ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
24 Janvier 2009
Neuf communes de la Marne hostiles à l'accueil de déchets nucléaires
AFP - 23 janvier 2009 - Les représentants de neuf communes de la Marne hostiles à l'accueil de déchets
nucléaires ont assuré vendredi au ministère du Développement durable qu'aucun consensus n'était possible avec des communes voisines, qui se sont portées candidates, a indiqué leur
représentant.
"Nous avons expliqué qu'il n'y
aurait aucun consensus possible avec ces communes et fait valoir les risques d'implosion de la communauté compte tenu de nos divergences", a rapporté Nicolas Lerouge, maire de Braux St-Rémy et
représentant du Collectif d'élus argonnais. Selon M. Lerouge, les communes candidates sont celles de Massiges, Mafrécourt et Sainte-Ménehould, qui appartiennent à la même communauté de communes
que la sienne.
Avec Michel Bonnerave, maire de Chaudefontaine et Jean-François Jeny, maire de Somme-Bionne, il représente un
collectif de neuf petites communes totalisant quelque 1.500 habitants, qui s'inquiètent de la candidature des trois communes voisines à l'accueil d'un site d'enfouissement. "Nous craignons aussi
un risque de manifestations à répétition sur notre territoire. C'est pourquoi nous avons réagi très en amont", a-t-il ajouté, estimant avoir été "écouté" pendant cette audience d'une heure trente
avec le conseiller technique chargé du nucléaire.
L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) avait lancé mi-juin un appel à candidatures,
sur une base volontaire, auprès de quelque 3.115 communes pré-selectionnées en fonction des qualités d'imperméabilité de leur sous-sol, sans en dévoiler la liste. L'ANDRA a rendu à la fin de
l'année une liste de plusieurs communes retenues, que le ministère entend rendre publique "d'ici peu, sans autre précision", a souligné M. Lerouge.
Les autorités insistent sur le nécessaire consensus entre les communes d'accueil et celles des environs. Selon les
opposants au stockage, plus d'une trentaine de communes de l'Aube, la Haute-Marne, la Marne, la Meuse, la Moselle et des Vosges ont fait acte de candidature.
Plus de détails sur le site
: http://vosges-a.n.over-blog.org/article-27126285.html
Déchets radioactifs : réunion certes… mais aucun débat
La fameuse « réunion-débat » sur le nucléaire, en
l'absence du maire, aura été une simple réunion d'information menée par le farouche opposant qu'est Nicolas Lerouge. Ambiance.
DEMI-succès ou demi-échec ? C'est la fameuse
histoire du verre à moitié vide… ou plein !
Ainsi, à l'initiative d'Henri Jacquier (l'union de mardi), conseiller municipal délégué à La Grange-aux-Bois, une « réunion débat » a été organisée ce mercredi soir en la mairie de cet écart pour
évoquer l'accueil éventuel d'un centre de stockage de déchets radioactifs sur le territoire de Sainte-Ménehould. Seulement, si la réunion a bien eu lieu en présence d'une quarantaine de personnes
venues de l'Argonne, pas de débat… Bertrand Courot, maire et conseiller général ayant décliné l'invitation.
« L'immobilier menacé »
À l'aide d'un vidéo projecteur, Nicolas Lerouge, maire de Braux-Saint-Rémy et membre du collectif contre le centre de stockage des déchets en Argonne, a regretté l'impossibilité de débattre avec
le premier magistrat ménéhildien, a expliqué à l'auditoire ce qu'étaient la radioactivité et les déchets radioactifs FA-VL (Faible Activité à Vie Longue). Il a rappelé la démarche de l'ANDRA, les
données fournies par cet organisme sur le stockage ainsi que le type de produits qui seraient reçus en Argonne et leur conditionnement. Le calendrier des travaux a aussi été présenté. Il a
également fait état des données financières communiquées par l'Andra sur la commune de Soulaines. « Par contre, cette agence n'a pas mentionné que la valeur des propriétés bâties avait diminué de
moitié depuis l'implantation d'un centre de stockage » a affirmé l'intervenant.
