Christian Poncelet pris à partie par les manifestants
L’association ACCID ne perd pas une occasion de faire entendre sa voix
Le front du refus. Photos Philippe BRIQUELEUR
L'association ACCID (Action citoyenne contre l'implantation d'une décharge) est passée maïtre dans l'art de se faire entendre. Preuve en était hier à
Contrexéville.
L'association ACCID que préside Eric Valtot ne manque pas une occasion de faire entendre sa voix pour refuser le projet d'implantation d'un Centre d'enfouissement de déchets
ultimes (CSDU) sur la commune de Robécourt administrée par la première magistrate Régine Thomas. Hier à Contrexéville, ACCID s'est invitée à la réunion annuelle du député de la
4e circonscription, Jean-Jacques Gaultier qui avait convié le deuxième homme de l'état, le président Christian Poncelet, le préfet Jacques Reiller, le sous-préfet de Neufchâteau, Jean-Marc Magda,
les maires et leurs adjoints. Un auditoire dont les membres de l'association et quelques deux cents manifestants ont tenté de s'accaparer à grand coup de slogan, de tambour, de
trompette...
Le ton est monté
Mais ACCID aurait-elle franchi la ligne autorisée car le ton est monté dans la cité contrexévilloise. Désireux de « s'incruster » dans la réunion de travail du député
pour prendre la parole, Eric Valtot se voyait signer une fin de non recevoir par Jean-Jacques Gaultier pour l'ensemble des sympathisants mais concédait toutefois, de recevoir en aparté, cinq
membres actifs de l'association ainsi que les trois maires des communes directement concernées à savoir, Régine Thomas de Robécourt, Alain Leclerc de Vrécourt et Serge Andelot de
Rozières-sur-Mouzon en présence de Christian Poncelet, du préfet Jacques Reiller, du sous-préfet Jean-Marc Magda, de Jean-Pierre Florentin, vice-président du conseil général et du premier
magistrat thermal hôte de cette réunion, Arnauld Salvini.
Un statut quo
Un entretien de plusieurs minutes leur était accordé mais celui-ci devait tourner court lorsque le président du Sénat était vivement interpellé. « La
dernière fois que nous nous sommes rencontrés, je vous ai posé certaines questions. Etes-vous en mesure d'y répondre aujourd'hui ? » interrogeait Christian Poncelet.
« Lesquelles ? » rétorquait Eric Valtot. « Je vous ai proposé de trouver des solutions et même de devenir un chargé de mission pour ce dossier préoccupant. Vous vous êtes
défilés... » précisait le président du conseil général « Vous ne voulez pas prendre vos responsabilités. Vous ne cherchez qu'un auditoire pour faire du tapage. Je suis passé par-là
avant vous, je connais... » ajoutait Christian Poncelet. Le dialogue était rompu faute de trouver un terrain d'entente puis le ton devait encore monter encore d'un cran, au point que
Christian Poncelet « piquait » une colère.
Un statut quo qui fige le dossier, jusqu'à présent à l'état de projet puisque les services de l'état n'ont à ce jour, aucune demande officielle de l'organisme prestataire de service
« Villers service » qui projette cette implantation. A suivre...
© L'Est
Républicain - 15.10.2005