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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

Des nouvelles d'Alsace Bossue (compilation d'articles de presse)

A propos du projet de décharge

 

Le conseiller général Denis Lieb a réagi à propos du projet d'implantation d'un centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) sur les 95 ha de terres de la ferme du Schwabenhof à Hirschland : « Depuis quelque temps, on ferme bien des choses en Alsace Bossue. Et, mauvaise nouvelle, on pense ouvrir la plus grande décharge de France à Hirschland ».

Dans son communiqué, Denis Lieb se montre clair et limpide : « Si ce projet aboutit, l'Alsace Bossue ne s'en remettra pas ».  Le conseiller général poursuit sa réflexion, plutôt alarmiste : « la situation est grave. Les promoteurs de ce projet sont introduits et ont des relais jusqu'au plus haut niveau de l'État. Mais il y a, à mon sens pire, ce projet en Alsace Bossue arrangerait le Bas-Rhin. A brève échéance, nous manquerons de capacités de stockage des ordures ménagères dans le département. Il faut une solution... Et finalement, trouver une décharge en Alsace Bossue arrangerait bien du monde ; sauf les 25 000 habitants qui, faut-il le préciser, ne représentent que 2,5 % des habitants du Bas-Rhin. Il y a une conjonction d'intérêts entre le promoteur et les responsables politiques et administratifs : mettre cette décharge en Alsace Bossue. La politique est un rapport de force, notre faiblesse numérique ne pourra être compensée que par notre détermination. Soyons solidaires et décidés. Sinon, pour des décennies, l'Alsace Bossue sera la poubelle du département. »

 

Les pancartes fleurissent


A Weyer, les enfants crient non à la décharge...

Un élan de solidarité citoyenne est né en Alsace Bossue contre le projet de Centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) sur les 95 ha de terres du Schwabenhof à Hirschland. Il rebondit aujourd'hui sur des pancartes ou les murs des maisons.

Elles se comptaient déjà par dizaines à Hirschland, village en lutte contre le projet d'implantation sur ses terres d'un Centre de stockage de déchets ultimes (CSDU). Voilà qu'elles fleurissent dans les villages voisins, à Weyer notamment, où les habitants et les enfants affichent leur sentiment : « Non à la décharge », au milieu des murs de maisons ; « Les enfants crient non à la décharge », peint sur un drap blanc suspendu à une grille, « Non à la décharge du Schwabenhof », sur une pancarte en bois plantée dans l'herbe au bord de la route.  Ces revendications mises au goût du jour s'ajoutent aux tracts distribués dans les boîtes aux lettres et aux pétitions qui s'étendent sur la toile. Elles préparent les grands rassemblements prévus les dimanches 8 et 15 juin.  Pendant que les citoyens, le monde associatif et les élus s'agitent, le propriétaire de la ferme du Schwabenhof Marc Hauter reste toujours muet.

J. Delattre (DNA)

 

Le front commun

 
Le ciel va-t-il s'éclairer sur l'avenir des 95 hectares de la ferme du Schwabenhof ?

 

Hier matin, une réunion de travail sur le projet d'implantation d'un centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) à la ferme du Schwabenhof s'est tenue en mairie de Hirschland.

C'est on ne peut plus clair : personne ne veut d'une décharge à Hirschland. Élus, associations et citoyens sont opposés au projet d'implantation d'un centre de stockage de déchets ultimes (CSDU) sur les 95 ha de la ferme du Schwabenhof. Ils l'ont répété hier matin en mairie de Hirschland.  Dix personnes ont animé cette entrevue de près de deux heures : le maire de Hirschland Guy Dierbach, accompagné de ses adjoints Carine Lett, André Hetzel et Daniel Muller ; le député Émile Blessig ; le président de la communauté de communes d'Alsace Bossue (CCAB) Jean Mathia ; Rémy Klein et Jean-Marie Blaser (premiers magistrat de Rauwiller et Kirrberg) ; Jacqueline Schneider (responsable pour l'Alsace Bossue de la fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) ainsi que le président de l'association de sauvegarde de la vallée de l'Isch (ASVI) Gilbert Quirin.

D'une seule voix, tous ces acteurs ont donc rejeté l'idée d'une décharge à Hirschland. Reste à connaître le sentiment des décideurs. Dans cette perspective, Émile Blessig a proposé une rencontre entre le président du conseil général, Guy-Dominique Kennel, le préfet du Bas-Rhin, Rémy Enfrun, et le président de la chambre d'agriculture Jean-Paul Bastian. Le député espère qu'ils tireront dans le même sens et lui diront de vive voix qu'ils se montrent opposés à ce projet d'implantation: « L'objectif consiste à faire le point sur ce dossier et à préciser les positions de chacun ». La réunion aura lieu début juin, avant le rassemblement prévu le 15 à Hirschland.  Hier matin, Émile Blessig a également décidé d'aller à la rencontre d'un spécialiste en droit public des affaires. Il partira jeudi à Paris en compagnie de Jean Mathia. « C'est un sujet extrêmement complexe sur lequel il vaut mieux que le territoire se dote d'un spécialiste pour effectuer une bonne consultation ». Le député en appelle à la « solidarité territoriale ». Il a qualifié la réunion de « positive ».

Le député Émile Blessig « un peu plus impliqué »

 
La rencontre « n'a pas débouché sur l'espoir que la vente de la ferme ne se fasse pas », a estimé Gilbert Quirin. Le président de l'association de sauvegarde de la vallée de l'Isch, « un peu en retrait parce qu'il a préféré laisser la parole aux élus », a senti Émile Blessig « un peu plus impliqué, remotivé ». Il souhaite maintenant disposer d'un « aperçu de la position du préfet ».  Gilbert Quirin insiste sur la détermination à « aller au bout » de cette lutte : « Ça avance fort, il y a une solidarité, tous les gens sont motivés ; un élan citoyen est né. » Des pétitions circulent sur la toile. Plus d'un millier de signatures auraient déjà été collectées. Des tracts ont aussi été distribués à plusieurs reprises dans les boîtes aux lettres des habitants de Hirschland et des villages environnants.

Le président de l'association de sauvegarde de la vallée de l'Isch a vu Marc Hauter, lundi soir, « sur un terrain neutre ». « Il tient toujours le même discours, il est toujours au même stade de sa réflexion, il n'y a donc rien eu de positif en l'état actuel des choses », indique Gilbert Quirin, qui regrette notamment qu'il reste muet lorsqu'il lui pose cette question : « Est-ce qu'il y aurait un élément, aujourd'hui, pour lequel tu refuserais le projet ? »  Dans la foulée de la réunion d'hier matin, Émile Blessig a également rencontré Marc Hauter : « Il est dans une démarche personnelle, pas complètement indifférent à l'intérêt du territoire », analyse le député.

 

J.Del. (DNA)

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