voir le jour à l'époque du Grenelle. Il existe d'autres techniques, comme l'incinération, qui sont beaucoup moins polluantes
qu'avant. L'enfouissement, c'est la solution la moins coûteuse pour l'exploitant mais cette solution ne prend pas en compte les critères environnementaux."
Un peu plus loin, dans une berline, une bande de copains prend place dans le cortège-escargot, direction Châtel, le chef-lieu du canton. "Quatre copains de Bayecourt anti-décharge."
Ils sont jeunes mais leur avenir, ils aimeraient eux aussi pouvoir le passer sereinement dans le village où ils ont grandi. "Nous sommes de futurs propriétaires, on est jeunes et on
aimerait bien construire aux alentours. Cette décharge va polluer et la nature va être dégradée", attestent en cœur Benoît, Kevin, et Damien.
En milieu de journée, une délégation a été reçue en mairie de Châtel par Colette Marchal conseillère générale du canton. "Nous sommes contents d'avoir été reçus. Cela nous a permis de refaire le point sur le projet même si Colette Marchal
nous a bien dit que pour le moment, il n'y avait pas d'autre solution que l'enfouissement."
Prochaine étape : le lancement de l'enquête publique qui devrait intervenir en début d'année prochaine.
Adeline ASPER
Vosges Matin - 22/11/2009