30 Juillet 2009
Dans le creux de l'oreille
Les édiles contrexévillois doivent être satisfaits des conclusions de la commission d'enquête publique chargée de se pencher sur le projet du centre d'enfouissement des déchets de Robécourt.
Celles-ci vont en effet dans le sens des remarques émises par les représentants de la municipalité, reprenant quasiment tous les aspects négatifs soulevés à Contrex (et certainement
ailleurs).
Les élus ont toujours été clairs sur leur position, allant même juste à prendre à l'unanimité une délibération défavorable à l'installation d'un tel site à
Robécourt. Et après avoir traduit cette opposition dans un acte officiel, les élus, individuellement, ont pu aller déposer remarques et observations auprès du commissaire enquêteur. Certains ne
s'en sont pas privés, s'étant rendus en mairie de Robécourt pour témoigner de leur engagement contre la décharge mais aussi pour argumenter. Le maire, par exemple, a adressé des critiques déjà
présentées en conseil municipal, au premier rang desquelles Arnauld Salvini place l'"ineptie économique". Il s'étonne de ce projet positionné aux confins des Vosges, dans sa partie la moins
peuplée, alors que "les deux tiers voire les trois quarts des déchets sont produits dans l'autre partie du département."
"Ce n'est pas logique", insiste-t-il, anticipant aussi l'augmentation du trafic de camions qui ira de pair avec l'ouverture d'une telle décharge. "C'est aussi illogique en termes de protection de
l'environnement. Ça ne rime à rien. Il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour comprendre cela."
Enfin, dernier point - et pas des moindres - présenté par le premier magistrat contrexévillois : la présence proche du gîte hydrominéral. "Ce peut être dangereux pour l'identité des marques
Vittel et Contrex. C'est une raison supplémentaire." Une raison aussi retenue par la commission d'enquête publique qui a émis un avis défavorable.
Vosges Matin - Juillet
2009