Conseil de révision - Est Républicain

Quand on vous disait que le dossier des déchets devenait de plus en plus « chaud » ! Il ne s'agit pas d'une exception vosgienne, mais d'un phénomène d'ampleur national puisque Grenelle de l'environnement et empilage de promesses, de textes et de bonnes intentions ministérielles n'y changent rien. Le grand bazar, partout, dans tous les coins du territoire, à la ville comme à la campagne...

Chacun a toujours une bonne raison de refiler la patate fumante au voisin, au nom d'un grand principe connu sous le très british « syndrome nimby ». Traduction : un centre d'enfouissement, OK, mais jamais dans mon arrière-cour, jamais dans le périmètre proche de mon jardin.

Chacun d'argumenter, avec des bonnes raisons. Exemple du côté de Robécourt, ou l'Action citoyenne contre l'implantation d'une décharge grimpe aux rideaux, une fois de plus, et utilise une forme de lobbying populaire et politique pour dissuader les éventuels décideurs.

Pas plus tard que ce jeudi matin, les militants d'Accid ont rendez-vous à Épinal devant le conseil général, siège de la réunion de la commission consultative de révision du plan départemental des déchets qui va plancher sur le dossier de Villers-Services. Commission que préside Alain Roussel, conseiller général de Monthureux-sur-Saône, opposant déclaré au projet de Sita à Escles.

Pierraumont, Robécourt, même combat ? Les gens d'Accid soutiennent que oui : dégradation de l'image locale, risques pour l'eau (de Vittel et de Contrexéville, surtout), aberration économique (balader des ordures ménagères vers le fond de la Plaine, voilà un coûteux et étrange ballet de camions !)

À moins que le conseil général n'émette une autre idée : un centre de stockage dans l'ouest vosgien, un autre vers le barycentre vosgien (Ménarmont ou Villoncourt). Hypothèse de moins en moins farfelue...

G. M. (Gérard MOUGIN)
Est-Républicain - 17/09/08