ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
30 Novembre 2008
L'association Accid, qui milite contre l'implantation d'une décharge à Robécourt, est plutôt optimiste. Mais les membres se préparent à l'inévitable enquête publique.
Le président Eric Valtot et son bureau restent néanmoins vigilants.
«On a la solution» : tel était le titre de l'article sur le traitement des déchets publié vendredi dans nos colonnes. Eric Valtot, qui a présidé les quatrièmes assises de l'association Accid (Action citoyenne contre l'implantation d'une décharge), est rassuré de savoir que le Département a la solution pour les déchets ménagers. Mais il s'interroge : « Qu'en est-il des déchets industriels ?» Cette question sera sans doute l'objet d'un nouveau débat.
Le président a ensuite dressé le bilan de l'année écoulée, revenant sur les manifestations à Neufchâteau lors de la venue du président Nicolas Sarkozy, à Robécourt lors de l'inauguration des ronds points, à Epinal... Et d'évoquer ensuite la réunion consultative au conseil général où un avis défavorable concernant ce dossier a été rendu le 18 septembre.
Des arguments à faire valoir
«Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre. Donc, nous devons rester sur nos gardes et poursuivre nos actions. L'enquête publique qui sera diligentée par le préfet des Vosges est inévitable, puisque le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) (NB: en fait c'est la DRIRE ...) considéré que le dossier de Villers-Service était recevable. Sept communes seront concernées par cette enquête », précisait Eric Valtot.
Moins de sympathisants, mais une volonté toujours intacte.
Comme lors de la réunion consultative, les membres d'Accid ont des arguments à mettre sur la table. Tout d'abord, la situation géographique, car Robécourt est hors-cadre sur l'étude qui a été faite par le BRGM. Ensuite, le projet de Villers-Service prévoit une exploitation de 115.000 tonnes de déchets par an sur une période de 25 ans, alors que le plan départemental prévoit une nette réduction, avec des objectifs plus proches de la moitié. Enfin, les coûts de transport seraient multipliés par deux et demi compte tenu de l'éloignement du site. Si la mobilisation de la première heure (2005) a chuté de 50%, passant de 420 membres et 101 sympathisants à 216 adhérents et 51 partisans au dernier comptage, les forces vives sont bien décidées à faire avorter le projet de Villers-Service. Accid bénéficie des conseils d'un avocat parisien. Du côté des finances, l'argentier Jacques Beurdouche présentait une saine trésorerie, créditrice de 2.129 euros pour l'année écoulée et dotée d'un solde bénéficiaire de 7.341 euros.
De quoi financer les premiers frais, si Accid veut aussi mener le combat sur le front juridique. Que de chemin parcouru en trois ans : les fougueux opposants se sont assagis. Ils maîtrisent la communication, avec des interventions télévisuelles régulières et un blog, où Philippe George distille les infos.
Est-Républicain - 30/11/2008