La proximité des lieux pouvant entrainer des confusions, il me paraît important de rappeler que l'association ACCID
s'oppose à l'implantation du CSDU vosgien sur le site de La Fennecière à Robécourt, mais, en aucun cas, à la création de la base logistique de
l'entreprise "DERET-PROLOGIS" sur l'ancien aéroport de Damblain.
Les deux projets sont totalement distincts et indépendants.
Comme beaucoup de personnes dans le canton, beaucoup de membres de l'association ACCID sont inquiets des retards pris par le projet de Damblain. A l'annonce du projet (signature en septembre
2004), l'ouverture progressive de la base était prévue toute fin 2007, début 2008. Maintenant, le planning prévoit une mise en route au mieux en 2009 (les travaux n'ont pas encore commencés !! )
mais plus sûrement en 2010 (on notera en lisant l'article de la Liberté de L'Est que la pelleteuse présente pour le premier coup de pioche a été amenée spécialement sur place pour l'occasion
!!)
Comme beaucoup de personnes dans le canton, et les cantons environnants, les membres d'ACCID ont cru dans les promesses de M. PONCELET en 2004 (1 500 emplois créés sur 10 ans). Une aubaine pour
notre région qui en manque. Les habitants de Damblain, Blevaincourt, ... de Neufchâteau, ....de Lamarche, ....ont fondés de grands espoirs dans la création de cette base.
Pour cela, ils ont fermés les yeux sur des points qui auraient pu être délicats : les 3 000 camions par jour en plus de l'Autoroute A31 (à l'heure où le Grenelle de
l'environnement veut limiter les transports routiers), la nature de la base (catégorie Seveso II, depuis l'accident AZF, les villes n'en veulent plus) et donc la dangerosité des produits stockés,
le peu de qualification des emplois attendus, ....,
Mais, il faudrait quand même savoir pour quand ces emplois sont prévus : 10 ans à partir de 2004 (donc en 2014) ou à partir de l'ouverture de la base en 2010, soit en 2020. Il me semble que le
conseil général des Vosges participe largement aux frais d'aménagement de la base (démolition, nettoyage, route, ouvrages d'art, ...). Il serait peut-être temps de se fixer un planning, avec des
échéances précises. Sinon, on peut légitimement se demander si ce projet va effectivement voir le jour, une fois les échéances electorales passées.
Suivent, l'article de La Liberté de L'Est de 2008 ainsi que les articles de 2004.
Pas de mirage pour l’aérodrome de Damblain
Six jours après l’avoir acquis du ministère de la Défense, le Conseil général des Vosges s’est engagé hier à céder 85 % du site au
groupe Deret. Celui-ci confirme vouloir créer, dès la fin 2007, une plate-forme logistique forte de 1 500 emplois.
S’il est un dossier qui progresse à la vitesse d’un avion, c’est bien celui de l’aérodrome de Damblain. A
deux semaines d’un probable quatrième mandat de suite au palais du Luxembourg, le président du Conseil général des Vosges et du Sénat, Christian Poncelet, a estimé hier qu’il n’y avait que
«certains mauvais esprits», pour oser croire que le projet de reconvertir l’ancienne base aérienne en zone d’activité logistique «semble, comme le lapin, sortir tout droit d’un chapeau de
prestidigitateur».
Mais l’essentiel est ailleurs. Quatorze mois après les premiers pourparlers, le groupe de logistique Deret s’est engagé hier à acquérir
242 des 302 ha de l’aérodrome auprès du Conseil général des Vosges. Conclu à Epinal, l’accord confirme le souhait de l’acquéreur d’y construire
60 ha de bâtiments et d’y créer «environ 1 500 emplois sur une durée de dix ans».
Environnement sécurisé
Pour Lucien Deret, cet objectif n’a rien d’irréaliste. «Avec 25 à 30 emplois par zone de 10 000 m2 couverts, nous avons pris la
fourchette basse de ce qui existe dans le secteur de la logistique», explique, déterminé, le président-directeur général du groupe orléanais. Qui table sur un démarrage de l’activité «fin
2007».
Une fois raccordée à l’A31 toute proche et à la voie ferrée Nancy-Merrey, la partie Ouest de l’ancien aérodrome doit servir de
plate-forme de réception et de distribution pour tout le Grand-Est. En particulier pour les parfums avec alcool, les aérosols et les engrais. Autant de produits qui aujourd’hui, «sont souvent
stockés dans des bâtiments peu adaptés», et pour lesquels l’Etat souhaite «faire le ménage», suite à la catastrophe d’AZF, explique Hubert Deron, directeur général du groupe Deret. Notamment en
encourageant la création de sites qui, tel celui de Damblain, sont éloignés des zones d’habitation.
