ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
10 Février 2009
L'amélioration du tri des déchets constitue un véritable enjeu financier dans lequel chaque habitant doit
participer activement. L'augmentation de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères provoque une nécessité économique.
Inutile de rappeler l'importance de sensibiliser chacun au tri des déchets dans un souci purement environnemental. Cependant, il convient désormais d'y ajouter un paramètre économique pour le
moins préoccupant dans les années à venir. Les difficultés à trouver un site dans le département avec une décharge capable d'intégrer tous les déchets
ménagers démontrent le degré extrême de l'enjeu du moment.
"Le tri des déchets représente une préoccupation déterminante pour le SIVoM. Les usagers de ce service doivent
savoir que le coût de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères à augmenter de 13 % en deux ans. Et plus préoccupant encore, cette même taxe subira une inflation de 40 % au cours des deux
prochaines années. La seule solution pour atténuer ce contrecoup financier réside dans un tri des déchets plus élaboré grâce à l'application des résidants du secteur
mirecurtien", alerte Maria Rouyer, présidente du SIVoM.
En effet, un système d'aides en fonction des matériaux est en place depuis plusieurs années visant à rééquilibrer les dépenses des organismes publics chargés de la gestion des déchets ménagers.
Les habitants reliés au SIVoM n'ont d'ailleurs pas à rougir de leur comportement "environnemental" concernant le tri. "Les choses ont clairement évolué dans le bon sens. Alors que 45 % des
sacs étaient refusés pour des erreurs de tri lors des débuts de notre action, les chiffres sont descendus à moins de 8 % cette année. Nous sommes parmi les bons élèves puisque la moyenne se situe
aux alentours de 11,5 %. Cependant, il reste des progrès à faire afin de ne pas constater de désagréments sur les factures", martèle Maria Rouyer, persuadée que la marge de manœuvre reste
importante.
Une réglette pour convaincre
L'objectif est donc clairement affiché avec la ferme intention de sensibiliser les consommateurs à une plus grande vigilance lors du remplissage des sacs jaunes, mis en place depuis un an.
"C'est la raison principale qui nous a décidés à inclure une réglette de tri au milieu du journal municipal. Une association des couleurs avec les différents produits rencontrés dans les
ordures ménagères permet de diriger facilement les objets vers une destination adéquate", argumente la présidente du SIVoM particulièrement attachée à la propreté des villes, et Mirecourt
tout particulièrement. "Le critère de propreté d'une cité est indéniable. On nous a parfois
reproché des rues mal entretenues. C'est d'ailleurs une raison pour laquelle nous souhaitons supprimer progressivement les containers sur les trottoirs qui seront remplacés progressivement par
les sacs jaunes et noirs ramassés une ou deux fois par semaine selon l'endroit. L'esthétisme urbain profitera de ce changement."
Le dépôt du verre, des cartons, des objets métalliques… semble atteindre des limites qu'il faut dépasser en maintenant une information soutenue auprès des usagers. " D'après des estimations
faites par rapport aux ventes de bouteilles en verre, seulement 40 % d'entre elles sont déposées dans les bornes. Concernant les papiers et cartons, il est difficile de donner des chiffres. En
revanche, les boîtes métalliques ne font pas partie de la démarche, révèle Maria Rouyer qui remarque là une saturation légitime, les gens apportent du verre aux bornes et paie à la fois une taxe sur les ordures ménagères. Un réflexe tend à dire stop
et ils attendent donc un service à domicile. C'est par un tri plus sélectif que nous parviendrons à progresser dans la séparation des déchets et ainsi diminuer le coût de l'enlèvement par les
sociétés spécialisées dans le domaine."
L'œil entraîné des rippeurs permet déjà de sélectionner un sac jaune non conforme aux exigences en vigueur. Une plus grande lisibilité des déchets est donc impérative, "Dans tous les domaines
où par exemple les déchets ultimes doivent être traités en marge des autres", conclut la présidente qui croit au civisme environnemental afin de répondre aux exigences économiques. Une union
que l'on pouvait penser contre nature !
E. NURDIN
580 kg par personne!
Le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple a réalisé des collectes importantes de déchets auprès des usagers au
cours de l'année 2008. Le seul ramassage des ordures ménagères ne constitue pas la moitié des déchets produits par les habitants. Au total, 580 kg de déchets résultent de la consommation de
chaque individu sur une année :
- collecte du SIVoM : 226 kg d'ordures ménagères (6 kg de refus dans les sacs jaunes) ; 25 kg de papier et journaux ; 7 kg de cartons d'emballage ; 1,5 kg de briques alimentaires ; 3,5 kg d'acier ; 1 kg d'aluminium ; 5 kg de plastique.
- à la déchetterie : 15 kg de carton ; 65 kg d'encombrants, 9 kg de ferraille ; 80 kg de déchets verts ; 20 kg de gravats ; 30 kg de bois…
- autres collectes : 82 m2 d'écrans ; 112 m2 de petit électroménager ; 368 gros appareils ménagers ; 1,8 tonne de piles ; 2 tonnes de batteries automobiles ; 3 300 litres d'huile de vidange ; 250 kg d'huile alimentaire, 220 kg de néons ?
- dans les bornes : 35 kg de verre.
10/02/2009