ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
31 Mai 2008
L'équipement tourne les oppositions
persistent. Et
j'ajoute - qu'à mon avis - le scandale couve. Les électeurs ont déjà sanctionnés le maire (PS) de Sémur en Auxois aux dernières municipales, le conseiller général (UMP) ne conservant son siège
que par miracle et grâce à la division de l'opposition. L'embauche - suite à ses déboires et à sa condamnation - par la société Villers Services du sous-préfet (M. Bruno SOURD) qui s'occupait du dossier à l'époque et qui a pesé pour beaucoup dans la désignation du site de Vic de Chassenay, ne peut que nous
pousser à nous interroger sur les convergences d'intérêts qui peuvent surgir - ici et là - entre les politiques, les industriels (la COVED en
l'occurrence), l'administration préfectorale, et la société Villers Services. Nous avions signalé cette étrange embauche dès janvier 2008 (voir article : http://accid.over-blog.com/article-15590948.html).
Suit l'article du Bien-Public
Cela a été le feuilleton de ces dernières années en Auxois : l'installation d'un centre de stockage des déchets à Vic-de-Chassenay. Depuis janvier, les ordures sont enfouies comme le souhaitait l'arrêté préfectoral. Ce qui n'empêche pas les opposants d'y croire encore.
Depuis le 7 janvier 2008, Vic-de-Chassenay, dans le canton de
Semur-en-Auxois, vit au rythme des camions de déchets. Direction le Centre de stockage des déchets ultimes (CSDU) développé par la société Ecopôle services (COVED).
En ces terres « pas assez argileuses » selon les études des principaux opposants que sont les membres de l'association pour la sauvegarde de l'Auxois (ASPA, 1 100 adhérents !), les premiers
déchets ont trouvé place dans les casiers. Une page tournée ? Pas vraiment, car légaliste, l'ASPA n'a pas perturbé le fonctionnement de cet équipement, mais s'est attachée à surveiller le
fonctionnement d'un centre qui aura fait par ailleurs son lot de « victimes » au cours des dernières échéances électorales.
Etudes géologiques contradictoires sur la nature des sols, constatations par huissier de « dysfonctionnements »; Les militants, qui attendent par ailleurs l'examen d'une autre requête devant le
tribunal administratif de Dijon, n'ont rien laissé passer. Au point que ces éléments, transmis à la Direction régionale de l'industrie de la recherche et de l'environnement (Drire), ont conduit
le préfet à prendre un arrêté portant mise en demeure, à l'encontre d'Ecopôle services, le 19 mars
dernier.
Une décision lourde de conséquences pour l'exploitant, qui a adressé, en date du 14 avril, un plan d'action « de nature à répondre aux observations de
l'inspection ». Le 23 avril, la Drire a mené un contrôle inopiné sur place ; voici quelques extraits de ses conclusions : « L'inspection a montré que
si certains points de la plainte de l'ASPA sont fondés (rejets d'eaux de bassin en amont du point de prélèvement, vérification de la conformité des rejets), les eaux pompées dans les alvéoles
amont sont a priori des eaux pluviales (...) Par contre, nous avons relevé une non-conformité sur le Ph des effluents rejetés (...) L'arrêté est en voie d'être respecté. »
Un ancien sous-préfet reclassé
Un vocable certes technique, mais qui conforte l'ASPA dans ses démarches. Le 4 juin, une nouvelle commission locale d'information et de sécurité (CLIS) se tiendra sur le site, à l'initiative du
sous-préfet Pierre Besnard, avec l'ensemble des parties au dossier.
Une étape destinée à vérifier une nouvelle fois, la conformité des installations, toujours privées à ce jour, de la plate-forme de tri initialement
prévue.
« Ces observations montrent que le fonctionnement n'est pas conforme au cahier des charges établi par les services préfectoraux », clame Richard Racine, le président de l'ASPA, bien décidé à ne
pas abdiquer. Autre fait « troublant » relevé par les membres de l'ASPA, et qui les conforte dans leur volonté de combattre ce qu'ils qualifient de «scandale» : la trace retrouvée d'un des hommes
clés lors des prises de décisions d'implantation sur ce site.
En effet, le sous-préfet de l'époque, Bruno Sourd, était en première ligne sur ce dossier sensible et controversé. Ecarté
du corps préfectoral après ses déboires et sa condamnation dans une affaire judiciaire retentissante (consultation et détention d'images à caractère pédophile), l'ancien serviteur de l'Etat a
finalement pu « rebondir » dans le sud de la France en devenant chargé de développement de projets pour Villers services, qui n'est autre que la société avec laquelle il traitait à l'époque, et
qui a installé puis vendu à Ecopôle (COVED), le CSDU de Vic de Chassenay.
Jean-Philippe GUILLOT - Bien-Public