« Pas question de se faire acheter »
« Pourquoi je suis contre ce projet ? Parce que je souhaite que l'Argonne conserve son cadre de vie, que nous conservions la qualité de nos produits agroalimentaires, nos monuments historiques
qui sont des atouts fondamentaux pour le développement de notre région. Il n'est pas question que tout cela soit acheté » conclura Nicolas Lerouge avant de répondre aux questions de la salle,
questions qui furent nombreuses.
Une personne de La Vignette dira : « J'ai lu récemment que l'Argonne était une des régions les moins polluées de France. Alors pourquoi stocker des déchets radioactifs ici ? » Une autre demandera
où se situera le site, y a-t-il une distance respectée par rapport aux habitations. « Nous ne savons pas » dira Olivier Aimont, conseiller municipal de l'opposition à Sainte-Ménehould et présent
dans la salle.
« Lors de sa venue, l'Andra ne nous a donné que des renseignements financiers. Nous avons posé des questions techniques, nous n'avons pas eu de réponse, ils nous ont dit être incapables d'y
répondre.
Ce que nous déplorons, c'est qu'il n'y a pas eu de débat avec la population, pas de concertation, pas d'échange ». Et un habitant de La Grange-aux-Bois posera cette question : « Est-ce que le
maire à l'intention de vivre dans l'environnement tel qu'il l'envisage actuellement avec l'arrivée de la carrière et du centre de stockage de déchets radioactifs ? ». Bertrand Courot n'ayant pas
répondu à l'invitation, la question est restée sans réponse.
Nicolas Lerouge a annoncé enfin que le vendredi (hier) à 16 h 30, une délégation de 3 élus argonnais serait reçue au ministère de l'Ecologie…
L’union – 24/01/2009
Déchets radioactifs : des élus argonnais manifestent dans
l'Aube
Munis de pancartes, les Argonnais ont attiré l'attention des personnalités invitées par l'Andra.
Mardi soir, une poignée de maires argonnais a manifesté sur la voie d'accès de l'Andra à Soulaines (Aube) afin
d'exprimer son hostilité au projet de centre de stockage de déchets radioactifs.
Le maire de Braux-Saint-Remy, Nicolas Lerouge, a tenu promesse. Pas question de baisser les bras. Ainsi,
accompagné d'une dizaine d'Argonnais dont plusieurs élus (maires, conseillers municipaux), il s'est rendu dans l'Aube sous les fenêtres de l'Andra dont les dirigeants présentaient leurs vœux sur
le site de stockage de déchets radioactifs de Soulaines aux élus et VIP des environs.
En effet, Michel Gueritte, président de l'association QV (Qualité de Vie) de Ville-sur-Terre dans l'Aube avait initié une manifestation qui se voulait « pacifique et conviviale ». Les Argonnais
ont voulu en être. Le but était de distribuer des tracts « pour sensibiliser tous les invités à cette cérémonie sur les risques encourus par le stockage de ces déchets sur leur territoire ».
Nos Marnais avaient rédigé eux aussi un texte qui a été remis sur le barrage filtrant mis en place sur la voie d'accès au site. Le rendez-vous était fixé à 17 heures au carrefour formé par la D24
et la route menant au centre de stockage. Pendant plus de deux heures, les participants (une bonne vingtaine) ont donc arrêté tous les véhicules qui se dirigeaient vers le lieu de la cérémonie et
leur ont remis les tracts des 2 formations.
Patrick Brouillard, maire de Valmy, explique : « Je fais cette démarche contre le centre d'enfouissement afin de préserver la richesse de l'Argonne et transmettre ce patrimoine aux générations
futures dans l'état où nos parents nous l'on laissé ». Le maire de Somme-Bionne, Jean-François Jeny, déclare pour sa part : « Je ne suis pas contre le projet de stockage mais
on met la charrue avant les bœufs. C'est-à-dire que lors de la fabrication de ces produits radioactifs, il aurait fallu penser à leur élimination. Je suis contre leur enfouissement en Argonne et
me pose la question : que doit-on faire de ces déchets, ils sont sûrement plus en sécurité là où ils sont ». Pour Gérard Ley, maire de Florent-en-Argonne, « le but de notre démarche est
d'empêcher le stockage des déchets nucléaires sur notre territoire argonnais. Pour ma part, l'Argonne n'est pas à vendre. On n'achète pas la santé de nos enfants ni celle de nos petits enfants ».
