ACCID est une association loi 1901 qui a pour but de s'opposer à l'implantation d'un Centre de Stockage de Déchets Ultimes ou à tout autre type de décharge ou de stockages contrôlés
31 Décembre 2008
De son aveu même, Albert Dupuy « découvre l'Isère ». Le nouveau préfet du département, qui a officiellement pris ses fonctions hier, connaît néanmoins la région depuis le milieu des années 90. Il était alors secrétaire
général de la préfecture de Haute-Savoie... à l'époque placée sous l'autorité de Michel Morin, son prédécesseur en Isère. Prévenu de sa nouvelle affectation voilà à peine plus de deux semaines,
l'ex-préfet des Vosges _ qu'il ne s'attendait pas à quitter _ n'est parti d'Épinal que peu après Noël.
Albert Dupuy fait donc actuellement le point sur le contexte isérois. Il annonce d'ores et déjà que « tout ce qui a trait à l'activité économique et à l'emploi », sera prioritaire, ainsi que « la
lutte contre la délinquance et pour la sécurité routière ». Une action dont il envisage de rendre régulièrement compte à la presse, persuadé qu'il est « important que l'État puisse s'expliquer
».
Sur l'application du Droit au logement opposable, le nouveau préfet se dit d'autant plus sensibilisé qu'il a « vécu [en 2006 - ndlr] l'opération des enfants de Don Quichotte, l'élaboration et le
vote de la loi Dalo » en tant que directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement.
Seulement Albert Dupuy le reconnaît, la pression dans les Vosges où seuls « trois dossiers » de demande de logement auraient été déposés en préfecture, n'est pas la même qu'en Isère, où l'on en
dénombre plusieurs centaines. Il précise néanmoins que ce « dispositif contraignant pour l'État » ne peut être pleinement efficace qu'à la condition de « construire des logements ». Une évidence qui
prend tout son sens en Isère, où de nombreuses communes ne respectent les critères minimums de logements sociaux de la loi SRU, malgré des besoins criants.
Sur ce domaine comme en d'autres, le nouveau préfet se dit davantage « partisan d'un État plus incitatif que répressif ». Ainsi, au sujet de l'application du service minimum d'accueil des élèves
en cas de grève des enseignants, lui-même n'a pas, dans les Vosges, assigné de communes devant le tribunal administratif. Cela contrairement à son prédécesseur _ dont il se s'abstient par
ailleurs de juger la démarche.
Rappelant sa précédente affectation vosgienne, Albert Dupuy ne renie pas une certaine « fibre rurale ». Sans doute celle-ci facilitera-t-elle son appréhension des enjeux agricoles locaux. Elle
pourrait aussi favoriser le souci de l'action de proximité dans la mise en oeuvre de la réorganisation de l'administration territoriale, l'un des grands chantiers préfectoraux de
2009.
REPÈRES
LE PARCOURS D'ALBERT DUPUY
Dauphiné Libéré - 30/12/2008