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Association ACCID

ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés

La "décharge des mensonges" à Ménarmont (Vosges Matin)


Une quarantaine de personnes venues des villages voisins ont manifesté leur hostilité à la prolongation d'exploitation de la décharge de Ménarmont. Elles veulent que l'exploitation s'arrête enfin.

Après six ans de combat, Sylvie Triboulot, présidente de l'association Ménar'non a décidé de dire tout ce qu'elle avait sur le cœur à propos de la décharge de Ménarmont, exploitée depuis 32 ans par la Sita. Elle l'a fait, hier soir, devant une quarantaine de personnes symboliquement réunies devant les grilles fermées et avec quelques banderoles déployées.

" Voilà des années que je discute avec la préfecture et le conseil général pour essayer de trouver des solutions au problème des déchets. Ça a très très peu avancé par rapport à 2003", constate-t-elle très amère. Celle qui a enchaîné les réunions, en plus de son travail et de sa famille, dénonce les promesses non tenues des élus. " M. Poncelet nous avait promis la fermeture au 1er juin 2009, ce n'est pas le cas", constate-t-elle. Michel Heinrich, député-maire, en prend aussi pour son grade : " Il nous disait : < Laissez-nous travailler >" Quant à la conseillère générale Martine Gimmillaro, Sylvie Triboulot a constaté à regret " qu'elle ne pèse guère dans l'assemblée départementale, seule femme, face à ses collègues plus virulents de l'ouest."

Résultat : le préfet a autorisé la prolongation d'exploitation de Ménarmont jusqu'à la fin 2010.

Sylvie Triboulot balance une autre "bombe" à savoir que la Sita veut redéposer une demande d'exploitation de 10 ans de Ménarmont, ce qui mènerait à 2020. Avec des couches de 30 à 40 mètres de hauteur. " Si on ne fait rien, ça continuera", assure-t-elle aux gens réunis alentour.

La présidente de l'association dénonce également un incident récent, en date du 3 mai dernier. Une couche de déchets se serait écroulée et du jus aurait versé dans le ruisseau du pré Perrin, qui se jette dans la Belvitte. " Mais ça, il ne faut surtout pas le dire", ironise-t-elle. Il ne faut pas parler non plus " des odeurs, des camions qui ne respectent pas les itinéraires conseillés, du bruit, des allergies, des cancers…", liste-t-elle. Bref de toutes ces choses qui " pourraient effrayer de potentiels autres sites", comme elle l'a si souvent entendu. Mais à un autre site, elle ne croit plus guère. " Ça leur coûte moins cher de prolonger ici que d'en faire un autre ailleurs !"

Alors la pacifiste a décidé d'arrêter de discuter. Elle prône de passer à l'action, sous des moyens non encore définis, pour " embêter la Sita."

Et surtout elle conseille aux politiques d'arrêter de faire des promesses. Elle, en tout cas, tiendra celle qu'elle a faite en acceptant la présidence de l'association. C'est de la quitter le 1er juin. Elle cherche donc un successeur, " un homme de préférence qui n'ait pas peur de leur rabattre leur caquet", dit-elle en parlant des politiques.

Cécilia CHERRIER

Vosges Matin - 06/06/2009

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