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28 Août 2009
Wassim Kamel prendra ses fonctions de secrétaire général de la préfecture de
Vesoul dans deux jours.
Wassim Kamel quitte Neufchâteau pour Vesoul. Le représentant de l'État (dont le successeur n'est pas encore connu) dresse un bilan porteur d'espoir.
Quelques jours après avoir soufflé ses trois bougies à la tête de la sous-préfecture, Wassim Kamel fait ses valises. Lundi matin, il sera en poste à Vesoul, en tant que secrétaire général de la
préfecture.
Regrettez-vous de quitter la plaine ?
"Dans le corps préfectoral, on ne choisit pas. J'ai des attaches affectives et professionnelles depuis trois
ans sur ce territoire que j'aime, et je ne peux pas dire que je le quitte de gaîté de cœur. Mais j'ai choisi de servir dans un corps où l'intérêt général prime sur l'intérêt
particulier."
Que retiendrez-vous de votre passage à Neufchâteau ?
"Qu'il n'y a aucun combat qui est perdu d'avance, et qu'on ne perd que les combats qu'on ne mène pas. La
plaine est à un moment crucial et déterminant pour son avenir, et cet avenir dépendra avant tout de l'engagement, du surengagement même, des habitants et des forces vives de ce
secteur."
Vous parlez de combat, quels sont les principaux que vous avez menés ici ?
"Je me suis battu sur trois axes principaux : la présence de l'État, la vitalité économique et la cohérence
territoriale."
En parlant de la présence de l'État, que pensez-vous de la commune de Monthureux-sur-Saône qui a émis un avis
défavorable au rattachement du canton à l'arrondissement de Neufchâteau ?
"Ça me permet de dire que les solutions existent, mais qu'elles sont dans les mains de la population de ce
territoire. Il n'y a aucune fatalité à ça. Trente-deux communes sont concernées, et une a dit non. De plus, c'est un avis consultatif."
Au niveau économique, comment voyez-vous l'avenir du secteur ?
"La vitalité économique est un des éléments déterminants de l'avenir de la plaine. C'est la clé de tout le
développement futur. Il faut sauver ce qui existe et le consolider, tout en amenant d'autres activités. L'État n'est pas spectateur de cette situation, il est une force agissante, et j'ai
essayé tout au long de ces trois ans de mettre de la réalité autour des mots. Damblain est un projet structurant sur le plan économique dans l'avenir, et c'est la même chose pour Diabéticom.
Cela démontre que tout n'est pas fini si on agit. Nestlé peut aussi sauver la vitalité de ce territoire. Ce n'est pas le désert. Rien n'est fini, les solutions existent, elles sont entre les
mains de la population et des forces vices. Le combat est dans toutes les directions, il faut se battre sur tous les registres, que ce soit pour un emploi ou pour mille
emplois."
Enfin, on a parlé de supprimer le poste de sous-préfet à Neufchâteau, en quoi était-il important de le
sauvegarder ?
"Sur un secteur comme celui-là, l'État doit être présent, voire omniprésent. Pour la protection de la
population évidemment, et cela passe aussi par la cohésion sociale, mais aussi pour les axes que je viens de développer. Il faut un État de proximité, un État aidant qui réponde à la demande du
simple usager, qui soit là pour conseiller les communes, pour soutenir les entreprises, pour faire la promotion du territoire. Le sous-préfet et son équipe sont en permanence sur le terrain. Je
ne peux pas faire mon autocritique ou évaluer seul mon efficacité, mais je me suis efforcé depuis trois ans d'être omniprésent. Et c'est important pour le territoire de la
plaine."
Propos recueillis par Ophélie SCHMERBER
oschmerber@vosgesmatin.fr
Vosges Matin - 02/08/2009
"La plaine est à un moment crucial et déterminant pour son avenir."
"Ce n'est pas le désert. Rien n'est fini, les solutions existent, elles sont entre les mains de la population et des forces vives."
"Je ne peux pas évaluer seul mon efficacité, mais je me suis efforcé depuis trois ans d'être omniprésent. Et c'est important pour le territoire de la plaine."