Nicolas Lerouge, tient « à montrer à l'Andra que le consensus en Argonne est impossible ». Sur les 3115 communes démarchées par l'Andra, une trentaine a répondu favorablement. L'organisme donnera
au gouvernement les noms des 3 communes retenues le 15 janvier prochain. La faible mais déterminée mobilisation des Argonnais pèsera-t-elle ?
L’union – 08/01/2009
Déchets radioactifs : le maire de Braux se battra
Nicolas Lerouge ne « laissera pas pourrir la situation ».
Le maire de Braux-Saint-Rémy est bien décidé à se battre contre le stockage des déchets radioactifs en Argonne.
Petit à petit, il mûrit son plan d'attaque…
Des déchets radioactifs stockés près de sa commune ? Nicolas Lerouge, maire de Braux-Saint-Rémy, n'en veut pas. Et
il a décidé de le faire savoir. Pire : à quelques jours du rendu de la liste des communes argonnaises présélectionnées pour accueillir le centre de stockage, le jeune édile a décidé d'entrer en
résistance et de faire obstacle à tout prix au projet. S'il reste encore secret sur ses actions projetées afin de faire barrage, il n'a pas sa langue dans sa poche pour décrire ce qui est pour
lui « une hypothèque sur nos vies ».
Sa première attaque remonte au 29 novembre : il profite du conseil municipal pour faire voter une motion contre l'implantation d'un centre de stockage de déchets radioactifs… en Argonne.
Carrément. Verdict : la motion, « symbolique », est adoptée à l'unanimité. « En tant que citoyen, j'étais contre. En tant que maire aussi, mais il me fallait l'aval de mon conseil et de la
population avant de m'engager dans la lutte. »
« J'entre en résistance »
Rejeter en octobre dernier l'invitation de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) à inscrire sa commune sur la liste des candidats ne suffisait pas.
Ce qu'il veut endiguer avant tout, c'est le manque d'information de ses administrés. « Le radioactif leur fait peur. Mais sinon… Ils n'ont que très peu d'éléments sur le sujet. On n'est pas des
scientifiques mais on est des citoyens libres de s'informer pour se forger sa propre opinion ». À ce sujet, la loi prévoit des réunions de concertation avec la
population avant les premières
études sur les sites choisis. M. Lerouge espère que les Argonnais saisiront la perche pour exprimer leur opposition et, créeront, pourquoi pas, « une association pour agir conjointement avec les
élus. »
Les élus justement. À demi-voix, notre interlocuteur confie s'être rapproché de manière informelle d'autres maires argonnais afin de les rallier à sa cause.
On sait déjà que Moiremont sera de la partie. Il espère que d'autres communes lui « emboîteront le pas ». Nicolas Lerouge a commencé à distribuer un tract décrivant la situation à Soulaines-Dhuys
dans l'Aube, qui accueille déjà un centre de stockage… Chiffres et sources à l'appui.
« Qui voudra un blé qui pousse près de déchets radioactifs ? »
Pas de doute, le maire a bûché son dossier. « Être contre, c'est bien. Mais encore faut-il pouvoir argumenter… » lâche-t-il, lucide. Le combat sera dur. Il le sait. « Mais il faut préserver ce
patrimoine exceptionnel que nous avons ! De même que la qualité des produits agroalimentaires. Je ne nie pas l'intérêt économique d'une telle implantation. Mais franchement : qui voudra manger un
blé qui pousse à côté de déchets radioactifs ? »
Alors, même si ça doit lui coûter un peu de temps auprès des siens, le maire de Braux se battra jusqu'au bout. « J'entre en résistance. Mes actions dépendront de la décision de l'Andra. Mais je
vais lui montrer que je ne suis pas d'accord. Je ne laisserai pas pourrir la situation. »
Marion Dardard
L’union – 22/12/2008
Pour recueillir vos avis ou votre soutien, Nicolas Lerouge a créé une adresse mail : argonnactif@gmail.com