70 % d’emplois féminins
Le protocole d’engagement conclu hier ne débouchera sur une promesse de vente qu’à condition que l’Etat maintienne le classement Seveso
qui pèse sur l’ancien aérodrome. Le groupe Deret entend faire du site de Damblain «une base logistique de conception nouvelle en France, avec une sécurité accrue et une surveillance généralisée
contre le vol et les accidents», poursuit Hubert Deron qui pour autant, se veut rassurant sur le classement “Seveso”. «Un terme qui fait peur, explique-t-il, alors que nous avons tous un peu de
Seveso chez nous, depuis la laque de la salle de bain jusqu’aux produits de traitement pour jardinage.»
En plus du stockage de produits bruts et finis, la zone acquise doit accueillir, selon Hubert Deron, «des services connexes de production, tels l’étiquetage des parfums ou la fabrication
d’emballages». Des activités très consommatrices de main-d’œuvre et féminines «pour près de 70 % des employés», calcule Hubert Deron. Un plus incontestable dans un secteur tel que le Sud-Ouest
Vosgien et le Bassigny, où l’emploi féminin est plus faible encore que l’emploi tout court.
Pierre DONARD
Journal de la Haute Marne
Publié le 08 septembre 2004
A Damblain, l’armée de l’air dégage la piste
Le ministère de la Défense a cédé hier l’ancien aérodrome de l’Otan au Conseil général des Vosges. Un transporteur doit
y créer une plate-forme d’expédition dans deux ans. Quelque 1500 emplois et 300 millions d’euros d’investissements sont attendus pour ce site à cheval sur la Haute-Marne et les
Vosges.
Hier matin sur l’ancien aérodrome militaire de Damblain. Un avion de chasse fend le ciel à basse altitude et oblige le
Président du Conseil général des Vosges, Christian Poncelet, à interrompre son discours. A quelques minutes de la cession officielle de l’ex-base de l’Otan, l’anecdote a tout d’un
symbole.
Après 42 ans dans le giron du ministère de la Défense, cette vaste friche militaire de 402 ha est désormais la propriété
du Département des Vosges. Joli coup pour Christian Poncelet qui, à 76 ans, briguera le 26 septembre un nouveau mandat au palais du Luxembourg. La semaine passée, «un industriel du transport et
de la logistique, le groupe Deret a confirmé sa volonté de créer sur le site 1500 emplois en six ans», a-t-il renchéri.
Le Département des Vosges ne restera propriétaire que de 60 ha de l’ancien l’aérodrome. Lundi prochain, il en cédera 352
ha au groupe Deret, spécialisé dans le transport et la logistique de parfums et cosmétiques. Désireux de créer une plate-forme de stockage et de livraison directement reliée à l’Europe du Sud et
du Nord, l’industriel orléanais a choisi Damblain «car il cherchait un terrain raccordé au chemin de fer et à une autoroute», selon Didier Martin, directeur de l’aménagement au Conseil
général.
Raccordement direct à l’A31
Une fois dépollué et déclassé hors du domaine public, le site sera notamment raccordé à l’A31 par une voie d’accès
reliée à l’échangeur automatique de Robécourt.
Un investissement «de 6 millions d’euros» pour les Vosges, a précisé Christian Poncelet qui à terme, doit permettre «à
3000 poids-lourds quotidiens» de rejoindre la plate-forme du groupe Deret sans traverser Damblain.
Si Deret a jeté son dévolu sur Damblain, c’est également «parce qu’il lui faut un site très vaste et éloigné de toute
zone d’habitation», indique une source proche du dossier. Le stockage et le conditionnement de parfums répondent en effet à des normes de sécurité et d’environnement draconiennes. Elles
justifieront un classement du site de type Seveso.
Reste à savoir si Deret apportera bien la manne que les discours politiques prédisent au canton de
Lamarche.
L’investissement annoncé à Damblain équivaut à cinq fois le chiffre d’affaires annuel du groupe. Quant aux 1 500 emplois
envisagés, ils atteignent le double des effectifs actuels du groupe. «Quelque chose sera réalisé sur le site», assure un élu peu après en avoir discuté avec Christian Poncelet. «Mais reste à en
connaître l’ampleur.»
Une chose est pourtant acquise. «Il y aura des éclaboussures» pour la Haute-Marne, assure Jean Schwab, conseiller
général du canton de Clefmont et maire de Breuvannes-en-Bassigny. Le tout est d’en connaître l’ampleur.
Pierre DONARD
Journal de la Haute Marne
Publié le 08 septembre 2004