ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
21 Novembre 2009
Plutôt que d'attendre encore des mois une décision préfectorale qui n'arrive pas, Vittel et Contrexéville créent
la communauté de communes à deux.
Sept minutes. Le temps d'un speed dating, d'une cigarette ou d'un voyage au paradis. Le temps d'un conseil municipal aussi. Il a fallu sept minutes aux élus vittellois jeudi soir pour jeter les
premières bases de la communauté de communes. Sept minutes pour décider de modifier les statuts du SIVoM de l'agglomération Vittel-Contrexéville, de transformer ce syndicat intercommunal créé
pour gérer les déchets et les ordures ménagères en une grosse machine intercommunale elle aussi, mais compétente autant pour les déchets que pour l'aménagement de l'espace, le développement
économique, la politique du logement et du cadre de vie, la protection et la mise en valeur de l'environnement, le social, l'animation, la culture et la communication. À une mairie de là, les
Contrexévillois votaient la même chose.
Arnauld Salvini et Jean-Claude Millot ou Jean-Claude Millot et Arnauld Salvini, c'est selon, ont tous les deux obtenu l'unanimité sur un sujet qui n'appelle même plus de débat. L'avenir passera
par la communauté de communes. Tant et si bien que Contrexéville et Vittel (ou Vittel et Contrexéville, oui), n'ont pas attendu leurs petits voisins pour se jeter à l'eau.
Depuis des mois, des années même, les deux villes voulaient s'allier et embarquer dans leur périple les Haréville-sous-Montfort, Crainvilliers, Mandres-sur-Vair, Valleroy-le-Sec et compagnie.
Mais elles ont buté sur un obstacle de taille. Le préfet n'a jamais pris l'arrêté de définition du périmètre de la com com. La Neuveville-sous-Montfort avait pourtant fait les choses dans les
règles en envoyant au nom de toutes les communes candidates, une délibération demandant au préfet de valider le périmètre. Mais depuis le 15 juin, date de cette délibération, l'interco avait du
plomb dans l'aile, suspendue à une décision qui n'arrivait pas.
La faute à la réforme territoriale qui s'annonçait ? À un périmètre difficile à cerner ?
Neuf communes en attente
Sans attendre de savoir vraiment pourquoi, les élus de Vittel et Contrexéville ont décidé de prendre le taureau par les cornes et de créer l'intercommunalité à deux. Les autres suivront.
Saint-Ouen-lès-Parey, Haréville-sous-Montfort, Crainvilliers, La Neuveville-sous-Montfort, Mandres-sur-Vair, Monthureux-le-Sec, They-sous-Montfort, Thuillières et Valleroy-le-Sec ont mérité
leur place aux côtés des villes thermales. Des représentants de chacun des villages planchent depuis des mois sur les statuts et les compétences de la future communauté de communes. Les maires
vittellois et contrexévillois assurent qu'ils ne veulent pas les marginaliser, et leur ont rappelé hier soir lors d'une réunion spéciale, qu'ils les attendaient dans la communauté de communes
dans les mois à venir. Pour y entrer, chaque commune devra en faire la demande, le conseil communautaire délibérera et chacune des villes de la com com aussi. Le préfet validera. C'est un peu
lourd, mais sans arrêté de périmètre, c'était la seule porte de secours.
Avant cela, ce sera donc à deux. Les réunions vont s'enchaîner tout le mois de décembre pour les Thermaux. Avec notamment un conseil municipal exceptionnel le 10 décembre à Vittel comme à
Contrex pour créer la com com et désigner ses représentants. Pour l'instant, c'est la loi qui le dit, ce sera moitié Contrex moitié Vittel, avec huit représentants pour chaque ville. À deux,
les textes imposent la parité. Quand d'autres communes s'installeront, Vittel deviendra plus importante avec six représentants. Contrex en aura cinq. Les communes de moins de cinq cents
habitants décrocheront chacune un siège, et les villages de plus de cinq cents habitants auront deux fauteuils. Ce qui devrait porter à (long) terme le nombre d'élus communautaires à
vingt-deux. Si le préfet valide toutes les entrées.
Ophélie SCHMERBER
oschmerber@vosgesmatin.fr
Vosges Matin - 21/11/2009