Le sujet qui fâche - Est Républicain

Adhérents et sympathisants du Collectif rural antidécharges (Crad) ont échangé quelques mots avec le président Poncelet hier à Pont-lès-Bonfays. Bonjour l'ambiance.

Le Collectif rural antidécharges ne désarme pas.Au contraire, plus les semaines passent et plus les sympathisants du Crad se posent des questions.Sur le site qui abritera le prochain centre d'enfouissement. Pierraumont, sur la commune d'Escles, figure sur la liste des possibles.Il n'est pas le seul. De plus, aux endroits déjà évoqués (Robécourt, Rugney), il apparaît que de nouvelles pistes sont à l'étude. Silence radio sur un sujet qui fâche tout le monde.

Nouvelle illustration hier matin à Pont-lès-Bonfays, à l'heure où le village se préparait à inaugurer son nouveau pont (voir ci-dessous).
En effet, une petite trentaine de sympathisants et adhérents du Crad sont venus dire leur façon de penser à Christian Poncelet, aux élus qui l'entouraient et au préfet Albert Dupuy.

«On ne vous a pas attendu»

Le président du conseil général entama les hostilités le premier. «On ne vous a pas attendu pour organiser le tri dans le département. Depuis longtemps Alain Roussel s'est penché sur ce dossier. Dites-moi, que fait-on des ordures?»
Dans le camp d'en face, où banderoles et slogans étaient de sortie, les réponses ne tardèrent pas. «On attend que vous pensiez à l'avenir de votre planète et de nos enfants.» Le ton monta encore d'un cran. «Je ne peux pas laisser dire que le conseil général ne fait rien», s'emporta Christian Poncelet. «On mérite un minimum de respect», répliqua vertement une manifestante. «Madame, reprit le président Poncelet, apportez-moi la solution.» «Ce n'est pas à nous à la trouver, mais à vous», lança un autre sympathisant. «Il ne suffit pas d'interpeller les élus.Il faut s'engager dans le tri, c'est sûr, mais il faut aussi changer les mentalités.Pour les déchets ultimes, il est nécessaire de trouver un lieu, mais personne n'en veut.»

Chez le préfet le 19 septembre

Une empoignade verbale qui en resta là. Malgré tout, il est clair que tout le monde attend une réponse. «On regrette que nos élus n'aient pas de solutions», soulignait Stéphane David. «On propose d'autres solutions, on ne fait pas que manifester.»
À ce propos, les représentants du Crad rencontreront le préfet le 19 septembre. Annick Breton, qui prend le relais de Renaud Gutton au poste de chargé de mission, poursuivra dans la voie déjà tracée. «On travaille sans relâche sur le sujet.On y passe beaucoup de temps. On doit faire un état des lieux et comparer avec ce qui peut se faire ailleurs afin de proposer des alternatives. On crée l'urgence.» Dans le cas de figure, il y a effectivement urgence.

Rappelons que courant 2009, Ménarmont doit fermer ses portes.

Claude GIRARDET